dimanche 27 juin 2021

Ice Cube in the Summertime

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du premier dimanche après les feux de Litha, où nous faisons mémoire de Johann Valentin Andreæ, qui fut le génialissime satiriste hagiographe de Christian Rosenkreutz et fit du Cénacle de Tübingen la matrice des institutions Rose-Croix. Aucune société secrète n'a jamais eu un nom plus cool que Cénacle de Tübingen.

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 4, versets 16 à 19.

16. Uranus chid Eros ; Marsyas chid Olympas ; I chid my beautiful lover with his sunray mane ; shall I not sing ?

Commentaire : Fra Alion voit dans ce verset différentes images de la relation entre le Maître du Temple et l'Adepte, ce qui nous sera l'occasion de pouffer ensemble d'un jocrisse de compétition qui m'écrivait tout récemment avoir pris part à une "réunion A∴A∴ [sic !] aux Etats-Unis" — sachant, bien entendu, que le principe de base de l'A∴A∴ est qu'un Initié ne connait officiellement dans l'Ordre que son Instructeur et ses propres élèves, et que tout ce qui pourrait, de près ou de loin, évoquer un tant soit peu l'idée de "réunion" y est strictement interdit — J'en déduis qu'il devait parler des Alcooliques Anonymes.

Sir Aleister, de son côté, note que ce verset lui rappelle systématiquement Herbert Charles Pollitt, son "lifetime regret" et je peux le comprendre, ayant également, il y a très longtemps, vécu un grand amour dont le fait qu'il ait dû finir est appelé par moi lifetime affliction, ou permanent harm, ou brain damage, mais moi c'était avec une fille et elle m'a laissé une montre Ice Cube Chopard — J'ai dit, je redis donc :
L’objet auquel je tiens le plus en ce monde est une montre Chopard Ice Cube offerte à moi par le plus bel amour de ma vie.
Je veille à l’entretien et à la sécurité de ce trésor avec un soin maniaque !!!
Faites-moi pourtant bien l’honneur de croire que, depuis la fin de mon idylle avec celle qui m’en fit cadeau, j’ai livré dans tous les dialectes !... J'en ai tronché des ordonnatrices de rallyes mondains emperlousées, issues des grandes familles de l’Ouest, sous l’œil libidineux de maris candaulistes !… J’en ai cravaché des pénitentes!... J’en ai décapsulé des lolitas, tringlé des nuiteuses cocaïnées, des escortes slaves et des tomboys de choc !… Mais rien n’est parvenu à diminuer l’intensité de la ferveur proprement religieuse que je voue à cette montre et à ce qu'elle représente…
Je crois que le but véritable d'un parcours terrestre est le mono no aware, et qu'à moins d'une nostalgie tenace, de type personnage-féminin-d'une-pièce-de-théâtre-Nô-qui-va-inlassablement-tous-les-matins-pendant-soixante-ans-guetter-à-la-fenêtre-pour-voir-si-l'ami-de-sa-jeunesse-revient, le mono no aware est inaccessible. 

Moralité : le but de l'existence est inaccessible aux low men, qui ne peuvent qu'obstruer stupidement le passage et c'est pourquoi il nous est bien formellement recommandé de leur marcher dessus (AL 2, 24) — Réjouissons-nous que le "vaccin" tue les gens assez sots pour se l'injecter et que, par conséquent, grâce au Corona Hoax, la vieille antienne anarchiste "Mort aux C**s" ne soit plus tout à fait du domaine de l'utopie.

17. Shall not mine incantations bring around me the wonderful company of the wood-gods, their bodies glistening with the ointment of moonlight and honey and myrrh ?

Commentaire : Fra Alion dit de ce verset < Feasts of the Sun >, ce qui m'amène à la question du jour : pourquoi autant de nuages gris ce matin ?!? On ne devrait confier les commandes du système HAARP qu'à des esthètes. Si je suis l'ultra-narcisse que vous dites, la vie est pour moi une scène ; et si la vie est pour moi une scène, j'exige un meilleur éclairage.

18. Worshipful are ye, O my lovers ; let us forward to the dimmest hollow !

Commentaire : Fra Alion dit : < dimmest hollow = Binah >. C'est donc la tension vers Binah qui nous fait monter : reportez-vous à notre commentaire sur le verset 16 et, après "personnage-féminin-d'une-pièce-de-théâtre-Nô-qui-va-inlassablement-tous-les-matins-pendant-soixante-ans-guetter-à-la-fenêtre-pour-voir-si-l'ami-de-sa-jeunesse-revient", ajoutez : ou Juif déplorant chaque nuit la destruction du Temple.

19. There we will feast upon mandrake and upon moly !

Commentaire : Festoyer de mandragore ? La moindre wiccan de village et n'importe quel médecin chinois (ou lecteur du Jin Ping Mei) n'ignorent pas qu'abuser des racines qui boostent la pulsion de vie fait mourir dans la souffrance... Ce qui m'étonne, c'est la fascination qu'exerce, sur l'Occidental post-christianisme, cette très lisible manifestation de Justesse divine.

J'écrivais, en 2017 e.v. :
Un ami cher – très officiellement cardiologue, bien qu’il soit plutôt carabin à vie – me disait l'autre jour, en illustration de la chose : "Lorsque j’ordonne une médicamentation lourde à un patient, la première chose qu’il fait en rentrant chez lui est d’en consulter la notice, mais uniquement afin de s’informer des "effets secondaires", par pur masochisme morbide… Il a hâte de savoir en quoi ce remède peut lui nuire…"

Bien sûr, le sens de sa remarque était : l’ordre des médecins ne s’est pas donné la peine de brûler toutes les sages-femmes pour n'être pas obéi aveuglément aujourd'hui – et, puisqu’un homme gravement malade s'empresse d'absorber tout ce qu’on lui prescrit, qu’importe qu’il en connaisse ou non les "effets secondaires" ?

Selon moi, le goût spécifiquement blanc des "effets secondaires" vient des années soixante, comme la pédale fuzz : c’est très précisément pour leurs effets secondaires que nos parents boomers pratiquaient le LSD et les vasodilatateurs antiparkinsoniens.

Cela dit, le système finit par se mordre la queue : les coupe-faim actuels ont, sur les corps des femmes qui en prennent pour maigrir, des effets secondaires si déformants et irréversibles qu’elles feraient aussi bien de rester grosses – de toute façon, aucun homme n’aura plus jamais envie de les voir nues.
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Beau dimanche à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 5° ♋︎ : ☽︎ in 11° ♒︎ : ☉︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

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