Do what thou wilt shall be the whole of the Law.
Zen et radieux dans la lumière dorée de ce quatrième matin de Saison Sainte, après une heureuse nuit blanche, toute de clameurs et de pâmoisons, je savoure le premier Looping-Papaye de la journée.Comme quoi !
Ah ! ce premier Looping-Papaye !...
Nul breuvage n'est plus capiteux. Sauf peut-être le deuxième. Puis celui d'après. Puis le huitième. Celui-ci est clairement incomparable. A partir de là, on ne peut plus réellement établir de classement en parfaite sûreté de conscience, mais ça reste très bien.
55. This is the world of the waters of Maim ; this is the bitter water that becometh sweet. Thou art beautiful and bitter, O golden one, O my Lord Adonai, O thou Abyss of Sapphire !
Commentaire 2022 e.v. : La Présence divine est beautiful and bitter, comme les filles hispaniques, qui sont toujours extérieurement très canon et intérieurement très salées au goût.
(NB : Rosalia doit être salée, mais d'une force !!!)
Le verset confirme, en tout cas, le shumulisme essentiel :
L'Image la plus exacte que l'on puisse se faire de DIEU est le regard d'une femme sincèrement amoureuse.Quoi de plus beautiful and bitter, en effet ? (et comme j'admire Gaston Bussière d'avoir réussi à saisir aussi précisément la chose sur son Yseult la Blonde !)
Bien sûr, les femmes amoureuses sont collantes. Surtout si elles sont hispaniques. Et alors ? N'est-il pas écrit < I turned me about thrice in every way, and always I came at the last unto Thee > (Cordis 3, 31), qui rappelle la confession finale de Ryno de Marigny dans Une vieille maîtresse ?
Elle sont violentes, également. Et alors ? Il est écrit < Whom I love I chastise with many rods > (A'ash, 27), ce qui revient, selon vos références, au "Car tu ne dois pas te courber devant une divinité étrangère, parce que l'Éternel a nom JALOUX, c'est un Dieu jaloux" du livre de l'Exode, ou au "Si je t'aime, prends garde à toi" du livret de Carmen (et Whom I love I chastise with many rods doit être particulièrement sexy, dit par Julia Migenes !)
Bref ! Il est écrit < I am Life, and the giver of Life, yet therefore is the knowledge of me the knowledge of death > (AL 2, 6), et quiconque fréquente une Espagnole sincèrement amoureuse termine, en effet, soit avec huit enfants, soit avec un couteau entre les omoplates.
(Notez que l'image d'un Abîme de Saphir est merveilleusement raccord à l'Atu XVIII, qui signe le quatrième jour de la Saison Sainte, et qu'Abyss of Sapphire a l'air d'être le nom de quelque splendide création de haute joaillerie – Pour moi, j'ai, depuis longtemps, donné à l'Atu XVIII le titre officieux de Blue Allure, qui sonne furieusement gemmologique aussi, et résume intégralement le Sentier de Qoph.)
56. I follow Thee, and the waters of Death fight strenuously against me. I pass unto the Waters beyond Death and beyond Life.
Commentaire 2022 e.v. : Me rappelle mon dernier trip à la phéncyclidine, en 2016. (J'avais décidé de me faire une session de PCP en hommage à la prestation de Gina Carano dans le rôle d'Angel Dust, mais, amis, don't try it at home ! Autant je recommande tout ce qui contient du Gina Carano, autant je déconseille tout ce qui contient de la phéncyclidine : on ne sait jamais où on atterrit – si jamais on atterrit...)
57. How shall I answer the foolish man ? In no way shall he come to the Identity of Thee !
Commentaire 2022 e.v. : Sigmund Freud, "ramassant les miettes de sagesse magique tombées de la table des adeptes", comme dit Sir Aleister, avait compris que le langage n'a été donné aux Trogs que pour trahir leur pensée, et nous permettre ainsi d'entomologiquement les étudier.
Ce fait n'a jamais été mieux illustré que lors d'un pot magistralement remporté par moi lors de notre poker-marathon d'août 2009 e.v. à Divonne les Bains :
Sixième soir : ma partie la plus difficile. Non pas techniquement, puisque les différentes mains que j’ai jouées n’offraient aucun problème stratégique, mais bien du fait d’un replet suffisant, et con comme un ténor, qui avait ce soir-là une baraka totale.
Je me suis retrouvé, à l’avant-dernière donne, tête-à-tête avec ce cuistre, qui était parfaitement invincible depuis six heures, et chip-leader comme on ne peut pas l’être.
