mercredi 1 septembre 2021

September Vibes

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le troisième mercredi après la fête pour la première nuit et, le mois d’août étant le mois égalitaire par excellence, je suis toujours soulagé que celui-ci s’achève.

Ainsi que chaque année, nous nous émerveillons que la vibration typique des semaines de rentrée vienne d'envahir nos parcs — Les Japonais, qui les ont désertés, donnent à cette sensation parfaitement indéfinissable (j'ai dit un jour : "elle est comme l'Invitation au Voyage de Baudelaire, mais une fois arrivé et installé, lorsque tout parle à l'âme, en secret, sa douce langue natale", et "comme la belle lumière d'une flamme apaisée, à la fin de l'été, que suivraient trois points de suspension"), ils donnent, dis-je, 
à cette sensation parfaitement indéfinissable un nom parfaitement intraduisible : le mono no aware, dont ils font la condition indispensable à la contemplation esthétique et à l’appréhension du Divin.

C'est, en Magie, la charge toute-puissante qui enveloppe le récipiendaire à l’heure des Grandes Initiations — Peut-être la description qu’en propose Hugo Pratt est-elle la plus précise : "Lointaine, comme celle des jeudis après-midi, sourde et mystérieuse..."

Que sais-je ? gage, en tout cas, comme toutes les fins du jour, d'équinoxe coloré, de vendanges capiteuses et de douceur de vivre — en septembre, toute la France devient le sud-ouest 
— sans compter que c'est le mois de mon anniversaire, et qu'un anniversaire est l'instant où fusionnent "la vie est une fête" et "memento mori"— ce qui, au bout du compte, est la meilleure définition possible de mono no aware...

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber AL vel Legis sub figurâ CCXX, chapitre 1, versets 34 à 37.

34. But she said: the ordeals I write not: the rituals shall be half known and half concealed: the Law is for all.

Commentaire : the Law is for all : je me souviens de la première fois que j'ai promulgué la Loi pour un lectorat 100 % trog — J'avais écrit :
L’arme essentielle de toute tyrannie est de persuader l’individu que le monde est une chose extraordinairement complexe, terrifiante, insaisissable, dans laquelle, à moins qu’un peuple élu d’émancipateurs ne le parque au fond d'un kolkhoze, il sera, petit être fragile, impitoyablement broyé — La télé, la presse et les cours de philo ne servent pas à autre chose qu’à entretenir nos peurs infantiles dans ce sens.

Or, la réalité est exactement l’inverse : la loi naturelle est si simple qu’elle confine au truisme, et chaque individu y a, dans sa propre sphère, une importance ni plus, ni moins indispensable que la divinité suprême dans la sienne.

Voici : tout être vivant, de la plus lointaine étoile jusqu’au plus humble brin d’herbe, a, dans l’économie universelle, une fonction précise, unique et nécessaire à l’ordre général des choses — Depuis Trismégiste, on donne à cette fonction propre à chacun le nom de Thélème.

Plus l’individu se tient à cette fonction, plus il œuvre en harmonie avec l’ordre de choses, plus il remplit donc sa fonction naturelle et, ayant l’inertie de tout l’univers pour l’assister, plus il réussit et plus il est heureux — En revanche, s’il s’éloigne de sa propre nature, soit parce qu’il ne la comprend pas, soit parce qu’il y est forcé, il entre en conflit avec l’ordre des choses et souffre en conséquence.

Par exemple, si tous les astres du cosmos se mettaient à marcher en rang au lieu de suivre chacun leur orbite propre, le chaos le plus complet règnerait dans l’univers — Si un enfant ayant une vocation de mécanicien est contraint à devenir avocat, l’humanité perd un bon mécanicien et hérite d’un mauvais avocat — Si l’on donne de la viande à manger à un herbivore, il développe un prion de vache folle…

Ainsi, rien de plus simple que la loi naturelle : elle consiste à ordonner à la terre de tourner autour du soleil et à l’eau de rechercher son niveau — Comme Thelema signifie « volonté souveraine » en grec, les adeptes de la Magie (appelés pour cela « Thélémites ») en ont déduit que « Fais ce que voudras sera le tout de la Loi » — principe admirablement développé ensuite par Rabelais dans son Gargantua.

Les conséquences philosophiques sont évidentes — ainsi que le disait George Orwell : « La liberté, c’est la liberté de pouvoir dire que 2+2=4 » — et les conséquences politiques coulent de source : pour que l’harmonie politique, culturelle et sociale règne dans la Cité, le rôle du Souverain est de faire en sorte que chaque membre du corps social puisse librement, pleinement et indépendamment y exercer son talent spécifique, puisqu’en vertu de la loi naturelle, le bonheur général procède de l’accomplissement de chacun.

En sciences politiques, ce principe fondamental (qui n’est, encore une fois, que la simple application de la loi naturelle à l’administration publique) est appelé eudémonisme — Les sociétés traditionnelles n’en reconnaissent pas d’autre, et c’est de lui que sont nées toutes les grandes civilisations — Egypte pharaonique, Babylone des Mages, Japon impérial, etc. — N'y trouvent à redire que ceux qui, n'ayant aucun talent personnel, espèrent régenter ou exploiter le talent des autres — les censeurs et les parasites... (Fais ce que voudras, 2009)
Il semble, hélas, que le message ne soit pas complètement passé, puisque, à la publication de ce texte, tous les cassos gravitant autour de ce qu'on appelait alors la "fachosphère" se mirent à frénétiquement copier-coller ce texte, racontant partout qu'ils en étaient l'auteur et révélant, donc, précisément, leur nature essentielle de parasites... (Mention spéciale à un certain Jérôme, qui ne s'exprimait en ligne, et jusque sur son profil Tinder, que par copiés-collés de mes phrases, et à un infortuné, surnommé par moi Walking Blowjob, qui affirmait gravement "Je suis Sir Shumule" sur feu le forum de l'Orgul et pleurait en criant "Je veux être Sir Shumule !" quand il était sous psilo — Mes stalkers sont presque aussi freak show que ceux de Keith Richards !)

