dimanche 26 septembre 2021

Le Kink ultime

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du premier dimanche après Mabon et un typique matin benaise post-nuit génialissime, avec parfum d'arabica qui flotte et tout le monde qui dort encore...

Que vous dire ? 
– Explorant l’indéniable puissance de suggestion qui sourd de mon effervescence interne, je la juge d'excellent augure pour la Messe de onze heures, mais ne soyez pas surpris si je fais l'amour à votre épouse, ou à votre sœur. Ou à madame votre mère.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber AL vel Legis sub figurâ CCXX, chapitre 2, versets 60 à 63.

60. Therefore strike hard & low, and to hell with them, master !

Commentaire : Valable pour la guerre (la plèbe, c'est l'ennemi : rasez les chaumines, brûlez les récoltes, violez tout ce qui bouge, déchargez votre Desert Eagle à bout portant dans les ventres flasques des vieillards), pour le pouvoir (la plèbe, c'est l'ennemi : l'homme du peuple a pour fonction de regarder Cyril Hanouna, de payer des impôts et de mourir d'une injection ARNm : tout le reste est une insolence) et pour l'Initiation (la plèbe, c'est l'ennemi : qu'importe que l'impétrant brûle, finisse à la rue ou à l'asile, s'il est indigne de sa charge ?)

De façon générale, quiconque jubile lorsque Mélenchon surjoue une ambiance merguez-et-java dans un débat télévisé doit être réduit à la mendicité et/ou mutilé par des tirs de flashball.

61. There is a light before thine eyes, o prophet, a light undesired, most desirable.

Commentaire : Le Serpent me souffle à nouveau que DIEU est caché dans tous les phénomènes, même ceux que je juge ordinaires (mes foulards en soie, ce candélabre, les caisses de Dom Pérignon, mon waterbed, etc.) ou peu ragoutants : l'Esprit souffle en rafale jusque dans Valérie Pécresse, Il rugit comme Ginsberg et le plutonium brut : tout est DIEU, tout est saint, même la bombe à neutrons.

62. I am uplifted in thine heart; and the kisses of the stars rain hard upon thy body.

Commentaire : Le Serpent m'explique pourquoi "il y a un Bon Dieu pour les ivrognes" et pourquoi tout me réussit quand je suis priapique. (Ou, pour reprendre l'exemple cité par François Rabelais, de sainte mémoire, pourquoi les soldats conquérants qui, lors des pillages, forcent des maisons infestées par la peste, n'attrapent jamais la maladie.)

63. Thou art exhaust in the voluptuous fullness of the inspiration; the expiration is sweeter than death, more rapid and laughterful than a caress of Hell's own worm. 

Commentaire : Est-il besoin de rappeler à une génération dont les enfants sont tous en pleine régression mentale, parce que le covidisme a privé leurs cerveaux d'oxygène, avec des masques, pendant deux ans, qu'aucun plaisir en ce monde ne vaut l'air qui circule librement dans les bronches ?

C'est le principe des Joies Vraies, en commentaire duquel j'écrivais autrefois: 
La plupart du temps, je m’en tiens à des choses simples, telles que contempler mes très balladuriens ciseaux à cigares, comme s’ils étaient de fabuleux saphirs. Ils sont si propres, si lisses, si vierges de toute souillure, si parfaitement inutiles aux yeux du vulgaire… Un verre d’eau minérale pure, claire, glacée, peut, même pour un ivrogne de mon calibre, devenir, par temps chaud, un nectar extatique, qu’il convient de savourer, de déguster, avec autant de soin qu’un immense millésime...

J’ai des voitures que je ne conduis pas, des livres que je ne lis pas, des amis que je ne vois pas – mais ils sont là – et cela suffit à combler mon besoin d’eux, jusqu’à ce que le temps vienne pour moi de désirer à nouveau être en leur présence. Non que je les méprise ; mais je suis trop facilement dévié vers des hommage plus accessibles, auxquels mon indolence donne la priorité.

Voilà pourquoi je relis sans arrêt le livre que j’ai à portée de main, sans jamais me dire : « Quelle idée de passer tout ce temps plongé dans le même vieux bouquin, alors que je pourrais en sélectionner un autre dans ma bibliothèque ! » –  c’est simplement qu’il me suffit de parcourir indéfiniment le même ouvrage. Cela ne me semble ni pénible, ni gênant. Est-ce si différent que de contempler le même lac tous les jours ? Or, le méditant qui s’absorbe quotidiennement dans la contemplation d’un lac sonne très spirituel, au lieu que rouvrir sans cesse le même épisode des aventures de Red Sonja semble weird et dépourvu d’intérêt. Pour moi, le principe est le même…

En dehors de mon goût pour la décoration, j’achète peu, parce que je possède déjà trop. Des vêtements que je ne porte pas, des sabres que je ne polis pas, des flingues dont je ne me sers pas, de la technologie rétrograde, des télescopes sans étoiles… Dans un Nouvel Ordre Mondial exclusivement voué au consumérisme, je suis une plaie. Je pourrais désirer quelque chose de neuf – quelque chose de 2.0… Mais non. Je me contente de regarder mon fils, mes pitbulls, mes tableaux sur les murs, les toiles d’araignées hors d’atteinte de la femme de ménage…

Lorsqu’on me dit que je devrais « faire de nouvelles expériences » ou « élargir mon horizon », je demande : « pourquoi ? » Je puis aller sur notre terrasse, observer le parc que je connais par cœur, et ne rien désirer de mieux. A ce train-là, je finirai par comprendre le choix du moine chrétien, seul dans sa cellule avec son chapelet. (Too Much, 2012)
Je ne le dirai pas à JS, parce qu'elle est vraiment trop piquante, un manteau de fourrure sur les épaules et une cravache Hermès à la main, mais le kink ultime (ultimate kink) est la simplicité.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Beau dimanche à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 3° ♎︎ : ☽︎ in 6° ♊︎ : ☉︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.