J’avais A-Q assortis, et le tableau Q-10-8-9 rainbow, s’il me donnait la top-paire avec le meilleur kicker possible, me laissait perdant, quelle que soit la rivière, dans le cas, probable selon moi, où cette adipeuse andouille était entrée avec un valet.
Il relance violemment. J’hésite, et choisis (fallait-il que je fusse au tilt !!!) de le suivre.
Là-dessus arrive un Irish-Coffee, commandé par le gros-lard sur ma suggestion.
- Oumphhhh !!! s’exclame t-il, c’est superbon !!!!
- N’est-ce pas ? souris-je, l’œil rivé sur les mains de la croupière.
Rivière : 3 de pique.
Il pousse directement son tapis.
Je réfléchis, et lui lance en riant :
- Tu as une bonne main, ou pas ?
Il me répond : « superbonne ! » (c’était son mot, ce soir-là :)), avec énormément de conviction.
Seulement voilà, on ne la fait pas au vieux Shumule : l’intonation qu’il avait eue en saluant l’Irish-coffee (intonation sincère) n’avait rien à voir avec celle qu’il avait eu en parlant de sa main. De l’inconvénient d’avoir un vocabulaire restreint : j’ai su immédiatement qu’il était en bluff.
- Payé.
Et l’ex-chip-leader de blêmir, et de me montrer un piteux A-K, main célèbre mais, en l’occurrence, laminée par ma paire de dames. (À Outrance : Les Sept Jours de Divonne)
Commentaire 2025 e.v. : Il est écrit que le prêtre des princes, Ankh-af-na-khonsu (qu’il soit béni et vénéré), au moment de se voir confier la Tâche hiérophanique, demanda à DIEU, par l’intercession de son Saint Ange Gardien : < Comment répondrai-je à l’homme stupide ? En aucun cas, il ne parviendra à Ton Identité ! >
De fait, le culte du Démiurge, instauré par Abraham, a, pour toujours, oblitéré chez le vulgaire la perception de la véritable nature divine.
(Je n’ai jamais compris qu’un Saint tel que le prêtre-roi Melchizedek — ses mérites nous protègent — ait seulement accepté de partager le pain et le sel avec quelqu’un d’aussi abominablement néfaste qu’Abraham !)
Juifs, Chrétiens et Musulmans sacrifient au culte personnel du Démiurge, c’est-à-dire du < petit dieu gris > (LLL 1, 20) des Troglodytes heathen — ce dieu « mix de Big Brother, de maton et d’Ubu » que saint Friedrich Nietzsche (ses mérites nous protègent) appelle « dieu des Recoins, si ignoble qu’il faudrait le rejeter même s’il existait. »
L’homme stupide vénère le Démiurge à la < triste face barbue > (LLL 5, 38) et croit vénérer l’Un (c’est-à-dire l’Aïn, dirait un Qabaliste), comme un blédard se prosterne devant le répugnant grand vizir Iznogoud que, dans sa plouquitude, il prend pour le Calife.
Il n’est pas très difficile, pourtant, de comprendre qu’il n’y a aucun rapport, même de loin, entre le pseudo-Dieu du Tanakh et « l’Un qui devint des millions », « Celui-que-l’on-ne-peut-nommer-car-Il-n’a-pas-de-nom », « la sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part » que Lao-Tseu, premier entre les Mages, appelait, faute de mieux, « TAO », et que, faute de mieux, nous appelons « DIEU ».
Cinq minutes de lecture nous suffisent à comprendre que le « Dieu » dont il est question dans la Bible est un immonde blaireau – Il est complètement injuste – Il aime éperdument remuer la merde – Il est velléitaire, caractériel et mesquin – Il est cafard et cyclothymique – C’est un rabat-joie, un mauvais perdant et un bourreau d’enfant – Il se complait dans l’intrigue et les commérages – Il punit le héros et récompense le pleurnichard – Il exige de l’homme qu’il soit commun (plus l’homme est commun, plus il est satisfait) – Si un homme commun ne croit pas en lui, il l’y contraint, en tuant sa fille, ou en le plaçant dans une situation précaire où ce malheureux doit le supplier – En bref, le Démiurge inférieur que les religions abrahamiques appellent « Dieu » est un vieux grigou, un imbécile et un médiocre.
