mercredi 25 août 2021

On fait parfois de la Magie

« Nietzsche est mort. » — Dieu, 25 août 1900
Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le deuxième mercredi après la fête pour la première nuit et nous faisons mémoire de Friedrich Nietzsche.
Je ne sache pas qu’il y ait, dans cette chère vieille purée de langue française, rien d’assez laudatif pour exprimer ce que je pense de lui…

Le mieux serait encore de le citer – Mais que citer ? Inutile de ressasser les fondamentaux : tout le monde a bien intégré, j’espère, que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, qu’il faut vivre dangereusement et qu’un héros doit être libre… Pas la peine d’y revenir…

Moins connu : savez-vous quelles furent les dernières paroles conscientes de Nietzsche ? – « On fait parfois de la Magie… » – J’aime que cet Avatar de Thot ait conclu son cheminement spirituel sur le mot de Magie…
Et savez-vous quelle fut la dernière phrase qu’il écrivit ?... la conclusion, le résumé, l’ultime précipité de son œuvre ?... sa signature, en somme ?... – « J’anéantis le mensonge. » – Je crois qu’il s’agit là, non d’un au revoir, mais, bien au contraire, d’une proclamation d’identité – comme tous les dieux, Nietzsche se présente avec, en guise de nom, une formule qui annonce sa fonction dans l’univers… Anéantir le mensonge… Car, passées les private jokes et les formules lapidaires, c’est bien cela que fut son Grand-Œuvre : anéantir le mensonge judéo-chrétien…
Théon, père de la céleste Hypatie, déplorait en son temps qu’on n’eût pas combattu le christianisme par la philosophie plutôt que par les supplices : la moindre disputation entre néo-platoniciens et moines pouilleux eut instantanément démontré l’absurdité des doctrines chrétiennes et sauvé l’humanité, au lieu que les supplices, transformant des clochards psychotiques en héros, émurent la populace et suscitèrent des prosélytes… Nietzsche a donc fait, à la fin de l’ère chrétienne, ce qu’on aurait dû faire à ses débuts – et il a vengé le Martyr d’Hypatie... — Sir Shumule, 25 août 2009
Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber AL vel Legis sub figurâ CCXX, chapitre 1, versets 10 à 13.

10. Let my servants be few & secret: they shall rule the many & the known.

Commentaire : Ce Commandement de la Loi est la raison pour laquelle je ne réponds jamais au téléphone (le prince-prêtre sonne les domestiques, il n'est pas sonné par eux), ni n'ouvre aux visiteurs inattendus : si c'est important, ils enfonceront la porte.

De manière générale : Pourquoi vaut-il mieux être le plus humble de tous les disciples de l'A∴A∴ que recevoir la plus élevée de toutes les illuminations ? Pourquoi vaut-il mieux être proxénète que banquier ? Pourquoi le discours prononcé, en 1865, par le Rav Rzeichorn sur la tombe du Rav Simeon Ben Yehouda au cimetière de Prague est-il, à lui seul, une meilleure chaîne d'info en continu que BFMTV, Cnews, LCI et Franceinfo réunies ?

Parce que celui qui sait comment sera toujours le larbin de celui qui sait pourquoi — D'où le shumulisme essentiel :
La rosée tombe indifféremment sur le grand homme noble et le nabot envieux — mais elle bénit le beau chapeau de magicien du premier et embue les lunettes de nain myope du second.
11. These are fools that men adore; both their Gods & their men are fools.

Commentaire : Soror J. m'a dit, après avoir lu mon commentaire sur le verset 6 : "Paradoxalement, c'est parce que tu es monstrueusement gigantesque, que tu as une tête d'extra-terrestre et des doigts de mandarin chinois que les gens te trouvent génial. Quelqu'un qui aurait ta personnalité avec un aspect physique normal serait interné d'office."

12. Come forth, o children, under the stars, & take your fill of love!

Commentaire : Rien de sentimental là-dedans : quiconque fait Huð se met en charge, au sens smartphonique du terme, c'est tout.

13. I am above you and in you. My ecstasy is in yours. My joy is to see your joy.

Commentaire : Le gourmet qui vient de prendre un pied vertical chez Troisgros a, dans le temps qu'il dégustait sa Fleur de Saint-pierre à la truffe noire, un million de fois mieux servi DIEU que le sinistre végétalien non-fumeur Samuel Liddell MacGregor Mathers durant tout son parcours initiatique.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.
Nietzsche par Munch

- ☉︎ in 2° ♍︎ : ☽︎ in 6° ♈︎ : ☿︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

Précédent commentaire sur ce péricope : Aperçus sur le Djeridensis Comment (AL 1, 10-13) (2020)

1 commentaire:

  1. Je me souviens encore de mes premières lectures des Oeuvres de Nietzsche, c'était comme perdre mon pucelage mais en mieux.

    "Commentaire : Rien de sentimental là-dedans : quiconque fait Huð se met en charge, au sens smartphonique du terme, c'est tout."

    Totalement, sans parler du nettoyage du cœur qui donne l'impression d'avoir passé son âme au karsher...

    Mille mercis a vous Sir Shumule pour votre générosité et vos enseignements, c'est la plus grande bénédiction que je n'aurai jamais reçu.

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