jeudi 10 juin 2021

Culbutez vigoureusement la jeune veuve

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le quarante-et-unième des Beaux Jours et nous faisons mémoire de Basilide d'Alexandrie, "le premier gnostique", le "Maître à l'Abraxas", celui-dont-Carl-Gustav-Jung-était-le-stan au point de prendre parfois son nom pour pseudo! 
— Plût au Ciel que tous ceux qui ont tenté, ces dix dernières années, dans l'espoir d'un quart d'heure de gratification affective, de se faire passer pour Sir Shumule en ligne eussent l'esprit de Carl Gustav Jung! — mais eh ! n'est pas Basilide qui veut, précisément! — c'est même la définition d'un Saint.

Comme tous les Hauts Initiés ayant contribué à l'entreprise de fusion des polythéismes discordants en une imagerie unique appelée "Christianisme" (entreprise irrémédiablement démocratisée, ensuite, par les Trois Conciles — c'est là qu'on zappe des Mystères de l'Abraxas à "au bûcher la sorcière", puis d'"au bûcher la sorcière" au Jésuite enculeur de scouts, puis du Jésuite enculeur de scouts au pape fétichiste des pieds de migrants), comme tous les Hauts Initiés de l'époque, dis-je, Basilide habilla symboliquement l'Enseignement dont il était dépositaire d'une filiation légendaire chrétienne, et choisit curieusement de se réclamer de Mathias, l'apôtre tiré au sort (en remplacement de Judas l'Iscariote, impeccable adepte qui, par amour pour son maître, accepta de porter le Mystère de la Livraison, d'autant plus lourd aujourd'hui que l'avènement d'Amazon donne un tour équivoque à la formule Mystère de la Livraison), ce qui indique un attachement extrême à la notion de Secret.

(NB : Madeleine Scopello, qui, si j'en crois sa photo Wikipedia, possède le faciès le plus flippant de tout l'univers, taxe de "pessimisme" [sic] l'Enseignement de Basilide, mais je soupçonne cette directrice de recherche au CNRS bardée de diplômes et "spécialiste de la Gnose" [sic] d'avoir, en fait de choses religieuses, surtout intégré la notion de mante.) 

Amis chers, la Lecture de ce jeudi est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 3, versets 12 à 15.

12. Then I the priest beheld a steady glitter in the heart of the pearl.

Commentaire : Hadit se tient tapi, lové en toute chose, même la plus subaquatique, la plus abyssale, et il y a une étoile dissimulée en tout homme et toute femme, y compris les natifs du Cancer ou les huissiers de justice. OK, peut-être pas les huissiers de justice, mais ce principe est le premier axiome énoncé par le Livre de la Loi (AL 1, 3).

Question : Every man and every woman is a star, le message est passé, pourquoi y revenir sans cesse ?

Réponse : la Loi n'a rien à voir avec ces choses mouvantes, confuses, à chaque instant révocables, que le politiquement correct appelle "lois", probablement par antiphrase... Le Wokisme, — à l'instar de la ligne du parti en URSS ou du dogme catholique romain, — c'est Haïti : le gouvernement change radicalement sans crier gare et vous n'avez aucune idée de ce qui est acceptable ou inacceptable à quelque moment que ce soit.

La Loi de Thélème, c'est exactement l'inverse : elle ne change pas, il faut donc en varier les illustrations pour ressasser la chose sans qu'il y ait routine : "scintillement constant au cœur de la perle" ici, "mes tatouages sont indélébiles que je sois en scaphandre ou en blazer croisé" là — mais la Loi, elle, demeure, perpétuelle, indestructible, inflexible comme mon priapisme à chaque nouvelle vidéo de Becky G 
— L'idée est de multiplier les exemples, jusqu'à ce que l'on puisse évoluer parmi les vivants off-book, comme disent les théâtreux, c'est-à-dire sans avoir besoin de regarder son texte : aucun doute sur le sens profond de ce qui m'arrive, sur le message adressé à moi via le phénomène — mon Vrai Vouloir devient alors si naturel, que je peux le faire comme Paul Bocuse monte une béarnaise ou Rocco Siffredi une nana de République tchèque : en y incluant du feeling — c'est ce que les artistes martiaux japonais appellent "la forme sans forme", Mushin : la non-pensée.

13. So bright we could not look ! But behold ! a blood-red rose upon a rood of glowing gold !

Commentaire : Fra Alion voit dans ce verset une illustration de L.V.X., ce qui me rappelle qu'il fut un temps où Frater Y, bien que pouvant réciter en cinq langues, que dis-je ? en gang signs au besoin, tout ce qu'a écrit Sir Aleister sur L.V.X, ne comprenait pas, au sens Binah du terme, cette Formule, ce qui donnait à son Resh de l'Aurore un aspect guindé.

