lundi 16 août 2021

Vaudou écarlate

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le premier lundi après la fête pour la première nuit — ainsi qu'un 16-Août, soit l'anniversaire du mariage de Sir Aleister Crowley avec Maria Teresa Ferrari de Miramar, 8ème Femme Ecarlate de Thelema.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 7, verset 26 à 29.

26. I am the Revealer and the Preparer. Mine is the Sword — and the Mitre and the Wingèd Wand !

Commentaire : Verset idéal, impeccablement synchrone à tous les plans, pour se réjouir de la victoire éclatante et tout à fait incontestable de l'Émirat islamique d'Afghanistan.

Bien sûr, toute humiliation de l'armée ricaine est bonne à prendre, mais il s'y trouve, dans ce cas précis, la saveur, le piquant d'un timing impeccable rendant, par avance, toute protestation occidentale absolument risible : comment le régime qui confine, bâillonne, vaxxe ses peuples et joue à Jacques-a-dit avec eux depuis deux ans pourrait-il simplement émettre le mot de "liberté" ?... L'incarnation vivante du régime en question n'a t-elle pas très maladroitement déclaré "Screw your freedom !" la veille même de la chute de Kaboul ?... Quant aux droits des femmes, des LGBTQ+ et des minorités : qui voudrait combattre pour le privilège d'entendre la San Francisco Gay Men's Chorus chanter "We're coming for your children" et des lesbiennes obèses lui enjoindre de s'agenouiller devant des émeutiers subsahariens ?...

Soyez plutôt reconnaissants pour le Dom Pérignon et le sanglier sauce grand veneur, sans lesquels j'aurais embrassé l'Islam dès ma jeunesse: si j'étais mollah taliban, les Afghanes ne s'en tireraient pas à si bon compte.

27. I am the Initiator and the Destroyer. Mine is the Globe — and the Bennu Bird and the Lotus of Isis my daughter !

Commentaire : On m'a demandé comment je faisais pour toujours raconter mes jeunes années de façon aussi comique, alors que la plupart des gens ne racontent les leurs qu'en larmes, prostrés sur le divan d'un psy.

C'est très simple : à l'instar de tous ceux qui ont reçu la bénédiction d'étudier sous l'autorité d'un Initiateur digne de ce nom, j'éprouve, malgré moi, les évènements de ma vie qui précédèrent la rencontre de mon Maître comme télé-visuels, i.e. comme ne me concernant pas.

C'est très particulier et j'aimerais l'avis d'un neurologue sur le sujet.

J'ai vécu, en ma prime existence, des choses hilarantes, des choses tragiques, des choses bizarres, mais que je ressens toutes aujourd'hui comme différents épisodes d'une série Netflix qui ne me passionne, ni ne m'ennuie spécialement...

Lorsqu'une personne, exclusivement liée à l'époque en question, s'y réfère devant moi, elle me fait physiquement l'effet d'un candidat à l'embauche dont le CV n'aurait aucune espèce de rapport, même lointain, avec le poste offert, et dont j'écouterais, par politesse, la présentation, d'une oreille distraite.

Initiator and Destroyer : je n'éprouve pas plus de souffrance à un souvenir malheureux, que de jouissance à un souvenir heureux, s'il date d'avant la Rencontre Déterminante — c'est comme un traumatisme à l'envers — On est fixé dans un état post-tout est bien qui finit bien, etc. (Je sais que c'est un phénomène classique sur la Voie, mais puisque on a coutume de dire qu'il est impossible d'en communiquer la compréhension à quiconque ne l'a pas expérimenté, j'ai voulu voir si j'y parviendrais quand même.)

