Sol in Taurus

 
Maximes, aphorismes et pensées pour un Ménage de Printemps optimal

Les gens trouvent étrange mon rapport aux femmes. Ils ont tort. La polygynie, c’est l’esprit de famille. J’ai potentiellement fondé quatre ou cinq familles depuis le début de l’année.

J’ai reçu un commentaire anonyme qui me reprochait de ne pas dire mon nom. Rien n’est plus drôle à lire que : « Je parie que tu n’auras pas les couilles de dire ton nom, signé : Anonyme ».

Parlant de couilles, je reçois aussi les épîtres violents d’un névropathe et fétichiste shumulomane, qui font invariablement état du projet de me « couper les couilles », de m’« arracher les couilles », voire de me « faire bouffer [mes] couilles » – ce qui m’amène à me demander : quelle sorte de couilles ce bénéficiaire de COTOREP, victime de l’exclusion, issu de la diversité, – ou, pire encore, d’Europe de l’Est, – m’imagine t’il ?... Quel genre de testicules le hante dans son sommeil ?... S’agit-il de burnes à turbopropulseur, qui roulent, inexorables, telles deux monstrueux trente-six-tonnes dans la nuit, écrabouillant sur leur passage les monospaces et les utilitaires, surgissant devant sa cité de racailles ou son humble chaumine, broyant sa voiture sans permis, aplatissant son fidèle labrador, lequel n’a, pour donner l’alerte, que le temps d’émettre un bref, glorieux et retentissant « pouic ! » de canard en celluloïd ?... Ou bien de burnes d’assaut, surentraînées, hyper-mobiles, compactes et hautement manœuvrables, qui, en ce moment-même, rampent sous les barbelés d’un camp de terroristes, prêtes à faire irruption au centre névralgique d’un repaire taliban ?... Je ne puis que me perdre en conjectures…

Mon papa, gestionnaire du patrimoine familial, est l’idole de certains jeunes brokers. Il disait récemment au plus arriviste d’entre eux : « Tu sais que tu as fait fortune lorsque tu peux épeler le mot « assignation » sans réfléchir ».

L’actuelle soviétisation judéo-christiano-pudibonde des mœurs – le monde vu comme la célébration d’un rite abrahamique dans un kolkhoze polonais non-fumeur – impose aux derniers hommes libres le devoir moral de savoir se lâcher – je veux dire : le romantisme de la défaite, en tant que mise en scène de soi, est toujours exaltant – mais il faut une compensation – bataille le jour, soit ! – mais festin la nuit – Tôt ou tard, si déchirant que cela paraisse aux pédés refoulés tendance film de gladiateurs, c’est l’heure du festin, et il faut quitter la caserne, sa camaraderie virile et ses odeurs d’embrocation, pour rejoindre les filles – nous sommes des Francs barbares et non des hoplites gay – c’est pourquoi nos pères ont conquis le plus beau royaume qui soit sous le soleil, et ne se sont pas contentés de mourir en jupettes aux Thermopyles avec, pour récompense, la seule satisfaction d’inspirer à Hollywood son plus calamiteux film de propagande – Peu importe que vous portiez un béret basque ou les cheveux mauves – peu importe que vous ayez une alliance au doigt ou un piercing au clitoris – tôt ou tard, c’est l’heure de la fête – et je ne parle pas grosse rigolade beauf, ni snobisme mondain – je veux tout simplement dire : « Allons boire un pot, bordel !»

Ma philosophie personnelle se résume à : « ici et maintenant ». Tous les wannabes leaders, tous les auteurs qui abordent timidement aujourd’hui les thèmes que je traitais déjà il y a deux ans, – tous les wannabes leaders, dis-je, militent en faveur de la perte de temps maximum. Je ne me lasse pas de le répéter : si vous pensez qu’une seconde n’a pas d’importance, parlez-en à la jeune fille qui vient de manquer d’une seconde la médaille d’or aux JO. Si vous pensez qu’un mois n’a pas d’importance, demandez la valeur d’un mois à la femme qui vient de mettre au monde un prématuré. Or Le Pen et les « authentiquement natios » (« catholiques et français », donc schizophrènes) nous ont fait perdre trente ans...

J’ai un genre d’enthousiasme belliqueux ou de belliquosité enthousiaste – je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle toujours cette escort que j’avais engagée, et dont j’avais découvert par la suite qu’elle était en prépa Polytechnique...

Un mien oncle me demandait récemment si mes visées sont « révolutionnaires ». La réponse est non… pas révolutionnaires à proprement parler… S’il fallait que je résumasse ici ce en quoi consistent précisément mes ambitions personnelles, le destin auquel j’aspire, l’idéal de réalisation et d’accomplissement vers lequel tend mon être, et pour lequel je me sens prêt à « m’engager », quoi qu’il en coûte, « dans une démarche sacrificielle », je dirais : une Häagen Dazs amaretto almond crunch.

Charlot : Ton blog est plein de pépites, dans les billets comme dans les commentaires. Pourquoi tu n’en publies pas une version papier ? Moi : Ben, c’est comme mon caleçon : difficile d’y faire tenir tout ce que j’ai.

