dimanche 4 juillet 2021

Morning Wood du Shah de Chester

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du deuxième dimanche après les feux de Litha et très franchement, je hais les aubes.

L'aube, — heure des exécutions capitales, où l'exquise rémanence de mon rêve très passionnel avec Kim Kardashian commence à s'estomper insensiblement, — correspond, sur la rota de la journée (j'avais dit pas de Doctrine avant l'happy hour et j'ai menti), à la première pulsation cardiaque (= vous venez d'en prendre pour soixante-quinze ans chez les cons) sur la rota de l'existence humaine; à l'Imbolc (= sortie des hibernants, fin des frimas, ce qui, dans toute société normale, signifie back to work) sur la rota de l'année; et à Geburah (le principe de Rigueur soi-même) dans l'ordre des feasts of the times — elle est donc toujours une mauvaise nouvelle — DIEU nous a donné le Morning Wood pour que nous Lui pardonnions l'aube.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 4, versets 28 à 31.

28. This was the cry of Him: IIIOOShBTh-IO-IIIIAMAMThIBI-II.

Commentaire : Frater Alion dit de cette Formule que sa guématrie est 734, qui est la valeur numérique de שתלד, "donner naissance".

Ce qui me rappelle qu'on m'a demandé hier quel intérêt il y avait à faire des enfants. J'ai dit : justement, aucun intérêt — soucis, dépenses considérables, une chance sur dix milliards de n'être pas horriblement déçu par ce qu'ils deviennent, etc. — c'est le seul domaine où l'homme, du plus grand roi au plus épais trog, est contraint d'œuvrer ars gratis artis, "pour l'amour de DIEU" ou, de façon plus correctement thélémite, sans < lust of result > (AL 1, 44).

Et tout ça, à quel fin ? — Afin de perpétuer l'existence humaine, c'est-à-dire soixante-quinze années de tiraillement continuel entre השתחויה, "prosternation (dans l'oraison)", guématrie 734, et ערלת לבב, "prépuce du cœur (i.e. insensibilité morale)", guématrie 734 — entre, donc, désir de reconnexion (religere) au Divin, et désir de dégringolade dans la caverne des épargnants médiocres.

DIEU a donné l'orgasme à l'homme pour l'aider à passer la Valda, puis la dysphorie post-coïtale pour lui dire "YHBT lol".

29. Nor did I sing this for a thousand times a night for a thousand nights before Thou camest, O my flaming God, and pierced me with Thy spear. Thy scarlet robe unfolded the whole heavens, so that the Gods said: All is burning: it is the end.

Commentaire : J'ai essayé, autrefois, pendant quelques semaines, de travailler IIIOOShBTh-IO-IIIIAMAMThIBI-II en mantra. Je le répétais non-stop à voix haute. Mes proches ont eu exactement la même réaction que les dieux.

30. Also Thou didst set Thy lips to the wound and suck out a million eggs. And Thy mother sat upon them, and lo! stars and stars and ultimate Things whereof stars are the atoms.

Commentaire : Frater Orpheus voit dans ce verset la création de l'univers.

Bien l'occasion pour nous de ricaner à nouveau de la théorie du Big Bang !

La science, — i.e. la religion qui prescrit le "vaccin" mRNA, la religion des fans de Joe Robinette Biden, qui veut que les garçons deviennent des filles et que les filles jouent dans Mignonnes, — la science, dis-je, vous demande de croire que tout l'univers est sorti du néant, de façon ponctuelle (= à un endroit précis) et sans raison connue.

C'est, bien entendu, tout à fait absurde, mais très important : un tas de déclarations "rationnelles" sont quotidiennement déduites de cette prémisse impossible — Le Big Bang est, à votre esprit, ce que les séances préliminaires d'abattage sont aux prostituées d'Europe de l'Est que forment les réseaux albanais : une fois gobé le Big Bang, gober le coronavirus ne pose aucun problème.

31. Then I perceived Thee, O my God, sitting like a white cat upon the trellis-work of the arbour; and the hum of the spinning worlds was but Thy pleasure.

Commentaire : Le Cheshire Cat étant, comme chacun sait, mon spirit animal (enfin, un Cheshire Cat de nuance sadomasochiste, qui m'a valu le titre de Shah de Chester), je prends ce verset de façon très personnelle.

A ce sujet, Cathy prétend que mon identification à cette créature vient d'un "complexe de Protée" 
— Je lui ai répondu : 

— Mon ami Charles-André affirme que s'il avait les pouvoirs de Protée, il se donnerait l'apparence d'un lambda, à la manière de Picabia disant : "Moi, monsieur, je me déguise en homme pour n'être rien"... C'est ce qu'il appelle le Principe de la Traînée de Morve... 

Cathy : *facepalm* 

Moi : J'ai, en 2012 e.v., raconté la chose ainsi : 
J'aime à prendre mon petit-déjeuner avec Charlot. Il n’est pas du genre à vous juger si le Tequila Sunrise précède les croissants. Ce matin – ce matin midi – il m’a brusquement déclaré : 

« A propos ! J’ai relu ton Éloge du Laudateur
 
– Tu as bien fait. C’est un texte admirable.