Par acquis de conscience, je poussai une nouvelle pointe l'année suivante :
C’est patriarcalement simple. « Thélème » (du grec θέλημα, « volonté irrépressible », « vrai vouloir ») signifie que vous possédez d’exceptionnelles capacités, qui sont absolument uniques. Vous êtes un chef-d’œuvre — et un chef d’œuvre différent de tout ce qui a jamais vécu dans l’histoire du monde.

Plus encore, les instructions précises dont vous avez besoin pour que votre génie se révèle existent de toute éternité — elles étaient déjà avec vous lorsque vous n'étiez pas une pensée coupable – en d’autres termes, vous avez un « code animique » — un code de l’âme — aussi rigoureusement personnel que votre code génétique. Vous pouvez l’appeler : la mission spéciale que vous êtes venu accomplir sur terre ; le blueprint divin qui contient le secret de la méthode pour être parfaitement vous-même ; le plan d’ensemble de ce que votre cœur désire par-dessus tout.

Il y a une énergie, une force vitale, une impulsion qui est, à travers vous, transformée en action. Et parce qu’il n’y a qu’un seul exemplaire de vous dans les siècles des siècles, cette expression est unique. Si vous la réprimez (ou laissez autrui la réprimer), elle n’existera jamais plus par quelque autre médium que ce soit. Elle sera perdue pour le genre humain.

Tout l’art consiste, en quelque sorte, à traduire le message codé dans le génome de votre âme. (La Grande QDSR Cosmique, 2010).
L'expérience m'a appris, depuis, l'importance de s'en tenir très rigoureusement à < argue not; convert not; talk not overmuch > (AL 3, 42) : si < la Loi est pour tous >, "de la plus lointaine étoile jusqu’au plus humble brin d’herbe", elle est, comme toutes les lois, faite pour être subie par les esclaves et comprise uniquement par les seigneurs de la terre. (AL 2, 18)

35. This that thou writest is the threefold book of Law.

Commentaire : A Frater N. qui me demandait le sens des sept pincées de parfum, j'ai dit : "Elles correspondent aux sept textes que contient le Livre de la Loi : les trois chapitres du Liber CCXX, les trois chapitres du Liber XXXI et le Commentaire d'Ankh-af-na-khonsu — Le Livre est réellement le mode d'emploi du monde phénoménal, puisqu'il est le Triple qui se manifeste par le Septénaire."

36. My scribe Ankh-af-na-khonsu, the priest of the princes, shall not in one letter change this book; but lest there be folly, he shall comment thereupon by the wisdom of Ra-Hoor-Khu-it.

Commentaire : Il m'est enjoint de faire Habibi (he shall comment thereupon), et de la faire par écrit (scribe), en réponse aux remarques de type: si la Loi est faite pour être subie par les esclaves et comprise uniquement par les seigneurs de la Terre (cf. supra, verset 34), le prêtre des seigneurs en question n'a pas à promulguer sur un site public.

Justement : Nous ne savons pas, en 2021 e.v., où tous les princes se cachent : < it may be that yonder beggar is a King. A King may choose his garment as he will: there is no certain test > (AL 2, 58) ; or l'injonction est lest there be folly : au temps de la dystopie covidienne et du drapeau trans, il suffit de refuser d'appeler "vaccin" une thérapie génique mRNA experimentale pour être traité de "dingue" et menacé d'HP par tout ce qu'internet compte de RS-trolls gouvernementaux.

Au milieu des fous, l'homme noble à l'air d'un psychopathe et peut être tenté de vouloir "normaliser" son attitude, comme il est écrit : < I am walking in an asylum; all the men and women about me are insane. Oh madness! madness! madness! desirable art thou! > (LLL 2, 28-29)

C'est pourquoi il incombe au prêtre des princes de constamment promulguer, de peur que les princes n'en viennent, par désir du confort de l'intégration, à agir en esclaves et donc à perdre la voie de Ra-hoor-khuit.

37. Also the mantras and spells; the obeah and the wanga; the work of the wand and the work of the sword; these he shall learn and teach.

Commentaire : Le verset à rétorquer à toute "occultiste" femelle, vegan et refugees welcome (c'est-à-dire désireuse de punir Papa en n'étant pénétrée que par ce qu'il déteste), lorsqu'elle fulmine en ligne contre l'"appropriation culturelle" — Je disais naguère :
Le Livre de la Loi autorise le Vaudou et se réfère même expressément à lui (AL 1, 37) [il en ordonne explicitement l'étude à qui a pour vouloir d'enseigner les sciences divines], au lieu qu'il interdit, et maudit même, l'Islam (AL 3, 52), de quoi nous déduisons que Rihanna n'aurait jamais dû présenter d'excuses [pour son sample reprenant des paroles de Mahomet] : elle est barbadienne, le Vaudou caraïbe est un des plus redoutables au monde, et si j'en juge par la hideur des Arabes qui la menacent, elle leur a déjà jeté un sort !
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will


- ☉︎ in 9° ♍︎ : ☽︎ in 2° ♋︎ : ☿︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

Précédent commentaire sur ce péricope : Aperçus sur le Djeridensis Comment (AL 1, 34-37) (2020)

1 commentaire:

  1. Petite chose verte1 septembre 2021 à 19:49

    Oh merci! Étude a prendre absolument tous les matins au petit déjeuner !

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