jeudi 3 mars 2022

Fairy Sleep

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du cinquième jeudi après l'Imbolc, et un jeune homme merveilleusement noceur, dont la compréhension des Mystères est profonde, l'érudition malicieuse et la connaissance de la psychologie humaine quasiment infaillible (je l'avais, autrefois, surnommé Machiavelic Wolf, puis rebaptisé Elegant Wolf, car c'est le garçon le plus distingué du monde), m'a écrit lundi soir :
J'en suis venu à partager l'avis de Supérieur Inconnu. Il faut des caméras partout dans l'abbaye et streamer le show de votre vie sur Youtube en temps réel.
Ce serait, ma foi, disons, très intéressant, bien sûr — Et j'aime la manière dont la suggestion est formulée — Mais une chose à la fois : pour l'heure, Frater Y. travaille déjà sur un projet de podcast communautaire thélémite, dont lui même ignore où il va le mener — Advienne que pourra.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber LXV : Liber Cordis Cincti Serpente sub figurâ אדני, chapitre 2, versets 48 à 51.

48. O my Lord, my beloved ! How shall I indite songs, when even the memory of the shadow of thy glory is a thing beyond all music of speech or of silence ?

Commentaire : Cf. l'affiche du Lucifer Rising de Kenneth Anger : la foule est enthousiaste, les musiciens sont virtuoses, le chef d'orchestre est habité, la mise en scène est fascinante, mais c'est Hadit le compositeur, le producteur et le propriétaire de la salle.

49. Behold ! I am a man. Even a little child might not endure Thee. And lo !

Commentaire : La résilience est le trait spécifique de l'enfant — On peut donc dire que la Voie de Heru-ra-ha est la résilience, et c'est très encourageant pour quelqu'un comme moi, qui suis un cas d'école de syndrome de Peter Pan.

(Au truculent Bastien, qui me demande le titre du billet où sont reproduites mes considérations générales sur ce syndrome : c'est Culbutez vigoureusement la jeune veuve.)

50. I was alone in a great park, and by a certain hillock was a ring of deep enamelled grass wherein green-clad ones, most beautiful, played.

Commentaire : La notion de deep enamelled grass me rappelle qu'Elegant Wolf suggère aussi que je commercialise, dès légalisation, ma propre beuh, sous la marque "L'Herbe qui rend niais de Tonton Shumule" et, surtout, que je produise, industriellement, des bouteilles de Looping-Papaye, cocktail particulièrement green-clad, en effet (vert anglais, pour être précis : comme Dom Pierre Pérignon avait l'impression de "boire les étoiles" en goûtant le wine that foams qu'il venait d'inventer, le Looping-Papaye donne celle de boire une Rolls-Royce de ligne classique.)

Curieusement, Soror Jezebel voit, dans ce verset, un débarquement de roswells au lieu d'une farandole printanière, mais j'ai déjà dit ce que je pensais des petits hommes verts.

Aussi bien, most beautiful fait peut-être allusion à un dangereux gang de latinas, attendu que
Je ne parviens pas à comprendre que personne ne reproche aux médias d'appeler les femmes hispaniques "brown women", alors que la complexion de celles-ci est objectivement verdâtre, et non marron — Green women serait cool. (The end of sorrow is come)
51. In their play I came even unto the land of Fairy Sleep. All my thoughts were clad in green ; most beautiful were they.

Commentaire : J'ai conclu, l'année dernière, de ce verset :
Le bonheur s'obtient donc en vivant sans contraintes — comme il est écrit < Bind nothing ! > (AL 1, 22), — en évitant les honneurs — comme il est écrit < they that see thee shall fear thou art fallen > (AL 2, 53) — et en poursuivant ses rêves de jeunesse — comme il est écrit < the sun of midnight is ever the son > (AL 3, 74).
De < Bind nothing >, j'ai écrit :
To bind signifie littéralement "lier, attacher" et l'injonction peut donc se lire : "attachez-vous, liez-vous, i.e. connectez-vous à l'Aïn Soph (le nothing) béni !" — Et quelle méthode la Reine du Ciel (c.a.d, précisément, l'Aïn Soph) indique-t-elle pour réaliser ce lien ? < Qu'il ne soit fait aucune différence parmi vous entre une chose et une autre > (AL 1, 22). (Te Deum)
De < they that see thee shall fear thou art fallen >, j'ai écrit :
Le Sage dit : Hoor-paar-kraat est la Nature intrinsèque de DIEU. Or, c'est un nouveau-né.

Le pauvre hère dit : C'est se débattre qui fait souffrir ; la vie cesse de s'acharner sur celui qui renonce.

Ils ont, en réalité, dit exactement la même chose, d'où la propension des Sages à se faire pauvres hères et ce principe invariable de discernement : si les ploucs et les médiocres ne se protègent pas de l'effroi que suscite en eux la présence de votre Instructeur en le traitant de "fou", de "marginal", etc. — comme il est écrit : < they that see thee shall fear thou art fallen : but I lift thee up > (AL 2, 53) — quittez-le. (are not they the Ox ?)
De < the sun of midnight is ever the son >, j'ai écrit :
Faites Hud à l'heure juste et au bon endroit (Oui, Zemmour s'est un peu péremptoirement associé à l'image de croisée des chemins, mais ça shumulise son discours et c'est donc sexy.)

Bien sûr (une certaine lectrice ayant cru devoir écrire récemment de contre moi "Le Sir est, comme à son habitude, astucieux, orgueilleux et indécent, mais il n'enseigne plus"), je puis être un poil plus didactique :

< the sun of midnight is ever the son > veut dire : le principe "on récolte ce que l'on sème" s'applique à tout : question de timing, comme toujours en agriculture.

L'aurore, c'est-à-dire le jour, est la venue au monde de ce que l'on a inclus spirituellement dans ק, de même que le bébé est porteur de tout le code ADN que recèle le spermatozoïde qui a fécondé sa mère — D'où, magie : une heure de Hud au bon moment formate toutes les occurrences de votre journée, comme si vous étiez la Lucy de Luc Besson.

C'est le principe des Douze Jours, etc., particulièrement crucial à méditer et appliquer lors d'une année Bunker Baraka, évidemment. (Zéro)
Quant au Pays du Fairy Sleep, j'en ai donné ce plan en 2020 :
Les gens bas-de-gamme, qui s'emploient à vous faire voir l'extatique et chatoyante danse avec les fées qu'est la vie sur cette Terre comme un sitcom mettant en scène le quotidien d'un kolkhoze albanais, ne doivent pas nécessairement être brûlés vifs, mais regardés pour ce qu'ils sont : de caricaturaux personnages utilitaires dont la veulerie et la scélératesse ont pour objet de fournir tout son intérêt dramatique à votre Saga personnelle. (Brunch à bord d'un vaisseau spatial)
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 13° ♓︎ : ☽︎ in 0° ♈︎ : ♃︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.





Précédents commentaires sur ce péricope :

. Brunch à bord d'un vaisseau spatial (2020)
. Sir Shumule dans le parc (2021)

6 commentaires:

  1. « L'Herbe qui rend niais de Tonton Shumule »

    C'est moi ou SS est incroyablement aimable ces temps-ci? Comme le tonton cool et sage qui vous rassure que la vie vaut bien la peine d'être vécue.

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    1. Roman von Ungern-Sternberg4 mars 2022 à 14:57

      Exact. Le Sire dégage une énergie très positive en ce moment. C'est probablement seulement qu'il a changé de dealer de coke mais c'est fantastique.

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  2. Sir Shumule est l'oncle chez qui tu veux aller, le parrain que tu veux avoir et le frère avec qui tu veux traîner.

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