– Je ne sais pas… Je ne crois pas… En fait, je dirais que tu as deux problèmes, selon moi tout à fait insolubles. D’abord, tu souffres indiscutablement du Syndrome de Beaumarchais – c’est-à-dire que ta vie t’amuse beaucoup plus que ton œuvre, et que ça finit par se voir. Ensuite, tu ignores tout du Principe de la Trainée de Morve.

– Plaît-il ?…

– Le Principe de la Trainée de Morve ! L’appellation est de notre ami Johannes. En deux mots : ton lectorat se compose, à parts égales, d’adulateurs frénétiques et de détracteurs acharnés – les premiers changeant, du reste, en vertu du Complexe de Chapman, souvent de camp sans crier gare. Le Principe de la TDM (j’abrège) postule que tu ne peux connaître autre chose que ces rapports œdipiens, tant que tu ne te décides pas à montrer des faiblesses.

– Mais… c’est contraire à ma religion !

– Hélas ! que veux-tu ? Aux heures de décadence, l’esprit, – ou ce qui, dans le peuple, en tient lieu, – se doit de faire chorus à l’ethnomasochisme, et, par conséquent, de devenir self-deprecating. C’est une question d’harmonie…

« Lis ce que tweetent aujourd’hui, d’instinct, les « spécimens intellectuels blancs » en quête d’amitié online : « Je suis un sociopathe au RSA qui n’a personne à baiser » (authentique !)… « J’ai pas d’amis, j’ai 32 ans et un vieux fond de jalousie haineuse envers le autres » (authentique !)… « Tout ce qui me dépasse est fake ou juif, sinon ce serait trop cruel » (authentique !)… 

– Eh bien ?… Le dernier est assez drôle, non ?

– Hyper ! Sais-tu, parlant de drôlerie, que même les « comiques » (genre Bref, etc.) s’en tiennent désormais scrupuleusement à la mise en scène de la lose ordinaire ?… La plus ordinaire possible !… Car ils le connaissent, eux ! le Principe de la Trainée de Morve… Toi, tu arrives en proclamant : « je suis grand, beau, riche, heureux, monté comme un cheval, j’écris merveilleusement bien et je vous emmerde tous ! »… Non !

« Axiome : si tu veux être aimé de gens dont, par ailleurs, le respect t’indiffère, invente-toi des failles. Orne ton visage de verrues, répand des pellicules dans tes cheveux. Les médiocres aiment se sentir supérieurs. Cela les repose d’eux-mêmes.

« Johannes en avait ras le bol des regards hostiles que lui valait sa Rolls, sa prestance, sa culture, son succès auprès des femmes… Il résolut de faire en sorte, chaque fois qu’il devrait se rendre à une soirée un peu démocratique, – genre cocktail de sous-préfecture, – qu’une longue traînée de morve luisante s’écoulât de sa narine droite. 

« Son apparition créait un certain malaise. Johannes, le plus innocemment du monde, feignait alors de se moucher, en ayant garde d’étaler davantage la morve au bas de sa figure – puis il faisait assaut d’amabilité envers tout le monde. 

« Les convives étaient totalement dégoûtés, mais éprouvaient de la sympathie pour Johannes, qui leur avait donné la sensation de valoir mieux que lui… dès le lendemain, ils se répandaient en anecdotes sur « l’affaire de la traînée de morve», en précisant bien qu’ils avaient assisté à la scène pour de vrai… »

 – Honnêtement, j’aimerais mieux passer sur le corps d’une sous-préfète au volant de la Rolls de papa, que me présenter chez elle avec un nez douteux – que me présenter chez elle tout court, d’ailleurs...

– Tu as tort. Le Principe de la Traînée de Morve est connu, et scientifiquement appliqué, jusque dans les sphères ultimes du pouvoir ! 

« Songe à Hollande ! Sa photographie officielle dont tout le monde se gausse… On veut nous faire croire que le meilleur photographe de France n’a pas fait exprès de rater le portrait d’un membre du G8, et que les conseillers en communication les plus pointus du pays ont sélectionné cette pose ridicule par erreur !… Ben voyons !… La vérité, c’est qu’ils connaissent à fond le Principe de la Traînée de Morve ! 

« Hollande a beau se conduire aussi mal que son prédécesseur et mettre le royaume à l’encan (aux Noirs les quartiers populaires ! aux Chinois le patrimoine ! aux Qataris l’hôtellerie de luxe de la première destination touristique du monde !), nul ne parvient vraiment à le haïr… il est si gauche, si pataud, si mal fichu sur cette image… Le « spécimen intellectuel blanc », depuis sa cité U, peut laisser libre cours à ses railleries de pauvre : Hollande, qui offre à cet esclave l’idée que celui-ci se fait de la volupté suprême – l’occasion de regarder son maître de haut –, dort à l’Elysée…  » 
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Beau dimanche à tous.

Love is the law, love under will.
- ☉︎ in 12° ♋︎ : ☽︎ in 10° ♉︎ : ☉︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

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