dimanche 16 janvier 2022

In the Land of No-Thing

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le quatrième dimanche après Yule et S. affirme qu'on l'a obligée à porter le masque jusque dans une cabine d'essayage !

Notez qu'autrefois, on prétendait aussi que les femmes étaient enlevées dans ces cabines, puis vendues dans le cadre de la traite des Blanches...

Oh, ces mesures sanitaires sont d'un ridicule ! Comment savoir maintenant si l'on n'est pas en train d'enlever une moche ?

D'autre part, Y. se divertit à répandre la rumeur que ce qui a réellement décidé Eric Zemmour à se présenter est ce texte de moi :
Un de mes élèves, qui se veut "de droite dure" (c'est Freud qui serait content), s'apprête à lancer un podcast traitant exclusivement de sujets "sociétaux et politiques" (ce qui déjà, en soi, est gay — gay de nuance "je ne suis pas immature", s'entend, mais surtout gay) et m'a interrogé sur "l'angle" à donner à la chose.

Je lui ai dit : "Pour devenir célèbre, aujourd'hui, dans la, hem, "droite dure", il te suffit de ne pas oublier qu'il y avait, à Versailles, sous Louis XIV, des gens qui évoquaient avec nostalgie la splendeur des Valois.

"Tout changement d'Æon entraîne un changement de norme sociale, qui entraîne un sentiment de perte totale de repères et, chez les gens du peuple, déjà lourdement grégaires, une aspiration fervente au "standard" du troupeau.

"Il est, dès lors, facile de passer pour un brillant analyste en décrivant simplement, méticuleusement, la situation et en montrant, avec agressivité, "bon sens" et ironie, en quoi elle tranche sur l'Amérique des années 50 — L'astuce est, bien sûr, de ne jamais révéler à ton auditoire que, dans le cours de l'histoire humaine, l'aberration culturelle intégrale, — née d'une situation politico-économique délirante, 100% artificielle, donc transitoire et, par définition, impossible à reproduire, — est, précisément, l'Amérique des années 50.

"Ne parle ni d'âge d'or immémorial, ni de lendemains qui chantent : parle de gens ordinaires comme si ordinaire était un compliment — c'est-à-dire de tout ce qui sonne Æon d'Osiris : autorité paternelle (Asar), femmes soumises (Isis) et "diables" (Set) à qui attribuer la disparition de l'autorité paternelle et de la soumission des femmes (au choix: gauchistes, francs-maçons, féministes, juifs, illuminati, reptiliens, que sais-je ?) : je te promets, au nom d'Ann Coulter, un auditoire docile (les gens voudront te croire) et que tu atteindras sans effort (encore une fois: contente-toi de décrire la situation, avec humour, culture livresque mais fermeté burnée, épais bon sens nord-américain et recours systématique aux mèmes internet qui, par nature, sont sécurisants), tu atteindras, dis-je, à la renommée de Rush Limbaugh !" (Le canard mandarin est le fondement du monde)
Je doute fort que ce soit ce qui a stimulé la candidature d'Eric — Quand on a Sarah Knafo sous la main, on ne se stimule pas ailleurs.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber A'ash vel Capricorni Pneumatici sub figurâ CCCLXX, versets 29 à 32.

29. For there is no holiness where I am not.

Commentaire : Du coup, inversement, quiconque pratique le bon mantra peut faire de toute situation, — fût-ce de son rasage matinal ou d'une heure de poireautage à la Poste, — une Cérémonie Sainte.

On m'interroge constamment sur "quel mantra choisir" et "comment le réciter" — Ma réponse invariable :
Il est dit d'Aka Dua Tuf Ur Biu Bi A'a Chefu Dudu Ner Af An Nuteru qu'il constitue "the holiest of all mantras" (Aleister Crowley). Répétez-le comme votre toon favori le répèterait, ou comme si vous étiez affligé d'un accent danois, ou comme un adolescent onaniste qui hyperventile en ahanant "J.Lo, J.Lo, J.Lo" etc., ou comme un perroquet, ou comme un vieillard qui radote. (Babylon Kiss)
30. Fear not when I fall in the fury of the storm ; for mine acorns are blown afar by the wind ; and verily I shall rise again, and my children about me, so that we shall uplift our forest in Eternity.

