jeudi 24 juin 2021

Deeper, ever deeper

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le troisième et dernier des Jours de Grande Lumière — l'anti-veille de Noël ! N'oubliez pas de sauter le Feu ce soir. En fait, la nuit la plus courte étant, de tradition immémoriale, la nuit consacrée aux Amants, n'oubliez de sauter personne.

Amis chers, la Lecture de ce jeudi est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 4, versets 4 à 7.

4. Deep into Thine eyes that are golden my soul leaps, like an archangel menacing the sun.

Commentaire : Il m'a toujours semblé que la glose la plus exhaustive sur ce verset était la vidéo Breathe de Télépopmusik.


Mais le verset renvoie curieusement aussi à la tradition shintō, l'épisode du face-à-face Amaterasu vs. Susanoo, soit l'équivalent nippon de Gina Carano en reine amazone mettant une effroyable trempe à un natif du Cancer pleurnichard et rouquin, et c'est hyper sexy.

Du reste, dans le cadre de notre série je suis heureux que vous m'ayez posé cette très bonne question, je vais vous parler de tout autre chose, je notais dans mon Registre, le 16 novembre 2020 e.v. :
Qui dois-je immoler, juste ciel ! pour être sûr de me réincarner au Japon ? — Quand on pense que le taux de suicide est, en ce moment, vertigineux là-bas ! Ingrats ! Si vous n'étiez pas morts, vous mériteriez d'être déportés en Europe de l'Ouest !

"Produit de l'intelligence ouest-européenne" est la critique la plus sévère que puisse faire un théologien Shinto et les gens l'ignorent généralement parce que le gens sont des produits de l'intelligence ouest-européenne.

Thélémites mis à part, les Blancs que j'ai connus et qui n'étaient pas de lamentables traînées de morve visqueuse se comptent sur les doigts de la main de Django Reinhardt ! Je ne supporte plus ces zombies ! Dès que le confinement est fini, je me rue à Seattle faire un cunnilingus à Robin DiAngelo !
NB : Soror J trouve que je commente "par association libre, au sens freudien orthodoxe" et que "c'est hot". En fait, je perçois l'Etude des Livres Saints comme si vous et moi étions tombés l'un sur l'autre dans quelque élégant débit de boisson et, toute vraie bonne conversation faisant instantanément une sortie de route et poursuivant sur sa lancée, 20 ou 30 verres plus tard, c'est genre "Quelle était ta question originelle, déjà, ami ?" et nous continuons à rouler — c'est la beauté de la conversation : bondir par la fenêtre du saloon sur le dos de Jolly Jumper sans savoir où il va t'éjecter !

5. My sword passes through and through Thee; crystalline moons ooze out of Thy beautiful body that is hidden behind the ovals of Thine eyes.

Commentaire : Fra Alion dit de ce verset : < Sword – Ruach – Tiphareth; Moons – ooze below > et j'en retiens l'aspect rencontre haletante du martial et de l'érotique.

A ce sujet, je notais, le mercredi 25 novembre 2020 e.v. :
Je suis de la Génération X, i.e. né durant l'Ere du Paradis Entrevu (1966-1976) : Make Love Not War est la première vibe dans laquelle j'ai baigné en ce monde.

Mais (j'ai déjà eu l'occasion de déplorer tout ça en cours) érotisme et arts martiaux se sont croisés en sens inverse depuis la révolution néocons.

Quand j'avais treize ans, le seul attrait du collège était que l'on pouvait, en chemin pour s'y rendre, faire un crochet par chez la buraliste pour acheter Playboy ou Penthouse, et un paquet de Rothmans Bleues.

Et ça ne posait aucun autre problème que le sourire narquois de la buraliste.

En revanche, pour ce qui était des sports de type confrontation-physique-face-à-face (même si, bien sûr, la lecture de Playboy à treize ans et le sourire narquois de la buraliste sont des confrontations physiques face à face hyper sportives), en fait de sports de combat, dis-je, même le full contact était interdit.