Je lui ai dit : "Regarde: L, Signe d'Isis Endeuillée : Imagine la veuve à peine trentenaire d'un barbon richissime récemment clamsé, une de ces veuves que seul Marc Dorcel sait vraiment mettre en scène, si j'ose dire, le genre joué par Anissa Kate (Bien sûr que tu sais qui est Anissa Kate...) — Elle porte la voilette noire et, plus généralement, la tenue vestimentaire de Madeleine Scopello.

"V, Signe d'Apophis : Surgit un jeune employé du défunt, envers qui celui-ci a, de son vivant, été particulièrement bon et bienveillant 
 c'est un très beau garçon, mais sournois, vicieux, sans scrupule, un petit monstre d'ingratitude : l'apparition de la sexy veuve enflamme en lui un irrépressible rut œdipien : comme il est malin, qu'il bande hyper dur, qu'elle est en manque depuis des années, que la proximité de la mort rend lubrique et expéditif, elle cède à ses raisons et il culbute vigoureusement la veuve en grand deuil la nuit même de la veillée funèbre.

"X, Signe d'Osiris Ressuscité : Le petit scélérat a une très grosse queue et un super coup de rein, il est donc placé par la veuve (consolée) à la tête de l'empire financier du défunt 
— L'usurpateur vient d'économiser vingt ans d'analyse et n'a plus qu'à jouir du pouvoir et d'Anissa Kate en barbotant dans le luxe : d'où le nom de la Formule."

"Culbuter vigoureusement la jeune veuve" est devenu le mnémonique de Frater Y et son Resh du matin est beaucoup plus fluide.

14. So I adored the God. Bacchus ! thou art the lover of my God !

Commentaire : Saviez-vous qu'en Judaïsme, la section de la Torah comportant toute la thématique "Si vous faites ce que DIEU vous dit, Il vous bénira, si vous Lui désobéissez, Il vous châtiera", soit Deutéronome 7:12-11:25, est intitulée Ekev, qui signifie littéralement Because ?

Or, que nous dit le Livre de la Loi au sujet de Because ?
There is great danger in me; for who doth not understand these runes shall make a great miss. He shall fall down into the pit called Because, and there he shall perish with the dogs of Reason — AL 2, 27

Now a curse upon Because and his kin ! — AL 2, 28

May Because be accursed for ever ! — AL 2, 29

If Will stops and cries Why, invoking Because, then Will stops & does nought — AL 2, 30

Enough of Because ! Be he damned for a dog ! — AL 2, 33

they are the slaves of because: They are not of me — AL 2, 54

Why ? Because of the fall of Because, that he is not there again — AL 3, 20
N'est dionysiaque, c'est-à-dire connecté, que le < lover of my God >, l'homme qui œuvre Ars Gratis Artis, "pour l'amour de DIEU" (ce qui semble, du reste, être l'Arcane caché dans Au clair de la Lune, puisque l'épistolier que son ami Pierrot envoie paître déglingue la sexy girl next door à la fin).

Quiconque sert DIEU par désir de récompense ou peur du châtiment tombera, périra, sera maudit, et maudit pour toujours, car il est inutile, damné, servile et déchu.

15. I who was priest of Ammon-Ra, who saw the Nile flow by for many moons, for many, many moons, am the young fawn of the grey land.

Commentaire : Notre grande amie Esther m'écrivait récemment : "Passée la première impression qui donne envie de te pendre à un croc de boucher, c'est vrai que ton refus de devenir adulte est, en réalité, charmant."

Notre verset, pour lequel le commentaire convenu est "Lao-Tseu signifie vieillard-enfant" ou "Voyez, sur l'ATU V, l'enfant joyeux courant au gré de sa fantaisie dans le cœur de l'Hiérophante ornementalement surchargé comme un pape copte !" notre verset, dis-je, parle évidemment beaucoup à un Peter Pan de mon calibre.

Voici, à ce sujet, un florilège de mes contributions à un échange en ligne sur ce charmant syndrome (2019) :
J'ai donné un super cours sur le SPP à de brillants zoomers ("enfants perdus", donc) il y a quelques semaines ! Et, en bon zoomers, ils étaient passionnés, donc passionnants, et ont (apanage de la Gen-Z) tout compris.

J'ai dit, en substance, que le plus difficile à capter pour les gens, au sujet de cette pathologie complexe, c'est la censure de l'existence de certaines catégories du reste de l'humanité qu'opère automatiquement, involontairement, "neurologiquement", pourrait-on dire, et sans cause apparente d'un point de vue lambda, le cerveau du SPP, entraînant la fameuse indifférence "vous n'existez plus à ma conscience", laquelle entraîne clash, violences, etc.

Pour le SPP, n'existent que les Enfants Perdus (= disciples, élèves, admirateurs, etc.) qu'il rassemble autour de lui au Pays Imaginaire ("Neverland", excellente formule, où nous parlons de contes et d'aventures magiques, épiques et mystérieuses), les fées Clochette (l'escorte coquine avec qui on boit du champ' jusqu'à l'aube dans un bar à filles), les Wendy (femme maternante) et les Lily-la-Tigresse (badass chick "masculine").