J’ai reçu hier, sur Facebook, la plus interminable lettre d’insultes de ma carrière online ! Elle émanait, bien entendu, d’un Blanc « nationaliste et catholique » (et donc également champion d’oxymore) qui développait le sujet : « Sir Shumule n’est qu’un gosse de riche inutile et égocentrique ». J’avais commencé une réponse en détail, sur le mode « Danger d’Internet » mais, comme Hervé Ryssen, je ne parvenais pas à être drôle – je me suis donc finalement contenté d’expédier le mot suivant : « Votre épouse [il m’avait dit être marié, cet âne, comme si sa vie présentait un intérêt quelconque, en ajoutant : « donc inutile de me dire que je suis puceau ! »], votre épouse est des nôtres, ce soir, et me prie de bien vouloir vous transmettre, de sa part, le message suivant : « hmmmpg fhhm hmmmmm hmmmpf hmmm ». »

Les femmes sont mon hobby : comme tous les hommes, j’ai besoin de m’occuper les mains et la plupart des bonnes tables de Hold’em n’ouvrent que le soir.

Mes ennemis sont tous si ridicules et antipathiques qu’au dernier garçon qui a déclaré ne pas m’aimer pas du tout, j’ai répondu : « Sois gentil, dis-le à tout le monde ! »

Ce que tu ne sais pas faire dans une chemise fuchsia et des pantalons mauves, monté sur un frison, tu ne sais pas le faire du tout.

Fix m’a initié hier à ces restaurants où l’on se compose soi-même une salade en puisant à volonté dans un buffet géant – on peut réellement y bâfrer autant qu’on le souhaite, et nous n’avons pas lésiné ! – à tel point, d’ailleurs, que j’ai failli me trouver mal tant j’étais calé, gavé, repu, et qu’il a fallu un tournedos Rossini, des pommes de terre sautées et un Château Latour 2002 pour me remettre d’aplomb.

J’aime bien citer Voltaire devant mes copains ricains, parce qu’ils croient que Voltaire est une marque de climatiseurs.

Paris est une petite ville. Tout se sait. Il est arrivé qu’une fille levée dans une boite libertine et que je rencontrais pour la première fois me dise qui j’étais en voyant ma queue.

L’image de Macarthur, « vainqueur d’Hiroshima et de Nagasaki », roulant des mécaniques en chemise à manches courtes devant Showa-tennô, 124ème Empereur du Japon, évoque immédiatement le mot d’Hunter Thompson sur ses compatriotes : « Nous, Américains, sommes la lie de l’humanité, et c’est ainsi que l’histoire nous jugera ».*

Celui qui a dit que l’argent ne faisait pas le bonheur ne connaissait simplement pas les bons magasins.

Dans la société de nos Ancêtres, que Fernand Nathan appelle « préchrétienne », tout était, en fin de compte, organisé de manière à vous donner envie de boire, de danser et de faire l’amour. La société postchrétienne vous encourage à boire du lait, à conduire une Nissan et à préserver la vitalité de votre relation de couple.

C’est fou comme la parentalité change les gens : si mon influence persuade un couple d’avoir un bébé, vous pouvez être sûr que, dés qu’il sera né, ses parents voudront à tout prix le préserver de mon influence !

La femme idéale a un QI de 150, un corps de déesse, elle veut faire l’amour jusqu’à quatre heures du matin, puis se métamorphose en soupe à l’oignon.

Mes compagnons d’armes idéaux ne se soucient pas du trésor enterré au pied de l’arc-en-ciel qu'ils escaladent.

Il y a deux règles pour vivre heureux. La première, c’est de n’accorder aucune importance aux soucis mineurs. La seconde, c’est que tous les soucis sont mineurs.

Wotan wants you for Einherjar Army.


Ce qui me rappelle, au passage, certaine discussion théologique eue naguère avec notre Cyndy/Vajra (complètement faite) autour d’une bouteille de champagne :

 Vajra – Tel que je te connais, si un vieux vagabond borgne et barbu, genre grand maigre, habillé avec un manteau bleu élimé et couvert d’un large chapeau noir, te demandait l’hospitalité pour la nuit, en te fixant avec une lueur bizarre dans l’œil qu’il lui reste, tu le virerais… 

Sir Shumule – Ben oui. Si c’est un SDF évadé d’hôpital psychiatrique, il s’enfuira devant les chiens – si c’est le grand Wotan, il saura se défendre, je ne m’en fais pas pour lui…

Vajra – Et alors tu seras comme Mime ! Obligé de te prosterner dans la poussière et d’implorer son pardon ! 

Sir Shumule – Absolument pas. Je ne suis ni un Nibelung, ni un chrétien. Je ne sache pas que Wotan lui-même accueille des masses de clodos sous curatelle au Valhalla… 

Vajra – Qu’est-ce que tu lui diras ? 

Sir Shumule – Je le saluerai avec dignité, suivant l’étiquette qu’il sied d’observer en présence du pontife suprême, évitant toute effusion, tout sentimentalisme, et me gardant bien de m’abaisser puisqu’il déteste ça… 

Vajra – Et après, tu lui diras quoi ?

Sir Shumule – En fait, je ne sais pas trop. Peut-être : « Ô Wotan, tu as un bon job : essaie de le faire correctement… »

- 21 avril 2011

* Bien sûr, j’imagine que, dans ces circonstances, Showa-tennô pensait davantage à la phrase sublime prononcée, en 660 BCE, par son ancêtre direct Jimmu-tennô, premier Empereur du Japon, le soir où celui-ci acheva la conquête de l’Archipel, et qui règle, vingt-six siècles à l’avance, son compte à Douglas Macarthur : « Il appartient à un bon général, lorsqu’il est victorieux, d’éviter l’arrogance ».