mercredi 7 juillet 2021

Baby I'm a Star

« Les écrits de Sir Shumule devraient être livrés avec un kit comprenant un bong, un thésaurus et un airbag latéral. » – Le Filou Scrupuleux, avril 2011
Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le deuxième mercredi après les feux de Litha et la nuit qui s'achève est la seule de l'année où la Voie lactée ne sépare pas Véga et Altaïr — d'où la thématique "retrouvailles utra-passionnelles d'amants séparés", la tradition de recueillir, au matin, la rosée "chargée" de l'ultra-passion desdites retrouvailles, et le nom de "fête des étoiles".

C'est une des plus belles allégories de Sex Magick que nous aient transmises les Anciens : deux amoureux, dont l'élan a été contrarié toute une année durant, se retrouvent, la nuit du 7 juillet, avec la fougue que l'on imagine, dans l'appartement juste au-dessus du vôtre — ils ne dorment pas beaucoup, vous non plus, et la vigueur de leurs étreintes fait dégringoler, en plus du lustre de votre salon, une régénérante pluie de bénédictions sur le monde !

Belle occasion de méditer le Premier Axiome de la Loi de Thélème :
Every man and every woman is a star (AL 1, 3)
... génialement mis, par notre frère Kenneth Anger (puisse t-il vivre de longs jours heureux, Amen), en épigraphe de son Hollywood Babylone.

Alors, vous pouvez citer Carl Sagan si vous êtes matheux :
We are made of star-stuff. Our bodies are made of star-stuff. There are pieces of star within us all.
Ou Moby, si vous êtes soyboy new-yorkais :
We Are All Made of Stars.
Moi, je préfère m'en tenir à Prince, c'est plus rigolo :
Baby I'm a star
Might not know it now
Baby but I are, I'm a star
Même si ces paroles — livrez-vous en donc à un examen pointilleux — résument tout le tragique de la condition incarnée.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 4, versets 40 à 43.

40. Also I read in a great Book.

Commentaire : Frater Alion dit de ce < great Book > qu'il est < the Book > dont parle Nuit (AL 1, 48), c'est-à-dire le TARO.

A ce sujet, on m'a demandé hier quel Tarot utiliser, "pour varier un peu", en alternance avec le Tarot Thoth. Essayez le Dali ou le Manara. Ou le Shumule, si je l'achève un jour. Moi, quand c'est mercurien, je suis trop natif de la Vierge pour varier : j'ai acheté mon premier Tarot Thoth en 1995 e.v., et n'ai jamais tiré que celui-là : on distingue encore les images, mais il faut avoir la vue perçante... Je me rattrape dans le vénusien, où je varie infiniment ce que je tire.

41. On ancient skin was written in letters of gold : Verbum fit Verbum.

Commentaire : Pourquoi en latin ?

C'est un grand mystère que celui des langues liturgiques : la "culture latine" n'a produit que des pizzaïoli et des garçons de bains : les Romains étaient des bidasses invertis, dont l'accomplissement ultime a été de comprendre que le chemin le plus court d'un point à un autre est la ligne droite, et donc d'inventer la route. 
 
Autrement, rien de plus grossier que l'art romain. Une expo de tags à la MJC de Juvisy-sur-Bièvre est un prodige de raffinement comparé à l'art romain.

Or, le latin est bel et bien devenu la langue liturgique du Vieil
Æon !...

Vous me direz : la langue liturgique du Nouvel
Æon est l'anglais, et la culture anglo-saxonne se résume à burger (cheddar au viandox quand c'est britannique), rap et... bidasses combattant pour les droits LGBTQ+... C'est très précisément du kif.

La langue liturgique est toujours la langue la plus universelle, donc la moins sophistiquée. Voilà pourquoi la prière individuelle (Hud) doit être faite en langue vernaculaire. C'est le principe du Japonais post-45 qui, rentré chez lui, vire son costume trois-pièces de yuppie et se glisse dans un kimono. Ou celui du Reporter turns ghetto in 3 seconds.  
 
42. Also Vitriol and the hierophant’s name V.V.V.V.V.

Commentaire : Frater Alion rappelle que Sir Aleister a comparé l'hiéronyme V.V.V.V.V. aux empreintes de pas d'un chameau : footprints of a camel.

On ne médite pas assez la proximité phonétique de Camel et Gimel. Et que fumer des cigarettes de marque Camel avait, pour une fille, dans ma jeunesse, la réputation d'être signe de lesbianisme, ce qui est assez raccord avec la Prêtresse qui, toute amazone et complexe d'Electre, vit recluse dans le Saint des Saints, ou la montagne de Virgoberg, en mode "ne me touchez pas, répugnantes créatures !"

Moi, je fumais des Rothmans bleues, dont on disait qu'elles finançaient l'Apartheid sud-africain et accentuaient donc, chez le fumeur, une pente à l'ethno-séparatisme... curieux... mais mon rapport à "l'herbe à Nicot" a toujours été weird... Je ne fume plus aujourd'hui que
cubain pour les cigares et Isla OG pour l'herbe qui rend benêt, mais j'avais, en 2018, brièvement repris la consommation de cigarettes, et narré la chose ainsi : 
 
La Semaine de Sir Shumule
 
Cette semaine, farfouillant le grenier, j’ai trouvé un vieil exemplaire du Test d’Aptitude à devenir mon ami que je faisais passer, quand j'étais au lycée, à tous les garçons de ma classe.

