mardi 19 janvier 2021

Eteignons la souffrance

Amis chers,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

Aube est une temurah de Beau et c'était particulièrement observable dans le parc, ce matin.

J'ai donné le Signe du Silence, pour empêcher qu'une pensée intrusive ne trouble, si peu que ce soit, mon émerveillement.

Tout est là.

Au plan blanc, les ratiocinations parasites vous font perdre votre Voie.

Au plan rouge, la laideur, en pensée ou en acte, crée une effroyable disharmonie entre œuvre humaine et œuvre divine.

Au plan noir, le monde est dans l'état que l'on sait, parce que la corruption spirituelle, intellectuelle et politique a fini par permettre à de vagues peuplades d'opprimer de grands peuples.

Comprenez que, comme disaient nos aïeux, « la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a » et qu'il est idiot d'en vouloir au termite de faire crouler l'arbre séculaire — c'est une droite ligne de Paul de Tarse à Pfizer.

Le christianisme est l'injection qui a tué vos Sages et vous a neutralisé au plan magique — la république est l'injection qui a tué vos seigneurs et vous a neutralisé au plan religieux — le communisme est l'injection qui a tué vos bourgeois et vous a neutralisé au plan culturel — le globalisme est l'injection qui a tué votre lignée et vous a neutralisé au plan ethnique — le mRNA est l'injection qui va tuer jusqu'à votre ADN et vous neutraliser au plan génique.

Le point positif, — comme disait ce militant « refugees welcome », après que les subsahariens qu'il avait clandestinement fait entrer en France eurent forcé sa porte et violé sa femme, — c'est qu'a priori, ils n'iront pas plus loin...

Amis chers, la Lecture de ce mardi est le Liber Tzaddi vel Hamus Hermeticus sub figurâ XC, versets 1 à 4.

1. I fly and I alight as an hawk : of mother-of-emerald are my mighty-sweeping wings.

Commentaire : J'ai rêvé, cette nuit, qu'un milan d'or veillait sur moi, ce qui est merveilleusement synchrone, et j'en accepte l'augure, bien que l'or soit, évidemment, beaucoup moins rare que la mother-of-emerald (prasiolite).

2. I swoop down upon the black earth; and it gladdens into green at my coming.

Commentaire : Le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) dit : < Dans le Nouvel Æon, l'élément Terre retrouve sa couleur véritable, qui est le vert et non le noir. >

Je connais une Mélanie (prénom qui signifie « Noire ») qui, lorsqu'elle reçut le saint baptême dans l'Eglise Gnostique Catholique, à la Loge Shemesh de l'OTO, en 2005 e.v., au cours d'une Cérémonie où officiaient trois évêques (dont le futur Hyperion X°), prit, sans connaître rien de ces attributions de couleurs, le prénom Chloé (qui signifie « Verdoyante »).

3. Children of Earth! rejoice! rejoice exceedingly; for your salvation is at hand.

Commentaire : Le verset peut se lire "réjouissez vous, car votre salut est à portée de main", comme : "réjouissez vous pour que votre salut soit à portée de main."

Thelema a développé, en fait, un véritable culte de la joie — Pour nous, la joie n’est rien de moins qu’une obligation religieuse.

4. The end of sorrow is come; I will ravish you away into mine unutterable joy.

Commentaire : Comment, en pratique, éteint-on la souffrance ?

Facile : les comportements qui mènent à ladite souffrance sont :

- Désirer le succès, car cela fait craindre l’échec.
- Espérer, car cela fait craindre la désillusion, ou conduit à elle.
- Se préoccuper de soi, car cela mène à la peur de souffrir ou de mourir.
- Attendre d'autrui, car cela provoque le risque et la peur d’être insatisfait.
- Courir après l’argent, car cela conduit à éprouver le manque.
- Vouloir se préserver, car cela fait craindre sa propre perte.
- Tenter de contrôler l'avenir, car cela est (évidemment) illusoire.
- etc.

La end of sorrow est, très précisément, ce que j'ai décrit, en 2012, dans un texte intitulé Too Much :
La plupart du temps, je m’en tiens à des choses simples, telles que contempler mes très balladuriens ciseaux à cigares, comme s’ils étaient de fabuleux saphirs. Ils sont si propres, si lisses, si vierges de toute souillure, si parfaitement inutiles aux yeux du vulgaire… Un verre d’eau minérale pure, claire, glacée, peut, même pour un ivrogne de mon calibre, devenir, par temps chaud, un nectar extatique, qu’il convient de savourer, de déguster, avec autant de soin qu’un immense millésime...

J’ai des voitures que je ne conduis pas, des livres que je ne lis pas, des amis que je ne vois pas – mais ils sont là – et cela suffit à combler mon besoin d’eux, jusqu’à ce que le temps vienne pour moi de désirer à nouveau être en leur présence. Non que je les méprise ; mais je suis trop facilement dévié vers des hommage plus accessibles, auxquels mon indolence donne la priorité.

Voilà pourquoi je relis sans arrêt le livre que j’ai à portée de main, sans jamais me dire : « Quelle idée de passer tout ce temps plongé dans le même vieux bouquin, alors que je pourrais en sélectionner un autre dans ma bibliothèque ! » – c’est simplement qu’il me suffit de parcourir indéfiniment le même ouvrage. Cela ne me semble ni pénible, ni gênant. Est-ce si différent que de contempler le même lac tous les jours ? Or, le méditant qui s’absorbe quotidiennement dans la contemplation d’un lac sonne très spirituel, au lieu que rouvrir sans cesse le même épisode des aventures de Red Sonja semble weird et dépourvu d’intérêt. Pour moi, le principe est le même…

En dehors de mon goût pour la décoration, j’achète peu, parce que je possède déjà trop. Des vêtements que je ne porte pas, des sabres que je ne polis pas, des flingues dont je ne me sers pas, de la technologie rétrograde, des télescopes sans étoiles… Dans un Nouvel Ordre Mondial exclusivement voué au consumérisme, je suis une plaie. Je pourrais désirer quelque chose de neuf – quelque chose de 2.0… Mais non. Je me contente de regarder mon fils, mes pitbulls, mes tableaux sur les murs, les toiles d’araignées hors d’atteinte de la femme de ménage…

Lorsqu’on me dit que je devrais « faire de nouvelles expériences » ou « élargir mon horizon », je demande : « pourquoi ? » Je puis aller sur notre terrasse, observer le parc que je connais par cœur, et ne rien désirer de mieux. A ce train-là, je finirai par comprendre le choix du moine chrétien, seul dans sa cellule avec son chapelet. Quoique… J’en doute… J’aime trop la beauté, je l’ai trop connue, et j’ai trop besoin de sa proximité physique... En fait, mes acquisitions passées me possèdent, et j'y reste fidèlement attaché, si inconséquentes qu’elles puissent sembler aux autres.
Bonne journée à tous et à toutes !

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 29° ♑︎ : ☽︎ in 17° ♈︎ : ♂︎ : Ⅴⅴⅰ.