La boxe thai avait une réputation d'ultraviolence insoutenable, mais était considérée comme une spécialité typique, tel le Temple du Bouddha couché, le riz gluant à la mangue et la pédophilie gay.

Le maximum autorisé était la boxe française.

Inversement, de nos jours, Florence Foresti, censée être une comique "cool", pousse des hululements de chaisière outragée et se fend de tweets scandalisés si ses enfants aperçoivent, sur un kiosque, la couverture de Hot Video où une pornstar n'en montre pas plus que n'importe quelle nana à la plage – au lieu qu'en terme de sports violents, le MMA vient d'être intégralement légalisé en France.

Attention ! Je suis un très grand fan de MMA féminin, je suis le groupie de Gina Carano, je révère son asymétrie faciale et son nez signé Picasso – mais il est incontestable que le combattant MMA de base, à l'âge canonique de trente-huit ans, ne sait plus épeler son nom, ne se rappelle plus où il habite et n'a plus un seul centimètre du corps qui ne soit pas perclus de douleur.

Cela dit, tout ceci est également vrai de la pornstar...
6. Deeper, ever deeper. I fall, even as the whole Universe falls down the abyss of Years.

Commentaire : Deeper, ever deeper, c'est un mantra d'hypno domme ou une chanson de Madonna dans les 90s. Il n'y a jamais eu qu'un seul commentaire herméneutique au sujet de l'Univers, et c'est Adam et Eve qui l'ont fait. Tout le reste est variation sur le même thème.

7. For Eternity calls; the Overworld calls; the world of the Word is awaiting us.

Commentaire : Fra Alion dit de ce verset : < The Universe is as it is – “it exists” in the Abyss of Years > et ce n'est pas seulement un brusque accès de fatalisme, curieusement extrême-oriental pour un Serbe.

Enfin ! J'avais dit "pas de métaphysique avant l'happy hour" et j'ai menti : la perpétuité de l'Univers provient de ce qu'en vertu de Maât (♎︎ = ♄︎ x ♀︎), Saturne est ajusté par Venus et Venus ajustée par Saturne, comme il est écrit < I am Life, and the giver of Life, yet therefore is the knowledge of me the knowledge of death > (AL 2, 6). D'où le lourd poncif "Eros-Thanatos".

Tout membre d'un personnel hospitalier vous confirmera que la fréquentation quotidienne de la mort, < the knowledge of death >, rend furieusement lubrique, toute pornstar vous confirmera que la fréquentation quotidienne du < giver of Life > rend furieusement triste. Le médecin culbuteur d'infirmières est un cliché, comme, hélas ! la pornstar suicidaire — bien que fabuleuse, pourtant, dans les rôles d'infirmière culbutée.

Belle occasion de citer le vieil ermite de Prague : "Ce qui est, est, et les choses ne changeront que pour empirer" – Aussi, avant que l'année entreprenne, ce soir, son post-orgasmic chill, n'oubliez pas de redire avec flamme mon Incantation Souveraine :
Je me fiche du sort des Maliens et des élections guatémaltèques. Le génocide des Tutsis du Rwanda m'indiffère totalement. La famine au Malawi, la répression au Kirghizistan, tout ça, je m'en tamponne. Autant, d'ailleurs, que de la junte militaire birmane, des prisonniers politiques dzoungars et du cours de l'orge en Pologne. Je ne veux plus étouffer dans les anneaux visqueux de cette CULPABILITÉ GLOBALE. Ne m'intéresse que ce qui se passe dans ma communauté ! que dis-je ? dans ma famille ! que dis-je ? dans ma maison ! que dis-je ? dans ma chambre ! que dis-je ? dans mon lit ! NOUS NE VOULONS PAS D'ACHATS DURABLES ECO-RESPONSABLES ! NOUS VOULONS DE PLUS BELLES CHOSES DANS LES MAGASINS !
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle Veillée de Litha à tous et à toutes.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 3° ♋︎ : ☽︎ in 27° ♐︎ : ♃︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

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