Commentaire :
Have no fear. — Britney Spears, Boys, 2000
Et le vieux Shumule de redire :
Célébrons notre arbritude, parce que l'homme est l'Arbre de Vie et que les primitifs du désert ont peur des arbres.
Je tiens cette dernière information d'un mien hôte breton, archi-Vieille-France, qui, en 2009 e.v., me narra la chose au cours d'une soirée par moi rapportée ainsi :
Je ne veux pas croire que l’Algérien Azouz Begag, qui abuse de l’habitude qu’ont les Arabes d’être laids, compte la Bretagne au nombre des « là-bas, chez les fils de Vercingétorix » où il invite ses frères de race à se répandre « comme une invasion de criquets ».

D’abord parce que ce serait, de sa part, faire preuve d’une ignorance un peu excessive de l’Histoire (mais qu’attendre d’un être qui, lorsqu’il veut séduire, compare les siens à des criquets ? :)) – Ensuite parce que je serais très malheureux que la terre bien-aimée de Merlin et de la Magie eût à subir une telle invasion. Il y a des limites aux décadences. Un Hongrois à l’Elysée, c’est déjà éprouvant : des Musulmans à Brocéliande feraient mentir Rimbaud, lequel affirme que « l’intolérable, c’est que rien n’est intolérable ».

Je m’en suis ouvert à mon hôte, qui m’a rassuré sur ce point : les Arabes, prétend t-il, ont « peur des arbres ».

- Peur des arbres ?

- Mais oui. Un soir, au casino, j’étais sorti fumer, en attendant l’ouverture de la table, avec un quinquagénaire arabe, entrepreneur prospère, parfaitement « intégré » (si tant est que ce mot ait un sens), père de famille (hélas !) et professeur de boxe. 
« Alors que nous papotions, le vent se mit à tournoyer dans la petite cour que forment les immeubles qui encadrent l’établissement, faisant se balancer lentement les grands arbres, dont les ombres immenses offraient, dans la nuit, un spectacle magnifique. 
« Je vis mon Arabe frémir, pâlir, et lentement gagner le hall à reculons. Il regardait le majestueux mouvement des branches avec une expression de pure panique. Je m’enquis de la raison de son émoi. A peine put-il me bégayer qu’il fallait « se méfier avec les arbres »… « quand il y a du vent »… « des fois, ils tombent »… 
« Je pris cela pour une phobie personnelle. Mais la partie commença, et après force verres (son Islam ne s’étendant pas jusqu’au whisky-coke), il m’expliqua que tous les Arabes avaient, outre la passion de jouer au poker avec trente-deux cartes [eurk !], une peur native de nos arbres. 
« L’Arabe, même le mieux occidentalisé, évite les parcs, craint les forêts et préfère souvent faire un détour que se trouver seul dans un coin de nature un peu trop arborescent. 
« A telle enseigne, qu’il y a de cela une dizaine d’année, le camp appelé Jets, sorte de maison de redressement militaire pour les jeunes cas-sociaux violents (qui sont toujours arabes quand ils ne sont pas noirs), n’eut pas à s’équiper d’un système de surveillance véritablement carcéral : les grandes forêts qui entourent la caserne suffisaient à décourager toute velléité d’évasion… »

Quand j’eus fini de rire, je répondis à mon hôte que, lors de l’invasion des Gaules, nos bois épouvantaient déjà les Romains, et que cela avait valu plusieurs victoires aux chefs de notre résistance. Rien de nouveau sous le soleil, ou, en l’occurrence, sous le crachin. 
La Bretagne, du reste, ne fut jamais occupée par Rome, et demeura indépendante jusqu’à Charlemagne. Je vois mal Azouz Begag et Houria Bouchapipe réussir là où Jules César, Clovis Ier (qui fut contemporain des Arthur et Merlin historiques), Clotaire le Vieux et Charles Martel ont échoué. (Batet Ha Diank : Totalement à l'Ouest, 27 octobre 2009)
31. Eternity is the storm that covereth me.

