mardi 18 janvier 2022

The Navel of Nuit

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le quatrième mardi après Yule et un jeune lecteur hyper-laudatif, — donc digne de louanges, — me prie de lui indiquer lequel de tous mes tweets (!) "est [mon] préféré" (sic)...

Ma foi, incontestablement :
Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber A'ash vel Capricorni Pneumatici sub figurâ CCCLXX, versets 37 à 39, et le Liber Tzaddi vel Hamus Hermeticus sub figurâ XC, verset 0.

37. But the progress is progress, and progress is rapture, constant, dazzling, showers of light, waves of dew, flames of the hair of the Great Goddess, flowers of the roses that are about her neck, Amen !

Commentaire : Ne nous lassons pas de le redire :
Vous voulez passer du kolkhoze albanais non-fumeur à l'embarquement pour Cythère. L'ennui, c'est que les heathen, eux, veulent que vous passiez de l'embarquement pour Cythère au kolkhoze albanais non-fumeur et appellent ça le progrès — C'est comme avec l'herbe : ça commence par les dread locks, le reggae et les super nanas jamaïcaines, et ça finit distribué médicalement comme neuroleptique par le gouvernement à la jeunesse que les confinements, les couvre-feux et l'effondrement économique rendent complètement dingue — La Magie enseigne, en tout et pour tout : remonte à la super nana jamaïcaine avant que ça se termine comme dans Shining. (Sir Shumule, Le Jardin d'Eden est une Île Sous-le-Vent)
La remontée-à-la-super-nana-jamaïcaine est ce que notre verset appelle, justement, progress (pour autant que flames of the hair of the Great Goddess soit une allusion aux dread locks), au lieu, avons-nous dit, qu'en vertu du principe magique de base qui veut que, dans "force négative", le "négative" s'entende au sens photographique du terme, les heathen appellent "progrès" la dégringolade inverse — de la même manière qu'ils appellent "indépendance" l'inféodation à l'empire US, "fact checking" le mensonge, et "vaccin" la mixture Pfizer.

38. Therefore lift up thyself as I am lifted up. Hold thyself in as I am master to accomplish. At the end, be the end far distant as the stars that lie in the navel of Nuit, do thou slay thyself as I at the end am slain, in the death that is life, in the peace that is mother of war, in the darkness that holds light in his hand, as an harlot that plucks a jewel from her nostrils.

Commentaire :
J'ai bouleversé un étudiant en sociologie en lui révélant que je plaçais l'escort au sommet des catégories humaines. — Sir Shumule, 2019
J'aime que Malkuth soit décrite comme < the darkness that holds light in his hand, as an harlot that plucks a jewel from her nostrils >, puisque au nom de Babalon, je crois à l'Hétaïre Sacrée.
Toute femme qui s'unit à moi est un avatar de Babalon, une femme écarlate, c'est-à-dire une perspective que DIEU m'offre sur Lui en réponse aux interrogations spécifiques de l'étape spirituelle à laquelle je me trouve au moment précis du rapport en question — ce qui, dans mon cas, confère au Club Rouge de Zürich un statut de cathédrale, voire de basilique.

- Saviez-vous, Sir, que certain répugnant lobby voulait, l'année dernière, prendre prétexte de la "pandémie" pour exiger la fermeture définitive des bordels zurichois ?

- Que voulez-vous, mon cher ? Il n'y a plus de religion...

D'une façon générale, ne plaisantez pas avec Babalon : une magnifique escorte black, dans un bar à bouchons français de province, m'a, une nuit, brusquement raconté, d'un trait, toute mon existence, et donné les meilleurs conseils que j'ai reçus de ma vie, alors que nous finissions la treizième bouteille — elle était comme Paracelse : extralucide quand elle voyait double. (Sir Shumule, Wear something scarlet, 2021)
39. So therefore the beginning is delight, and the end is delight, and delight is in the midst, even as the Indus is water in the cavern of the glacier, and water among the greater hills and the lesser hills and through the ramparts of the hills and through the plains, and water at the mouth thereof when it leaps forth into the mighty sea, yea, into the mighty sea.

Commentaire : En fait de mighty sea, rappelons que, dans le jungien Test du Totem, donc dans l'inconscient collectif de l'ensemble du genre humain, la haute mer représente la vision que le sujet a de la vie.

Il me revient, du reste, qu'à la question "Qu'évoque pour vous la haute mer ?", j'ai moi-même répondu : "Je me prélasse sur le pont d'un megayacht de zillionaire, main droite dans la glacière à champagne, main gauche sur le boule de Rihanna".

Plus tard, informé du sens de la chose, j'ai nuancé :
Les voyages sont comme les parties de poker, et comme l’existence elle-même : nous avons eu des hauts et des bas… nous avons dû supporter des imbéciles, des médiocres et des méchants… mais, l’un dans l’autre, nous nous sommes bien amusés, et nous sommes navrés quand cela se termine… (Sir Shumule, A Outrance : les Sept jours de Divonne)
Mais revenons au boule de Rihanna, c'est-à-dire à l'idée de délice (nom masculin au singulier et féminin au pluriel, de même qu'amour et orgue — tant il est vrai que le français est la liturgie d'Eyes Wide Shut faite idiome) :
Le mot Délice renvoie évidemment à עֵדֶן, l'Eden. Nous en venons, y retournons et ne cessons, en réalité, jamais d'y séjourner : tout ce qui n'est pas intégralement paradisiaque est un mensonge.

[Au passage, in the midst sonne tout à fait eddique puisque, selon la Gylfaginning, le Jardin d'Eden, — Jardin d'Odin, Jardin d'Idunn, — se trouve < au centre du monde >.]

