mercredi 10 novembre 2021

Noli Timere

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du deuxième mercredi après Samhain, et ça me fait penser à un vieil ami qui, en 2014, sortait avec une fille qui ressemblait à Mercredi Addams. Pas à Christina Ricci, hein ? A Mercredi Addams.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber DCCCXIII vel ARARITA sub figûra DLXX, chapitre 3, versets 2 à 5.

2. Also did I glorify His wisdom, whereby He made the worlds.

Commentaire : Le Livre de la Loi nous enseigne que la Chokhmah divine se résume, au bout du compte, à l'injonction : < be strong ! >, comme il est écrit (AL 2, 70) — Ce qui fait de Ra-hoor-khuit, dieu de la Force (AL 3, 70), un dieu de la Sagesse — D'où la définition thélémite de l'herméneutique : < comment thereupon by the wisdom of Ra-Hoor-Khu-it > (AL 1, 36).

On pense, évidemment, à Michel Audiard — "La psychologie, il n'y en a qu'une : défourailler le premier" — ou à Sir Shumule — "En dernière analyse et à tous les niveaux, la seule chose qui compte, c'est la taille de ton flingue" — Voilà pourquoi Chokhmah est la sephirah phallique par excellence.

3. Yea, I praised Him for His intelligible essence, whereby the universe became light.

Commentaire : Binah rend light ce que l'Univers comporte de rigoureusement saturnien — C'est mon invariable réponse à ceux que les éléments traumatiques de leur existence entraînent à faire des reproches à DIEU : "Tu rigoles ? Tu as vu la chute de reins de Becky G ? Il ne S'est vraiment pas fichu de nous !"

4. I did thank Him for His manifold mercy ; I did worship His magnificence and majesty.

Commentaire : Ce verset me rappelle une donne de poker à moi advenue en 2009 e.v., et que j'avais rapportée ainsi :
Le poker étant la vie en miniature, les cartes qu’on y reçoit sont une simple question de bol ou, si l’on veut, de karma. La différence entre gagner et perdre se fait, comme chacun sait, à la façon de déchiffrer l’adversaire. Mais même dans ce cas, on trouve toujours plus lucide que soi.
Le vrai secret, c’est la pensée magique.
Exemple, ce samedi soir : lors du tête à tête ultime, je suis second en jetons, de peu, et le chip-leader, excellent joueur, vient de me sur-relancer à hauteur de mon tapis.
J’ai J-J et le tableau affiche K-10-A-A-5. Il est évident que je dois jeter mes cartes. Mais je suis déjà si investi dans le coup que j’hésite.
Mon adversaire ne laisse filtrer aucune information.
Je suis sur le point de passer, lorsque je remarque, autour de son cou, un pendentif portant l’idéogramme chinois du signe lunaire du Cochon.
Et la réponse m’apparait, diaphane : « Je suis du signe lunaire du Rat (oui… je sais… ça a déjà été beaucoup commenté...), celui qui succède au Cochon dans le cours des années, et donc le supplante… C’est un présage : je suis obligé de gagner… »
Stupide, allez-vous dire ?
Pourtant, je pousse mon tapis, et l’abattage révèle que mon adversaire n’avait que Q-10 assortis…
Cela dit, Amarillo Slim, le joueur le plus coriace de tous les temps, disait de Stu Ungar, le meilleur joueur de tous les temps, que la réussite de ce dernier venait d'une technique de concentration par laquelle il démonétisait mentalement les jetons, ce qui lui permettait de jouer au poker comme on joue au scrabble ou aux dames, sans la "pression de l'or". Le Mysticisme avant la Magie, donc. D'où l'agencement du Liber 4.

5. I trembled before His might.

Commentaire : On ne doit craindre que DIEU, comme il est écrit : < Fear nothing. Fear nothing. Fear nothing. For I am nothing, and me thou shalt fear > (Stel, 58-59), et Ra-hoor-khuit précise : < Money fear not > (AL 3, 17), ce qui est, tout bonnement, l'explication technique du truc de Stu Ungar que nous avons évoqué plus haut.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 18° ♏︎ : ☽︎ in 6° ♒︎ : ☿︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.





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