Je vous dis, moi, pur produit du Nouvel Æon, serviteur exclusif de Nuit, attaché aux nedjet égyptiens, aux saints gnostiques et aux « dieux barbares » de Thélème, que non seulement je rejette votre Iznogoud, mais que je le méprise — Il est tout ce qui est minable, étriqué et sordide.
Quant à l’homme stupide, je ne puis que lui répéter : À moins de te connecter au-dessus de lui, tu es, sur Terre, au pouvoir du Démiurge — Or regarde autour de toi : de deux choses l’une : soit ce Démiurge, qui te tient lieu de « Dieu », ne veut pas empêcher l’injustice, auquel cas il est méchant, — et je refuse de servir un dieu méchant, — soit il ne le peut pas, auquel cas, il est faible, — et pourquoi servirais-je un dieu faible ?
C’est un grand mystère que ces religions d’esclaves qui disent détester Haman et passent leur temps à lui tailler des pipes !
Pour moi, qui ai à Nuit, — la final boss de l’ordre divin, — le rapport de Majnun à Leila (dont le nom, en arabe, signifie, comme par hasard, « nuit »), la cause est entendue : je rejette et méprise le Démiurge (et me ris par avance des vieilles filles catho militantes et des nabots maghrébins, bombardés « juges », qu’il m’envoie généralement en représailles) — et je laisse l’homme stupide s’alimenter spirituellement à la short penis energy de ce subordonné prévaricateur — et lui-même stupide.
Car oui, amis Trogs, et c’est là votre drame : votre Dieu est un con.
58.But I am the Fool that heedeth not the Play of the Magician. Me doth the Woman of the Mysteries instruct in vain ; I have burst the bonds of Love and of Power and of Worship.Commentaire 2022 e.v. : Le Maître Therion, Sir Aleister Crowley, donne, de ce verset, le Remez suivant :
The Adept identifies himself with this Pure Fool. He is indifferent to the Illusion of Phenomenal existence caused by the Magician (Atu I, Beth).Je dis moi :
The woman of the Mysteries (Atu II, Gimel) does not spoil his purity with her phantastic reflections of Truth.
He is no more at the mercy of the “The Empress” (Atu III, Daleth), “The Emperor” (Atu IV, Tzaddi) and the “The Hierophant” (Atu V, Vau).
That is, neither the subtle distinctions (I, II) of Truth nor their gross images (III, IV, V) injure his perfection of Zero.
C'est une des innombrables applications anecdotiques du Principe mercurien du Bateleur : Depuis notre arrivée sur Terre, nous sommes des jouets entre les mains du Grand Magicien – Tout n'est qu'illusion – Nos combats, nos amours, nos malheurs : illusions !... Dans le but de nous amener à transgresser, par le lâcher-prise, la loi éternelle de la mue, c'est-à-dire de la mort, trouvant le courage de braver notre destin et d'abandonner, de nous-mêmes, l'exuvie périmée, – de tuer le vieil homme, – afin que, tel le Soleil de Yule renaissant, en Phénix, de ses cendres, nous ayons accès à une vie nouvelle – Il n'est de progrès que de suicide initiatique.
2. La vierge emmurée dans les fondations du château de Virgoberg se lamente toutes les nuits de pleine lune, mais quiconque ne demeure pas dans la contemplation de ce Mystère, et veut posséder charnellement la jeune fille, est un Trog, c'est-à-dire un golem excrémentiel. – Arcane fondamental, superbement mis en images par le très prodigieux Milo Manara dans son Dies Irae, mais que l'on retrouve, invariable, dans toutes les mythologies, et (bien sûr) jusque dans la "Querelle du Haricot Sauteur" qui divisa les Surréalistes.
3a. DIEU est dans le "coup de manivelle à la Neschamah" que donne l'Enseignement de mon Maître, non dans la succession de notions théoriques ou les tournures de phrases que contient l'Enseignement en question.
3b. Le roi est le Principe d'Unicité dans le Ponctuel (comme le Soleil l'est dans l'Ensemble, et DIEU dans le Tout) – le troisième 6 du Nombre de la Bête : c'est ce Principe que je révère en la personne du souverain, non la personne du souverain elle-même.
3c. Enfin, ne craignons pas de nous redire : l'Image la plus exacte que l'on puisse se faire de DIEU est le regard d'une femme sincèrement amoureuse, non la femme sincèrement amoureuse elle-même.
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.
Bons baisers des Bahamas.
Love is the law, love under will.
- ☉︎ in 3° ♈︎ : ☽︎ in 14° ♑︎ : ☉︎ : Ⅴⅹⅰ.
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