dimanche 12 décembre 2021

Tempus Lunae

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du sixième dimanche après Samhain, nous célébrons une Champagne Gnostic Mass à 11 heures, le mot de passe est Sexy Guanxi, et la condition pour être présent est d'avoir, je cite, "RSVP avec le sourire".

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber Stellæ Rubæ sub figurâ LXVI, versets 5 à 8.

5. If the Ruby Star have shed its blood upon thee ; if in the season of the moon thou hast invoked by the Iod and the Pe, then mayest thou partake of this most secret sacrament.

Commentaire : Je sais bien que l'habitude est de voir dans ce verset une allusion à une femme qui, ayant ses règles, suce son partenaire, mais que voulez-vous ? — Ce remez me rappelle toujours certaine fin de soirée de ma folle jeunesse où, sortant de boîte en compagnie d'une fille sublime qui, bien qu'indisposée, voulait "faire quelque chose pour moi", il me fut administré une fellation magistrale, dont nous nous rendîmes compte, mais trop tard, qu'elle avait eu lieu pile sous la caméra de vidéosurveillance du coin de pénombre propice où nous nous étions repliés...

J'ai mis des années à ne plus associer l'idée d'Etoile de Rubis à celle de vigile complaisant.

season of the moon : la menstruation est, à la fois, impureté rituelle (i.e. vecteur de din) redoutable, et agent de consécration suprême (AL 3, 24), parce qu'elle est le précipité ultime de la formule Féminine.

Q : En quoi cette formule est-elle "redoutable", au point que toutes les religions encore un peu connectées à la Magie ordonnent de se garder de tout contact avec une femme en période menstruelle ?

R : En vertu de ce que j'écrivais naguère au sujet de AL 1, 51 :
Principe de base : la peur qu'entraîne généralement ce Verset procède, — comme la misogynie, le viol, mais aussi la pédocriminalité, etc. — de la peur du désir féminin — Politiquement : de ce que ce désir comporte d'"écarlate", au sens thélémite du terme, c'est-à-dire de léonin (XI) et d'intégralement amoral.

Ainsi, le brûlant sexdrive de la belle princesse Haya de Jordanie a impitoyablement détruit deux mariages et fait de l'émir gouverneur de Dubaï la risée du monde — Puis elle est partie en subtilisant trente-cinq millions d'euros à son malheureux barbon d'époux bafoué, avant d'obtenir, en mentant comme une diablesse, le divorce qui va lui rapporter cinq milliards d'euros, et elle vit aujourd'hui très heureuse à Londres, entourée de sculpturaux bodyguards, dans une demeure estimée à quatre-vingt-cinq millions de livres.

A t-elle enfreint la Loi de Thélème ? Non. Au contraire : < Then will I lift her to pinnacles of power > (AL 3, 43) : toutes les tentatives de représailles à son encontre ont grotesquement échoué... Mais on comprend que les Musulmans aient, pendant des siècles, jugé prudent de bâcher, cloîtrer, terroriser la femme arabe...

Autre exemple : le top model Stephanie Seymour vit en inceste réglé avec son fils et se moque éperdument que cela se sache (au point même de ne pas s'opposer à la diffusion des fameuses images de leurs vacances à St-Barth et de faire directement allusion à la chose dans un photoshoot pour Harper's Bazaar).

Enfreint-elle la Loi de Thélème ? Non. Mais ces "amours singulières" (aurait dit Peyrefitte) posent un problème "sociétal" évident...

La sexualité féminine est politiquement ingérable : tous les législateurs se sont, si j'ose dire, cassé les dents dessus. Particulièrement les législateurs religieux... Il est vrai que lorsque un authentique avatar de la Juliette de Sade parvient à sublimer au plan spirituel ses impulsions érotiques, ça donne Marie l'Egyptienne, qui entrait en lévitation dès qu'elle disait un psaume... Hail Babalon ! Thérèse d'Avila se faisait appliquer un fer rouge pour se punir de ses élans charnels et déclarait trouver cela "rafraîchissant", comparé à ses fureurs utérines !...

La Loi dit que c'est à présent < la manifestation de Nuit > (AL 1, 1) : pour la première fois, le monde s'apprête à aimer la femme pour ce qu'elle est et non plus pour son aptitude à dissimuler ce qu'elle est. Les gens ont raison d'avoir peur.
J'écrivais, également, l'année dernière :
Babalon, notre mère, nous enseigne : "Les malheurs de la vertu et les prospérités du vice sont des lois de la nature et, partant, des lois divines.