Notez qu'עֵדֶן, — litt : Délices — a pour guématrie 124, qui est également la valeur numérique de סגלה יהוה, Propriété de DIEU, et celle de חוסן, un Chêne. Or Liber A'ash s'ouvre par les mots : < Gnarled Oak of God : Chêne noueux de Dieu > (A'ash, 0).

Notez encore que le nom de la rune Ak ᚪ, qui, sur l'Arbre-merveille, signe la Neuvième Sphère, appelée Yesod en hébreu, signifie "Chêne", que c'est la Sphère correspondant, sur l'homme, au phallus, source de délices qui, lorsqu'il est dur et puissant, — dur et puissant se disant, en hébreu, précisément חוסן, — donne accès au Paradis.

Notez enfin que Ak ᚪ correspond au Subconscient et au Helheim : la libido d'un homme est son ipséité, c'est-à-dire sa divinité, sous forme symbolique, et l'enfer est le Paradis déguisé en donjon BDSM : on s'incarne avec un karma désastreux pour très exactement les mêmes raisons que l'on va voir un film d'épouvante. (Sir Shumule, Tout ce qui n'est pas intégralement paradisiaque est un mensonge)
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Liber Tzaddi vel Hamus Hermeticus sub figurâ XC

0. In the name of the Lord of Initiation, Amen.

Commentaire : Le Seigneur de l'Initiation est Heru-ra-ha, comme il est écrit (AL 1, 49).

Or, Heru-ra-ha est le dieu-soleil et, en vertu de l'Arcane 666, DIEU est au Tout et le roi au Ponctuel ce que le soleil est à l'Ensemble :  c'est le Mystère qu'Hermès Trismégiste, de sainte mémoire, résume en disant : < On ne peut nommer vérité que le soleil : après l'Unique et Premier, c'est lui que je reconnais comme démiurge > (Stobée II, 14), mais, évidemment, "666" est encore plus succinct.

Plus succinct, certes ! tout en étant, paradoxalement, plus développé, puisque, le nombre 6 représentant Tipheret, nous pouvons également dire : DIEU est au Tout et le roi au Ponctuel ce que la beauté est à l'Ensemble (cf. Nombre d'or = mesure idéale de toute chose) ; ou : DIEU est au Tout et le roi au Ponctuel ce que l'harmonie est à l'Ensemble, etc.

Heru-ra-ha est, comme on sait, le puer æternus : Eric Zemmour fera un grand roi, parce qu'il "assume [sa] part d'enfance" quand il donne un bal Empire et fait tirer cinquante coups de canon pour célébrer son demi-siècle.

NB : On me rappelle (trop aimable...) que le mien aura lieu cette année, et on me supplie d'honorer mon cousinage Beistegui par une fête énorme – Je croyais, pourtant, avoir été clair :
On m'a demandé ce que je prévoyais pour fêter mon demi-siècle, en septembre 2022 – J'ai dit : sauvagement violer la ligne de changement de date – Je m'envolerai pour Sidney, puis irai de Sidney à Port Moresby, en Nouvelle-Guinée – Traversant la ligne de changement de date, je perdrai un jour – Mon anniversaire étant le 19 septembre, si je pars le 18, je passerai directement au 20 – Dussé-je vivre dix mille ans, je n'aurai jamais franchi le cap de la cinquantaine. (Sir Shumule, Wear something scarlet, 2021)
L'Initiation consiste donc à redevenir enfant — et c'est toute la Voie de Heru-ra-ha que j'ai détaillée jadis en écrivant :
L’histoire de l’homme européen s’achève, parce que la culture du dominant – i.e. l’abandon de l’archétype solaire au profit de l’identification au singe – l’a mené dans une voie sans issue, et qu’il cherche un plan qui lui indique à quel croisement il s’est égaré : le malade décline, se tourne vers le passé, et soupire après ses heures saines…

Or, nos dernières heures vraiment saines remontent à Mû, il y a quinze mille ans, lorsque nous vivions bercés par la Grande Déesse Callipyge – bien avant l’histoire, avant les armées, avant l’usure, avant les alphabets phonétiques et le monothéisme – toujours avant, avant, avant…

S’il y a un avenir, il est avant.

Le moteur secret de notre époque n’est pas la technologie, mais la nostalgie : nostalgie de l’Archaïque, nostalgie du paléolithique – et c’est ce qui nous vaut le piercing, l’expressionnisme abstrait, le surréalisme, le rock ‘n’ roll et les théories catastrophistes…

Nous aspirons désespérément à trouver le paradis qui existait « quand l’homme, la bête et la fleur ne faisaient qu’un, et que la mort n’était qu’un rêve »… C’est le sens de l’expérience magique : sortir de l’histoire et réintégrer l’éternité… Nous cherchons la reconnexion (au sens le plus rigoureusement informatique du terme) à la vérité… Et la vérité, c’est que l’égo est un phénomène d’origine pathologique, qu’il disparaît à mesure que l’on redevient enfant, et que cette disparition entraîne la défaite de la culture du dominant, de l’instinct grégaire et du matérialisme.

Pourquoi ? Parce qu’en nous débarrassant des dogmes absurdes de la science, et de l’obsession morbide du consumérisme, nous découvrons qu’il existe en nous des dimensions féériques et des océans de beauté, qui appartiennent à notre être et constituent l’aspect le plus important de nos vies. (Sir Shumule, Aurore, 2014)
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 28° ♑︎ : ☽︎ in 3° ♌︎ : ♂︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.





Précédents commentaires sur ce péricope :

. Lundi bleu (2021)