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Saturday, March 18, 2023

Luscious Devil


Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.



39. Thou hast fastened the fangs of Eternity in my soul, and the Poison of the Infinite hath consumed me utterly.

Commentaire : DIEU est une parabiose hétérochromique.

40. I am become like a luscious devil of Italy ; a fair strong woman with worn cheeks, eaten out with hunger for kisses. She hath played the harlot in divers palaces ; she hath given her body to the beasts.

Commentaire : Si nous pouvions seulement mettre, dans notre rapport à DIEU, un millième de l'art, de la science et de l'énergie que déploie une escorte à obtenir de son client la troisième bouteille ou une pornstar à rendre sa scène stimulante !... 

41. She hath slain her kinsfolk with strong venom of toads ; she hath been scourged with many rods.

Commentaire : Marquise de Brinvilliers. Oui, le karma est aussi peu sentimental qu'une brique qui tombe.

Cela dit, on peut accomplir de sains réajustements sans obligatoirement s'empatouiller dans des rétributions aussi hard core

Voici mes recommandations : 

1. Lorsque vous vous efforcez d'améliorer des situations qui se trouvent de guingois, agissez principalement par amour plutôt que par culpabilité ou par pitié (AL 3, 56 vs. AL 3, 18).

2. Combattez tendrement au nom de la Justesse, et non méchamment au nom de la Justice. 

3. Demandez-vous comment vous pourriez servir d'intervention divine dans la vie de ceux que vous aimez, puis servez d'intervention divine dans la vie de ceux que vous aimez.

42. She hath been broken in pieces upon the Wheel ; the hands of the hangman have bound her unto it.

Commentaire : La seule personne que le Livre de la Loi voue nommément au supplice de la roue est la Vierge Marie (AL 3, 55). 

Or : 
Pour moi, "Marie" évoque les ultra-chtoniennes Vierges noires de l'Orthodoxie — magnifiques spécimen de Femmes Sauvages, surgis du paléochristianisme (il y a quelque chose de Panagia dans Kim Kardashian vénérant les saintes icônes dans la plus ancienne cathédrale du monde) – ou les jeunes latinas shaking what their mama gave them dans les clips de reggaeton – ou, à l'extrême rigueur, la toile de Max Ernst, Vierge corrigeant l'enfant Jésus devant trois témoins.

Mais j'admire que le Seigneur de l'Æon ait décrété digne de figurer sur la roue l'ensemble des femmes castae, de sorte que l'adjectif et nom "roué" ne s'applique plus à qui, comme moi, a les mœurs d'un compagnon de plaisir du Régent, mais à la ménagère de type Evelyne Thomas. (Panagia)
D'autre part : 
Il me semble qu'il faut réévaluer totalement la raison pour laquelle la Loi voue la Vierge Marie au supplice de la roue (AL 3, 55).

L'idée communément admise est qu'elle est maudite parce qu'elle est "inviolate", i.e. d'une chasteté imprenable. 

Mon interprétation à moi est qu'elle est, au contraire, maudite parce qu'elle consent, penaude et servile (Luc 1, 38), à l'union avec un dieu des blaireaux (aka "dieu du vieux pays gris" en termes thélémites orthodoxes), connu pour son control freak insensé, au lieu de l'envoyer paître, en riant, avec un doigt d'honneur. (Nigh to Death)
Mais quid des < mains du bourreau > ? Est-il rien de plus méprisable et répugnant qu'un bourreau ? 

Non. Hormis un plat en gelée, un bubon de pus, ou, bien sûr, un juge d'instruction à Cusset (Allier), rien. 

Le seul bourreau réellement admirable qui eût jamais foulé la Terre était celui de notre roi Dagobert Ier, ce qui ne rajeunit personne.

Soit un peu d'Histoire : 

Notre roi Dagobert  (règne 629-638) vivait dans un luxe effréné. 

Il s’était fait faire un trône d’or massif orné de pierres précieuses, avait la passion des joyaux énormes, des étoffes somptueuses, des plats de vermeil, des objets  rarissimes… 

Son intérieur et sa garde-robe, décrits par les familiers de la cour, donnent une impression de too much proprement babylonienne…

Ce cadre, joint à l’extrême dérèglement de ses mœurs, finit par faire jaser dans la noblesse franque. 

En 630, on soupçonna le roi d’amollissement. 

Un temps, on parla même de « roi efféminé ». Un temps fort bref. 