"Regardez autour de vous : la femme qui bafoue son mari dévoué triomphe toujours et le beta cuck bien méritant est méprisé des hommes et des dieux — comme disait Merlin l'Enchanteur, de sainte mémoire : < les cocus meurent en mai > (i.e. la formule des Beaux Jours, la force lunaire ignée, qu'incarne la Reine de Mai, c'est-à-dire la Femme Ecarlate, néantise l'énergie périmée — l'an révolu — qu'incarne le barbon beta cuck.)

"Une belle femme peut détruire intégralement le meilleur des hommes, simplement en écartant les jambes devant un autre homme : parlez-moi du pouvoir du patriarcat...

"Pour qu'au plus fort de l'engouement pour lui, l'acteur officiellement reconnu comme l'homme le plus beau du monde, et qui était, à l'époque, la plus influente de toutes les stars, perde irréversiblement son charisme, son charme, son attrait, son mojo, son crédit auprès des fans, bref, pour qu'il soit périmé, il a suffi que Kristen Stewart dise, avec le ton convenable de regret d'un "moment d'égarement", qu'elle l'avait, effectivement, trompé.

"(NB : Le ton "moment d'égarement" est rituellement crucial, parce que porteur de la formule printanière : il valide magiquement la péremption du cuck : si votre femme vous trompe avec un vieil homme riche, aucune importance : si elle "fait une folie" avec un beau jeune inconnu au cours d'une nuit de fête, vous êtes canceled, blasted out of the picture, symboliquement mort.)

"Les cocus meurent en mai : nul n'ignore que l'épouse qui ne supporte pas que son mari soit infidèle (= que la formule de son mari ne soit pas encore périmée) aimerait que son fils conquiert toutes les femmes de la Terre.

"Les spins, les principes religieux, moraux, philosophiques, etc. au moyen desquels on s'efforce de farder, — dans l'intérêt de l'harmonie sociale et domestique, — ces vérités évidentes, sont très exactement l'équivalent de size doesn't matter."
Q : Donc, la realpolitik, chère à Zemmour, exige la chasteté féminine, et les crapulous creeds abrahamiques ont raison... Pourquoi la Loi ordonne t-elle, dans ce cas, de "mépriser les femmes chastes" (AL 3, 55) ?

R : Pour les raisons que j'expose depuis dix ans et que Zemmour (qui aime tellement les femmes chastes que le thème de naissance de sa compagne, mentor et éminence grise, Sarah Knafo, comporte Pluton en Scorpion en Maison V !!!) n'ignore certainement pas :
Il faudrait vraiment... se décider à tordre le cou à cet "idéal" chrétien de la femme "chaste" – inventé par et pour des sous-humains ou des non-humains, qui débandent en présence d’une femme forte, et donc brûlent, torturent, terrorisent les femmes jusqu’à ce qu’elles renoncent à ce qui fait d’elles des femmes, principalement à toute exigence de satisfaction sexuelle.

"Vouloir être comblée", à tous les sens du terme, est, évidemment, la définition essentielle de la nature féminine : Natura abhorret a vacuo. Lorsqu’un "homme" est incapable de répondre à cette attente, il élucubre un "idéal" de "femme chaste" (du latin castus, littéralement : "que l’on garde fermé"), donc de femme "close", donc d’anti-femme. Puis il met au point des systèmes absurdes qui contraignent son épouse à se conformer à cet "idéal", ou tout du moins à l’accepter comme standard de conduite "irréprochable".

Les crapulous creeds sont d'exécrables perversions, qui autorisent des "hommes" à qui, en temps normal, une jolie femme ne donnerait même pas l’heure – des hommes pour qui, s’ils osaient l’aborder dans un bar, elle ne gaspillerait pas l’oxygène nécessaire à les envoyer paître (et s’enculer entre eux s'ils manquent de tendresse) – une exécrable perversion, dis-je, qui permet à ces hommes-là de transformer cette femme-là en esclave et en vide-burnes, auxquels ils interdisent, par-dessus le marché, de laisser échapper la moindre parole qui ne soit pas ultra-valorisante pour leur égo, c’est-à-dire qui ne soit pas un mensonge – et ces mêmes "hommes" se plaignent ensuite qu'ils vivent avec une bonniche frigide et hypocrite !!!

Les Charybde et Scylla de la condition féminine sont la Bonniche (la "femme modeste" [Cf. AL 2, 52]) et la Roulure (la "femme déchue" [Cf. AL 3, 43]) : or, le christianisme exige ces écueils : l’épouse doit être "modeste" et la maîtresse "roulure" – jamais une femme n'a le droit de se conduire en femme.

Bien sûr, il n’existe pas de chrétien sincère. La morale chrétienne est un deal tacite entre curie homosexuelle et beta males. Le propre des petites bites est de condamner l’érotisme – le propre de l’incapable est de condamner l’accès de femmes à un poste de pouvoir direct – le propre du pauvre est de stigmatiser la vénalité féminine. Les chrétiens (et Alain Soral) n’ignorent pas comment se recrutent les losers. [...]