Commentaire : C'est, en réalité, le divin tapi derrière les forces naturelles qui nous effraie, lorsque celles-ci se déchaînent : c'est la présence de Therion, la Bête couchée au pied de Babalon, qui fait que les gens redoutent de contrarier celle-ci, et que toute peur se révèle toujours, en dernière analyse, une peur du désir féminin — J'écrivais, il y a deux ans :
Théorème de la Femme Écarlate : Dis-moi comment tu te sens en présence d'une très fière et très kinky bombasse à la chevelure rouge, sexuellement ultra-agressive, allergique aux romcom, porteuse d'un bling digne d'Helena Rubinstein, du manteau de zibeline de Wanda von Dunajew, des Louboutin de Zendaya Coleman, ne baissant, ni les yeux, ni la voix, devant aucun homme — et je te dirai qui tu es. (For your third eye only)
Hail Babalon ! Si Ulysse retour de Troie n'avait fait qu'un long yachting indolent sur une mer d'huile, pas d'Odyssée ! — C'est ce que j'ai, plus bibliquement, illustré autrefois en disant :
J'ai longtemps soupçonné le célèbre verset du Livre de Judith placé par Sacher-Masoch en épigraphe de sa Vénus à la Fourrure de signifier < L’Éternel l'a puni et livré à une relation vanilla > (Judith 16, 7). Mais il se peut que Judith ait été, en fait, l'accomplissement du kink suprême d'Holopherne, général qui serait donc, dans le Sens Secret, une image de l'Initié total.
32. I am Existence, the Existence that existeth not save through its own Existence, that is beyond the Existence of Existences, and rooted deeper than the No-Thing-Tree in the Land of No-Thing.

Commentaire : DIEU est aussi immédiatement présent dans le Saint des Saints du Temple de Thélème (AL 1, 51) que dans le mitard d'une prison turque, Sa lumière aussi dévorante (AL 2, 14) à Beverly Hills qu'à Juvisy sur Bièvre : il n'est de différence que d'opacité des voiles.

De même, l'être le plus attractif du monde, — mettons : Olivia Rodrigo (Oh oui ! mettons-la !!!), — et l'être le plus repoussant, déchu, nullard du monde, — disons : un Hollandais, — sont tous deux des étoiles (AL 1, 3) — C'est juste que, chez le Hollandais, c'est extrêmement enfoui (englué, même, dans le cas d'un Batave).

Lorsque l'astréité d'un homme perce malgré les efforts que fait celui-ci pour demeurer un < eater of dung > (Cheth, 12), ça donne, effectivement, une storm assez sauvage — Mais, comme dans toute catastrophe naturelle, chacun pressent l'origine sacrée du phénomène, et c'est pourquoi Sade est surnommé le Divin Marquis.

Conclusion : Olivia Rodrigo est-elle majeure ? — Oui — J'ai vérifié sur son Wiki.

Conclusion 2 : Le marquis de Sade est-il psychopathe ? — Sans doute — Mais je préfère sa compagnie à celle de monsieur Homais.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Beau dimanche à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 26° ♑︎ : ☽︎ in 8° ♋︎ : ☉︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.






Précédent commentaire sur ce péricope : Le Kink d'Holopherne ou Célébrons notre arbritude  (2020)

1 commentaire:

  1. Petite chose verte16 janvier 2022 à 13:34

    Là, je manque cruellement de superlatifs ! Merci pour toute cette lumière 🌞

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