Il comportait des questions sur le montant de leur argent de poche, sur la technologie dont ils disposaient, etc. ainsi qu’un Q.C.M. dont le barème invariable était : « A = 0 point ; B = 1 point ; C = 2 points », et où figuraient des questions telles que :

Mouloud et Rachid viennent nous racketter à la sortie des classes :

A. Tu te sauves en courant comme un dératé.

B. Tu t’interposes entre eux et moi en criant : « PRENEZ MOI ! FRAPPEZ MOI ! MAIS LAISSEZ LE, LUI ! IL N’A RIEN FAIT ! »

C. Tu exploses Mouloud et Rachid, car tu as plusieurs dan.

Good old days !... 🧐

***

Je vous ai déjà raconté comment j’étais, jadis, devenu fumeur, avant de m'interdire toute tabagie. Eh bien, cette semaine, j’ai recommencé à fumer.

Dans ma jeunesse, « non-fumeur » était synonyme de « con », et l’on désignait les endroits comme Guéret, le Goulag ou la Géhenne (Note : il semble que G ne soit pas une initiale très heureuse pour les lieux de villégiature…) par l’expression rigolote : « c’est plutôt non-fumeur, comme truc… »

Effectivement, 99,99999 % des non-fumeurs sont cons, et la progressive transformation du monde blanc en kolkhoze ougandais qui s’opère depuis 2007 a littéralement accompagné la proscription, sans cesse plus tatillonne, du tabac – comme de tous les adjuvants destinés à nous rendre la vie festive.

(Non que je compte forcément la burqa comme « un adjuvant qui rend la vie festive », mais le fait est que plus une société devient perverse, plus elle fabrique du verbotenisme : après l’interdiction du tabac dans les lieux publics, j’avais dit : « Il n’y a plus qu’à nous interdire de baiser », et c’est bien ce que #MeToo, Asia Argento, et toutes les hystéries post-Weinstein ont entrepris de faire... Les gens ne sont pas sérieux, aussi !… On leur invente un SIDA pour permettre au Gouvernement Mondial de devenir le Supreme Pimp Extraordinaire, via l’imposition du préservatif [= des trilliards de propagande, sur toutes les chaînes, dans tous les films, pendant des dizaines d’années !!!], et ils continuent à folâtrer bareback… « Tant pis pour ces vipères lubriques !... Time's Up ! », déclare Big Brother, obligé de se contenter d’une maigre « pénalisation du client » de petit maquereau régional – en plus, il est vrai, de ses jobs de dealer [via les salles de shoot] et de trafiquant d’organes [via la loi « Santé »]...)

Je sais bien que, dans le cas du tabac, l’idée est de faire passer le plus obscène de tous les rackets fiscaux pour une mesure d’hygiène public et d’en diaboliser/culpabiliser les victimes afin qu’elles n’osent pas se plaindre : le tabac, marché élastique par excellence, n'est pas un Fléau, mais un Pactole…

Enfin ! je ne fume pas seulement parce que c'est insurrectionnel (ça, c’est quand je m’inscris au Registre National des Refus après avoir fait l’amour bareback à une escort en burqa que j’ai payée plus de mille euros en liquide), mais parce qu’une Rothmans bleue crânement plantée dans mon fume-cigarettes en corne va super bien avec ma tête de vieil oiseau de proie.
 
43. All this wheeled in fire, in star-fire, rare and far and utterly lonely — even as Thou and I, O desolate soul my God !

Commentaire : Examinant, ce matin, notre merveilleuse édition de 1929 du Spirit of Solitude (titre originel des Confessions, l'"autohagiographie" de Sir Aleister), Soror J a déclaré : "C'est drôle, le mot 'Solitude' m'évoque immanquablement, soit la chanson de Black Sabbath, soit l'image d'un gardien de phare, tout seul, en train de se br***er dans la nuit..."

J'ai ri, parce que sa remarque, et les concepts croisés de rogue et d'onanisme, m'ont immédiatement rappelé un paragraphe extraordinaire, posté, il y a bien longtemps, sur un de mes anciens blogs, où je venais de dire mon admiration pour le film Avatar de James Cameron, par un OG Smart Ass Commentator qui signait, à l'époque, "Für die Lulz" (et dont j'aimerais beaucoup avoir des nouvelles).

Voici le paragraphe en question :
« J'ai bien compris qu'à la vue de Michelle Rodriguez Sir Shumule ne sait plus rien faire d'autre que BANDER A MORT et se BRANLER. Si, néanmoins, Rodriguez n'était pas dans Avatar, SS réaliserait tout de suite que ce film n'est rien d'autre que la première pub de 3 heures et en 3-D pour Greenpeace, tournée par James Cameron (le mec qui a fait Titanic, Terminator et Piranha 2), un réalisateur si talentueux et visionnaire qu'il lui a fallu 500 000 000 d'EUROS pour produire un "test movie" pourri en "digital 3D" dont l'histoire se résume à un gigantesque remake de Pocahontas en plus niais. Tout ça pour qu'au final des milliers de boutonneux rêvent de devenir des Schtroumpfs bisexuels de cinq mètres de haut sans graisse abdominale et chevauchant des ptérodactyles. Mais il y a Michelle Rodriguez qui fait sa tête de bouledogue dans un hélicoptère et ça fausse le jugement de SS. »
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.
- ☉︎ in 15° ♋︎ : ☽︎ in 15° ♊︎ : ☿︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

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