Les deux-tiers des problèmes "sociétaux" actuels viennent de l’insatisfaction sexuelle des femmes. Une femme insatisfaite est un poison... pour elle-même et pour tous ceux qui l’entourent. La frustration sexuelle mène à la névrose, et produit les troubles sociaux (mai 68 est le fruit d’avril 46 [fermeture des maisons closes NDA]).

C’est pourquoi la Tyrannie a toujours eu la proscription de l’érotisme et l’organisation de crises économiques comme armes favorites, et pourquoi le féminisme a pu être utilisé par elle pour tuer des enfants à grande échelle (un comble, puisque le féminisme était une réaction au christianisme – mais c’est la stratégie ordinaire du Tyran que de créer des virus pour pouvoir ensuite vendre un antidote, ou prétendu tel) : une femme sexuellement insatisfaite devient haineuse et destructrice – le Tyran canalise cette haine par la création de doctrines "féministes" – puis explique (n'en étant plus à une contradiction près) qu’être féministe, c’est avorter. (Helluvah Holy Guru, février 2012)
6. One shall instruct another, with no care for the matters of men's thought.

Commentaire : Je me souviens d'avoir répondu au "Qui d'autre que vous auriez-vous aimé être ?" du questionnaire de Proust que "si je n'avais pas été Sir Shumule, j'aurais voulu être Alexandre, c'est-à-dire que j'aurais voulu être Diogène"*

(De fait, j'ai, pour feu mon Maître révéré dans l'A∴A∴, l'admiration de Diogène pour Antisthène.)

On m'a demandé, à ce sujet, "le rapport entre l'école cynique et l'école thélémite" — J'ai dit : "La philosophie cynique se résume à tenir en haute estime ce que l'homme du commun méprise et à mépriser ce que l'homme du commun tient en haute estime (d'où les rapports amicaux que certains représentants de cette école, tels Pérégrinos Protée, entretinrent, au IIe siècle EV, avec les pères du désert chrétiens) : c'est très exactement < Money fear not, nor laughter of the folk folly > (AL 3, 17)."

On m'a rétorqué : "Mais Thelema prescrit, enjoint, ordonne expressément de porter de beaux vêtements, de faire de grands festins, de vivre dans le luxe, etc. Autant de choses que l'homme du commun tient en haute estime !"

J'ai répondu : "Que l'Occidental soit de droite, de gauche, religieux ou athée, il considère Sir Aleister, — le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré), fondateur de Thelema, — comme the wickedest man in the world, un démoniaque ou un obsédé sexuel — D'autre part, GAP et le veganisme disent assez ce que l'homme du commun pense des beaux vêtements et des festins... Quant au luxe... le cher Karl Lagerfeld, à la fin de sa vie, refusait de parler des deux nurses qu'il affectait au service de son chat, à cause de la masse ahurissante de messages de haine que cela lui valait — et il n'est pas un Trog qui ne te souhaitera le sort de la princesse de Lamballe lorsque il te verra passer en Rolls... Voilà pour la haute estime..."

* Notez bien qu'après "J'aurais voulu être Diogène", j'avais ajouté : "Ou, éventuellement, le capitaine Merrill Stubbing, pilote du Pacific Princess, s'il avait, en plus, le pouvoir de se transformer à volonté en Joe Manganiello, époux de Sofia Vergara."

7. There shall be a fair altar in the midst, extended upon a black stone.

Commentaire : Du numéro du verset et de la pierre noire : Ô jeunes Philosophus (Philosophi quand on est pédant) de l'A∴A∴ ! S'il est une déité en l'honneur de qui pratiquer le Liber Astarte, c'est Élagabal. Thank me later.

8. At the head of the altar gold, and twin images in green of the Master.

Commentaire : Le Maître est le prince-prêtre, dont l'Anneau qu'il porte indique le rang ; le vert désigne Vénus, i.e le Sentier de Daleth ד, le Paradis Terrestre, i.e. l'Abbaye ; [twin indique le passage de l'Abîme, le passage dans le monde phénoménal (images) soumis au binaire] ; l'Or est le métal du soleil, astre du Lion, surtout s'il "régit" l'autel, et, donc, le Sentier de Teth ט, l'Atu XI, l'ensemble des Enfants de la Bête, i.e. les Thélémites ; l'autel désigne l'univers matériel, le monde lambda, la vieille lande grise où "il n'y a que la guerre" : le Sentier de Pé פ.

Tout le verset forme, par conséquent, la croix hiérophanique.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Beau dimanche à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 20° ♐︎ : ☽︎ in 7° ♈︎ : ☉︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.