28. I am the One beyond these all; and I bear the symbols of the mighty darkness.

Commentaire : La puissante ténèbre nous renvoie au Shumulisme fondamental :
Si vous vous retrouvez dans le ventre de la baleine, tel Jonas ou Pinocchio, mettez-vous debout à travers son évent comme si c'était le toit ouvrant d'une limousine, levez les bras et criez: "Wahoooouuuuuuuuuuhhh!!!!"
Assez logiquement, j'ai conçu cet Aphorisme au cours d'une nuit d'attente en cellule de dégrisement, succédant à une soirée tumultueuse, passée, dans la bonne ville de Bordeaux, en compagnie du cher Olivier, et que j'ai rapportée ainsi :
A partir de là, l’ordre chronologique de la soirée m’échappe. En gros : nous avons enchaîné les cocktails, en évoquant le temps où nous jouions au Beer Hunter le jour et au Monopoly avec de vrais billets la nuit – un garçon à tête de tapir est venu nous dire que « ça relançait bien » dans un certain cercle – nous sommes allés vérifier l’info – il n’y avait que des arabes à table – ils jouaient comme des pieds – Je me suis assis en disant « Ayons pitié d’eux, Olivier : ils sont déjà si moches » – les arabes nous ont ratissés, nettoyés, rincés, tondus, battus à plates coutures – je n’ai jamais aussi mal joué de toute mon existence et, vraisemblablement, des précédentes aussi – nous avons fait la tournée des grands-ducs, en représailles – ivre-mort, hurlant des chansons paillardes et titubant au milieu des boulevards, nous avons été courtoisement invités à révéler nos états-civils par des policiers bons-enfants – j’ai vomi l’intégralité de mon souper sur les chaussures du plus gradé d’entre eux – ils nous ont embarqués – j’ai dit : « Surveille tes tentacules, mutant ! » au premier qui a posé la main sur mon épaule – cellule de dégrisement, histoire de me rappeler pour de bon ma jeunesse – rideau.
29. There shall be a sigil as of a vast black brooding ocean of death and the central blaze of darkness, radiating its night upon all.

Commentaire : Ce sceau, décrit par le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré), étant celui que je taille sur ma poitrine tous les soirs au crépuscule lors de la Messe du Phénix, je m'en tiendrai à cette herméneutique par le fait, et ne commenterai pas plus avant.

Cela dit, à titre personnel, je puis vous confier que l'idée du rite le plus solaire associé au sceau magique d'un vast black brooding ocean of death and the central blaze of darkness radiating its night upon all m'a toujours fait penser au proverbe "heureux en amour, malheureux au jeu" – Je me souviens d'avoir décrit une période black ainsi :
[D]epuis qu’E. habitait chez moi, je passais en défaites au poker le peu de temps que je pouvais soustraire à la fornication. Heureux en amour, malheureux au jeu – et sans doute étais-je heureux en amour, car on ne peut pas être plus noir que je le fus durant tout le séjour d’E. à Paris. (Encore un bel exemple de l’ordre naturel des choses : on appelle spontanément « noires » les périodes de déveine. On ne dirait jamais « je suis dans une panade blanche ».) Les bad beats se succédaient, les pertes devenaient alarmantes, et le moins pénible n’était pas de voir des joueurs sans talent, genre guichetiers à la Poste, hériter de mon tapis. Oh, les entendre barrir leur joie niaise n’était rien… mais subir les commentaires de ces Gilles !!!... Que l’un d’eux touchât une « quinte de l’espace » sur la rivière, après avoir suivi les enchères par erreur, et il attribuait son succès à la finesse de sa psychologie !!! L’air fat, engoncé, que les médiocres affichent dans ces cas-là donne envie de les empaler sur un pieu !!! L’ACF, hélas, ne se prête pas à ce genre de sport, sans compter que les mots « empaler » et « pieu » entrainaient pour moi, au contact d’E., des associations d’idées beaucoup plus intimes.
Or, aucun joueur de poker n'ignore que l'on conjure un mauvais trend en couchant avec une fille noire, puisque les descendantes de Cham ont la réputation de faire tourner la chance — Belle occasion de rappeler que Sir Aleister surnommait Maria Teresa Ferrari de Miramar, 8ème Femme Ecarlate de Thelema, la "Grande Prêtresse du Vaudou" — nul ne sait au juste pourquoi 
— et que du Vaudou, j'ai autrefois dit en cours :
« Le Livre de la Loi autorise le Vaudou et se réfère même expressément à lui (AL 1, 37), au lieu qu'il interdit, et maudit même, l'Islam (AL 3, 52), de quoi nous déduisons que Rihanna n'aurait jamais dû présenter d'excuses [pour son sample reprenant des paroles de Mahomet] : elle est barbadienne, le Vaudou caraïbe est un des plus redoutables au monde, et si j'en juge par la hideur des Arabes qui la menacent, elle leur a déjà jeté un sort !

« Nuit nous dit en substance : il y a un truc avec les Prêtresses Mambo que tu ne retrouveras pas chez Diam's en burka, ni chez les beurettes, qui ne veulent plus qu'on les appelle beurettes, mais "citoyennes françaises à part entière ayant un passé migratoire récent d'origine méditerranéenne". Ces gens-là n'ont aucune considération pour les producteurs de cinéma X : Rocco défonce les citoyennes françaises à part entière ayant un passé migratoire récent d'origine méditerranéenne, c'est moins accrocheur... »
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 23° ♌︎ : ☽︎ in 2° ♐︎ : ☽︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.