Dagobert mit un terme aux commérages en invitant Brodulf, oncle du roi Caribert II et principale « commère », dans son palais, où il l’égorgea de ses propres mains, devant toute la cour – fait exceptionnel : en général, lorsqu’il souhaitait assassiner quelqu’un, Dagobert le conviait en lui jurant que « pas un cheveux de sa tête ne serait touché » – il avait, en effet, parmi ses gardes du corps, un bourreau virtuose qui possédait l’art de décapiter les gens d’un seul revers de sabre et sans toucher leur chevelure – la victime se présentait donc, s’agenouillait en signe d’hommage – et sa tête volait sans qu’un cheveux n’eût été touché.

Comme dans le cas de Dagobert égorgeant Brodulf, puissiez-vous, avant l'Equinoxe, régler, de façon brusque, ponctuelle et radicale, toute situation fâcheuse tendant à s’éterniser dans votre vie !   

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

☉︎ in 27° ♓︎ : ☽︎ in 16° ♒︎ : ♄︎ : Ⅴⅴⅰⅰⅰ.






Précédent commentaire sur ce péricope :

Monday, January 4, 2021

La Céleste Lance et les Quatre Joyaux

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

J'ai fait, la nuit dernière, un sort au foie gras truffé, avec une merveilleuse confiture d'oignons au cumin et un Pinot Gris vendanges tardives, tout en échangeant OL avec un New-Yorkais, stéréotypiquement MAGA — c'est-à-dire du genre à avoir salué, en 2017, les manifestations de Charlottesville comme "l'acte de naissance véritable de la nouvelle droite" et à prétendre aujourd'hui avoir "toujours dit" qu'elles en avaient été les funérailles...

Conversation un peu lourde (les Zoomer alt-right ne s'expriment que par mèmes) au cours de laquelle j'ai, néanmoins, pu évoquer différents articles du Dictionnaire Philosophique, — tant il est vrai que, selon ma formule inlassable :
J’aime bien citer Voltaire devant mes copains ricains, parce qu’ils croient que Voltaire est une marque de climatiseurs.
N'empêche : rien ne permet de mesurer la frayeur qu'inspire à l'homme le concept d'Æon, 
— rien ne permet de mesurer la propension humaine à se faire une réalité immémoriale, définitive, de choses récentes et transitoires, — comme un anglo-saxon qui appelle weird tout ce qui ne correspond pas aux standards culturels de l'Amérique des années 50.

Evidemment, je lui ai répété que ces standards n'ont eu cours, sur Terre, qu'aux USA (moins de deux siècles d'existence) de l'an 1944 e.v. à l'an 1964 e.v., et qu'il a fallu, pour qu'ils apparaissent, que lesdits USA : 1. s'attribuent, au terme d'une guerre mondiale, la victoire de l'URSS sur le Troisième Reich, 2. lâchent deux bombes atomiques sur les civils japonais, 3. créent l'ONU et en obtiennent le droit, "as good as gold", d'imprimer des billets de banque à l'envi ! — Voilà, pour le coup, une série d'événements anormaux et weird !

Or la ridicule Amurka de Bobbit n'est que l'aberration très momentanément engendrée par cette situation.

Je comprendrais, à la rigueur, que, n'ayant pas d'Histoire, les Américains voient, dans cette période, ce qu'ils ont de moins pire en fait d'"Âge d'Or" — mais se référer à l'"american pie" comme à la norme du genre humain les rend, en effet, particulièrement tartes.

(NB : Britney Spears a très drôlement décrit ce phénomène.)

Amis chers, la Lecture de ce 4 janvier, jour oraculaire du mois d'octobre, est le Liber B vel Magi sub figurâ I, versets 7 à 10.

7. With the Wand createth He.

Commentaire : La Lance que je porte durant la Messe Gnostique est une naginata de deux mètres, spécifiquement forgée pour moi par un artisan français observant rigoureusement la méthode japonaise traditionnelle, et que j'ai faite ensuite orner des quatre pierres précieuses — un diamant, un saphir, un rubis et une émeraude.

Notre grand ami G. m'a demandé, hier, si la légère courbe de cette arme superbe ("céleste", a t-il dit) ne dérogeait pas au symbolisme liturgique, "puisque la Lance représente la rectitude, la droiture".

Je lui ai répondu < With the Wand createth He >, en expliquant que la Lance est, au plan magique, une "super-baguette", i.e. le pouvoir créateur à son plus haut degré — non pas la rectitude, mais l'érection : courbée, elle n'en est que plus réalistement priapique.

J'ajoutais que, la rectilinéarité euclidienne n'existant pas dans l'univers, une lance sans courbure représente un mensonge — en plus d'une grave défaillance personnelle, puisque la ligne droite est, avant tout, la distance la plus courte d'un point à un autre — Or un attribut phallique ne doit pas être court... 

