samedi 2 novembre 2019

Liber Ararita 1, 0-5

O my God, One is Thy Beginning, One is Thy Spirit, and Thy Permutation One : Ô mon Dieu, Un est Ton Commencement, Un est Ton Esprit, et Ta Permutation Une. (Liber DCCCXIII vel Ararita sub figûra DLXX 1, 0)

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.
L'humour divin, toujours merveilleusement synchrone, et toujours merveilleusement borderline, a voulu que l'on tente récemment de me faire honte d'un billet violent, jadis écrit par moi,
à la faveur, j'imagine, d'un accès de colère ou d'un mouvement de rut, et brutalement intitulé Le Monothéiste est une variété de singe. 

Il y était dit, en substance, que DIEU EST UN constitue le premier mot des religions et la conclusion de toute spéculation mystique ; que, DIEU étant eheieh azer eheieh, c'est-à-dire "l'existence de l'existence", tout ce qui existe est UN ; et que, par conséquent, faire une différence entre monothéisme, polythéisme et panthéisme était le pire blasphème imaginable. (Paradoxe en Europe, mais lieu-commun en Extrême-Orient, où aucun aspect du culte des dieux-qui-meurent n'est jamais parvenu à éteindre la Transmission.)

J'étais alors très Undercover Thelemite et n'avais donc pas cité expressément le Livre de la Loi : < Si vous confondez les points de repère, disant : Ils sont un, ou disant : Ils sont plusieurs ; si le rituel n'est pas toujours envers moi : alors, attendez aux jugements effroyables de Ra Hoor Khuit > (AL 1, 52). Mais le cœur y était. 

J'admire que les Jours d'Ombre commencent par le Mystère du Chapitre Aleph du Liber Ararita, dont le Verset 1 est numéroté zéro. 

Thelema veut nous dire par là : dès que l'on a intégré que les choses ne peuvent être, à notre conscience, que Zéro ou Deux (AL 1, 28), et que, par conséquent, l'Un que nous cherchons constamment à formuler est éternellement informulable, [donc Zéro, comme il est écrit < we are one, we are none > (AL 2, 66), d'où le fait qu'Aleph, lettre initiale d'Achad (Un), mot-clé de la TORA, dérivé de l'égyptien Akad (Unité), qui se trouve sur la Stèle d'Ankh-af-na-Khonsu et ouvre l'adoration thélémite par excellence (cf. AL 3, 37) d'où le fait qu'Aleph, dis-je, ait pour valeur numérique 1 tout en signant l'Atu Zéro du TARO : ou, pour reprendre notre formule inlassable :  DIEU est la provenance et le terminus d'un voyage sans commencement ni fin (cf. Cordis 2, 55)], dès que l'on a intégré cela, tout le reste suit. 

C'est ainsi que l'ordre des fêtes (NB : le mot feast apparaît 13 fois dans le Livre de la Loi, et 19 fois [1+9=10=1+0=1] dans les 13 Livres Saints : or 13 est, précisément, la valeur numérique d'Achad, qui signifie Un, donc DIEU), l'ordre des fêtes c'est-à-dire l'ordre des points de connexion du fini à l'Infini, du temps à l'Atemporel, qui rythment l'année, procède, sur l'Arbre-Merveille, de Samhain, la Fête du Dragon.

Tout surgit donc de l'Ombre.  Tout surgit de la nuit. Tout surgit de NUIT, la Circonférence qui n'est Nulle Part (AL 2, 3), le Zéro Ultime, comme il est écrit: < let it be ever thus; that men speak not of Thee as One but as None > (AL 1, 27) — NUIT qui, dixit Maître Therion, est le < Dragon > cher à Merlin l'Enchanteur (saint gnostique) et dont Samhain est la Fête. (cf. commentaire sur la Ligne 3 de la Section Aa du Liber Samekh).

Maître Therion dit aussi de NUIT qu'elle est le Ciel (au sens Heaven) soi-même : < Nuit is Heaven, itself > (cf. AL 1, 21). C'est-à-dire, on y revient, on y revient toujours, l'Origine et la Destination du Stairway — de l'Escalier — sans Commencement ni Fin.

Love is the law, love under will.

ϣ.☉︎ in 10° ♏︎ : ☽︎ in 22° ♑︎ : ♄︎ : Ⅴⅴ