Si vous n'appartenez à aucune de ces catégories, ou décidez d'en sortir, le cerveau du SPP vous éjecte immédiatement de son système, et lui vous éjecte de son entourage. Vous "n'existez plus à sa conscience", ce qui entraîne la réaction "pirate" (l’éjecté devient malvenu cafard, nain envieux, natif du cancer, "teckel soudain pris de rage et cherchant à mordre son maître", stalker compulsif, etc. pour continuer à capter l'attention de Peter) : "Peter veut me jeter aux crocodiles : j'existe !"

Le SPP confine parfois à la sociopathie. Mais une sociopathie grand genre, parce qu'elle donne une impression de dédain aristocratique. (Je dirais, avec Kiley, que le seul truc ennuyeux, dans le SPP, c'est qu'"emmenant les enfants perdus", il attire souvent les cassos Marc Chapman "qui veulent être comme Peter (we wannabe like Peter Pan)", puis deviennent dingues quand ils s'y croient arrivés et que la réalité les renvoie à leur nature d'ersatz, de singes ou, dans le meilleur des cas, de sous-produits.) (29 juillet 2019)

[Au sujet du "pirate" et des "omissions" reprochées au texte ci-dessus] : Le pirate est, par définition, un enfant perdu raté : le stalker est un fan avorté, le hater est une groupie.

Pour le reste : je n'omets rien, et traitais simplement de la lecture très particulière des rapports humains qu'entraine le SPP, lecture qui est précisément la cause de "l'inadaptation sociale" dont vous parlez.

Vous avez raison d'évoquer le sabordage scolaire, grand spécial du syndrome. Si les Peter excelleront, plus tard, dans les disciplines initiatiques, puisqu'elles consistent à redevenir enfant, et s'ils aiment l'aspect "récré" de l'école, ils sont naturellement, viscéralement, neurologiquement, en conflit frontal avec l'idée de cursus scolaire, qui consiste à travailler (travail = adulte) pour avoir le droit d'exercer, plus tard, des responsabilités (abomination ultime) !

La scolarité, c'est effectivement faire chaque jour des efforts dans l'espoir de devenir aussi adulte que possible : dans le cas du SPP, autant dire à un hydrophobe que, s'il est sage, il aura le droit d'aller à la piscine. D'où conflit : quitter l'école, c'est ne plus être enfant : hors de question. Mais travailler à l'école, c'est se condamner à devenir, tôt ou tard, un adulte responsable ! Ne riez pas, c'est un double bind très douloureux !

Le sabordage s'efforce donc de flatter chèvre et chou : typiquement, il consiste en frasques potaches, en absentéisme invétéré et en zéro travail. Le SPP brille dans les disciplines qui dépendent de son seul talent et n'a que les diplômes qui lui tombent tout cuits.

Enfin, pour le narcissisme, l'alcoolisme, l'hypersexualité et les colères violentes : ce ne sont pas seulement des "aspects négatifs" : ce sont les symptômes, les signes même du syndrome. Voir Kiley. (30 juillet 2019)

[Au sujet du rapport des SPP au sexe] Les Clochettes disent : la vie est une récré permanente et les actes n'ont pas de conséquences.

Les Wendys disent : je vais te faire un bon petit plat, ranger ta chambre, et tu n'auras jamais à t'occuper de rien.

Les Tigerlily disent : Je suis la fille du chef et je suis forte comme un garçon : donc, j'aime que tu veuilles rester un enfant, parce que tu ne seras jamais un rival pour mon père qu'en bonne amazone alpha, je vénère frénétiquement, et moi, en échange, j'assumerai à ta place ce que le statut d'adulte mâle a de pénible : travail, conflits, etc. (30 juillet 2019)

[Au sujet de la candidature de Tulsi Gabard à l'investiture démocrate] Ami, je la soutiens précisément parce qu'elle est un parfait combo des trois :

Clochette en tant que vahiné surfeuse qui légalise la marijuana sur fond mer de corail et yukulélé.

Wendy en tant que New Concerned Mommy du monde entier, "I will protect you de la guerre et de tout le mal que Big Tech, Big Pharma et les Neocons veulent vous faire." (Note : Elle a symboliquement tué, rituellement sacrifié, la Marâtre Kamala.)

Tigerlily, évidemment, en tant que soldat badass ayant vu le feu, session de gym intense, etc. Michelle Rodriguez en moins pitbull, mais pas beaucoup moins.

J'exhorte tout citoyen américain qui viendrait à lire ces lignes à aller, séance tenante, s'affilier Démocrate pour pouvoir voter Tulsi ! (2 août 2019)
Ne devenez jamais adulte, c'est un piège et un mauvais calcul : < Ra-Hoor-Khuit hath taken his seat in the East at the Equinox of the Gods > (AL 1, 49), nous sommes, depuis cent dix-sept ans, dans l'Æon de l'Enfant Couronné et Conquérant.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 19° ♊︎ : ☽︎ in 18° ♊︎ : ♃︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

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