Les Anciens considèrent qu'un Temple auquel on parvient par un chemin droit est une insulte envers le Divin et l'Initiation, laquelle nécessite patience et efforts. (NB : Saviez-vous que cet Arcane — on ne peut parvenir au Temple par la grand'route car les bandits la surveillent — a été soigneusement préservé par les bâtisseurs de cathédrales durant la parenthèse chrétienne et que c'est pourquoi l'allée centrale d'une église dévie toujours ?)

8. With the Cup preserveth He.

Commentaire : Le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) résume le message de l'As de Coupes par : < Bois autant que la Marquise de Brinvilliers ! >

L'allusion est aux effroyables séances de waterboarding stoïquement endurées par la célèbre parricide.

Mais le conseil de Sir Aleister prend une saisissante profondeur lorsqu'on sait que Marie-Madeleine Dreux d'Aubray, Marquise de Brinvilliers, était guilgoul d'Ankh-af-na-khonsu — une des nombreuses incarnations de tikoun qui succédèrent au faux pas commis par le prêtre des princes en tant que pape Alexandre VI Borgia.

(D'où, évidemment le viol subi enfant, la contrainte aux rapports incestueux, le nom indissociable de l'idée de poison — la cantarella aussi est à base d'arsenic... — et l'éclatante lumière spirituelle émanant de la suppliciée, que le peuple a, instantanément, contre toute attente, reconnue et acclamée comme une sainte.)

"Bois autant que la Marquise de Brinvilliers" signifie donc "Bois le calice jusqu'à la lie" — N'importe quel parieur un peu chevronné sait qu'en boxe, il faut toujours miser, non sur le plus puissant frappeur, mais sur le meilleur encaisseur, qui gagne invariablement.

9. With the Dagger destroyeth He.

Commentaire : Pourquoi la Dague et non la traditionnelle Epée ?

Parce que la Troisième arme magique se rapporte à Ziu, le reality check, l'acte de contrition.

Il est écrit : < God is exceeding great > (Ara 4, 1) — la grandeur divine est insondable et c'est précisément pourquoi Ziu a tant de pouvoir.

Peu importe le niveau où vous êtes tombé — quand bien même ce serait les derniers bas-fonds de la < great sad city > (Cordis 6, 36), < Let not the failure and the pain turn aside the worshippers > (Cordis 5, 51) : avec très peu d'effort, vous pouvez transformer même la pire impureté en mérite : la dague de l'assassin en épée chevaleresque — Tout est dans l'Invoke Often et le refus d'abandonner : < go on, go on, in my strength & ye shall turn not back for any ! > (AL 3, 46).

Un principe de base de la vie mystique est que minimiser sa propre gloire (remplacer l'épée par la dague) maximise celle de DIEU — Quiconque, en revanche, s'alimente à l'admiration des hommes fait partie des < purse-proud penniless ones that stand at the door of the tavern and prate of their feats of wine-bibbing > (Cordis 4, 11) : il est comme une vedette du show-biz, i.e. un monarque sans droit divin, dont la légitimité est toujours sujette à caution et à chaque instant révocable.

Ce type de gloire est comme la harissa : < Your torture increaseth as ye drink, yet still ye drink > (Cordis 4, 6) — Mais lorsque l'homme fuit les honneurs (renonce, en matière de force rouge, à l'épée glorieuse, se contentant d'une dague, dissimulée sous le manteau), il maximise la gloire divine : l'"art pour l'art" ne s'appelle pas gratis pro deo pour rien — Cet homme atteint, comme tous les grands Sages, une gloire infiniment plus impactante, car de nature divine : < Come up through the creeks to the fresh water; I shall be waiting for you with my kisses. > (Cordis 4, 6) — Une gloire dont personne ne songera seulement à examiner le bien-fondé et devant laquelle le monde s'inclinera tout naturellement — une gloire hors d'atteinte, comme il est écrit : < Bury me unto Thy Glory, O beloved. > (LLL 5, 43)

10. With the Coin redeemeth He.

Commentaire : Mon Maître bien-aimé avait l'habitude de dire, pour illustrer le principe qabalistique selon lequel "arriver tout en bas, c'est se retrouver tout en haut" : < La femme occidentale n'est capable que de manger devant la télévision et de dépenser l'argent de son mari ; or c'est à l'intérieur d'elle qu'on fait les plus beaux enfants. >

Amis chers, soignez ce Dixième Jour hors du temps : c'est votre mois d'octobre — et octobre, c'est la Maât 
— l'Imentet Neferet, séjour des Bienheureux !

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 14° ♑︎ : ☽︎ in 20° ♍︎ : ☽︎ : Ⅴⅴⅰ.