jeudi 24 février 2022

Gems and Gold

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est l'aube du quatrième jeudi après l'Imbolc, et tout ce qui a trait, de près ou de loin, à l'état fantoche et factice appelé Ukraine me barbe déjà profondément par avance...

Non que l'invasion russe ait manqué de lulz, notez bien... 
C'était très surprise buttsex — très à-la-hussarde — très réussi.

Mais la manière qu'ont les médias occidentaux de faire monter la chose en Troisième Guerre Mondiale est débandante comme Greta Thunberg — Il faut se ressaisir :

Dans cette affaire, SMI le Tsar Vladimir Vladimirovitch de la Maison Poutine, Alpha Dog de toutes les Russies, a fait ce qu'il avait dit qu'il ferait, de la manière dont il avait dit qu'il le ferait — et il se soucie comme de son premier bortsch des "sanctions" de Robinette : la Russie est engagée dans une bataille dont dépend son existence même visant à renouveler ses stocks d'escorts ukrainiennes (attendu que toutes les femmes russes sont tartes et ennuyeuses à mourir), au lieu que Robinette défend "les valeurs de la démocratie", c'est-à-dire le droit donné à des oligarques d'"origine peu prouvée" de renverser Poutine et d'absorber ses peuples dans un très orwellien Nouvel Ordre Mondial, tout de covidisme et de conscience climatique.

J'espère que Xi ne va pas trop tarder, de son côté, à passer en mode Qin Shi Huang et à violer Taïwan — puis que Kim Jong-un fera, à son tour, subir les derniers outrages à la ridicule colonie américaine affublée du nom de "Corée du Sud".

(Je me surprends même à espérer, dans quelque repli secret de mon cœur, que les Japonais prennent prétexte de la crise actuelle pour rétablir l'autorité impériale en plénitude et se ré-emparer, par la violence, de tous les territoires annexés par eux en 41 !... C'est dire !...)

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber LXV : Liber Cordis Cincti Serpente sub figurâ אדני, chapitre 2, versets 24 à 27.

24. And I laid my head against the Head of the Swan, and laughed, saying : Is there not joy ineffable in this aimless winging ? Is there not weariness and impatience for who would attain to some goal ?

Commentaire : Full Fledged Dilettante.
C'est pourquoi, comme je l'ai écrit autrefois : "Depuis la fin de mes études, je m’efforce d’être aussi inutile que possible." (Pimp)

Être inutile est gage de sérénité et de bien-être : la Rolls-Royce indiffère les gens de la plèbe tant qu'ils la croient une pièce de collection : ce n'est que lorsqu'ils voient quelqu'un la conduire en ville qu'ils deviennent haineux.

L'inutilité sociale, l'absence de qualités avouables (j'écrivais, à l’Époque Classique, comme un leitmotiv : "Mon seul talent, c'est ma queue"), le détachement de tout souci mondain (shumulisme fondamental : "Il y a deux règles pour vivre heureux. La première, c’est de n’accorder aucune importance aux soucis mineurs. La seconde, c’est que tous les soucis sont mineurs" — Sol in Taurus) sont les trois composantes essentielles de mon θέλημα, donc de ma Voie, donc de ma Doctrine, donc de ma Praxis — elles sont ma religion. (Somptueuses Agapes sur la plaine de Vígríd)
25. And the swan was ever silent. Ah ! but we floated in the infinite Abyss. Joy ! Joy ! White swan, bear thou ever me up between thy wings !

Commentaire : Full Fledged Syndrome d'Icare.

J'écrivais, à ce sujet, en mars 2014 :
La Voie du Soleil

« Ma chandelle brûle par les deux bouts ; elle ne passera pas la nuit ; mais, ah, mes ennemis et, oh, mes amis – que sa lumière est douce ! » – Edna St Vincent Millay

Catherine, mon analyste effroyablement inflexible, qui – expliquez ça comme vous pourrez – a une allure folle même lorsqu’elle fait l’éloge de Keith Jarrett (je suis en plein transfert), Catherine, dis-je, prétend que l’homme n’existe qu’en trois modèles – le complexé d’Œdipe, le complexé d’Hamlet, et le complexé d’Icare. En aucun cas, il ne peut être autre chose. Catherine a toujours eu ce côté réducteur – et par « réduc », je veux dire « castra » – qui, chez elle, est tout à fait sexy.

[Rappel des notions de base – le père est solaire, la mère est chthonienne. Œdipe = l’homme qui désire sa mère, et doit donc tuer son père ; Hamlet = l’homme qui détruit sa mère pour venger son père mort ; Icare = l’homme qui, n’ayant d’autre système qu’« aller son chemin d’un cœur léger », finit brûlé par le Père et englouti par la Mère.]

L’épargnant lambda, l’homme du commun, est toujours un Œdipe. Il entretient des « hiérarchies » fictives (c’est-à-dire des systèmes artificiels basés sur le principe de supplantation), se persuade que les gravir constitue le sens même de la vie, et consacre tout ce qui lui tient lieu d’existence à honorer un substitut maternel obèse, appelé « Consommation ».

(Je me rends compte que je hais le peuple, les peuples : ils n’ont pas d’autre façon de s’exprimer que de s’attrouper, parce qu’ils n’ont pas d’âme, d’esprit, de sentiment. Ils n’ont qu’une âme collective et il leur faut des amusements collectifs, des haines collectives – de classe ou de nation. Chaque fois que je suis tenté d’avoir de la compassion pour la plèbe, je lis quelques commentaires au hasard sur Yahoo Info – c’est souverain… Lorsque, ensuite, on vient me tanner avec « les conférences Bilderberg qui ont pour objet d’exterminer les pauvres », je soupire : si seulement c’était vrai...)

Les hommes de talents sont des Hamlets, dont la Wille zur Macht ré-agence le monde phénoménal au nom d’idéaux abstraits (l’Art, la Cause, le Bien, etc.)

L’homme d’exception [L'Hermite, en terminologie thélémite, cf. AL 1, 40 ; 2, 24] est un Icare qui, sans souffrir de rapports passionnels ou conflictuels avec ses parents, accomplit son Vouloir en toute indépendance, au moins de sentiments – Son parcours est joyeux, son accomplissement orgasmique, et sa fin désastreuse – voir tous les grands hommes – C’est la star au burn out, et l’ange déchu : « la chandelle qui se consume en éclairant les autres ».

Trois névroses, donc, et qui, naturellement, ont été sublimées au plan religieux :

Le Bouddhisme, par exemple, agresse le Père-démiurge (celui qui fait tourner la roue du karma), et cherche à réintégrer le ventre de la Mère universelle, l’heureux néant du Nirvana : il souffre d’un complexe d’Œdipe. Le Judaïsme, qui révère un Père invisible et se venge sur la Mère terrestre (« De mon Judaïsme, j’ai appris que la nature est intrinsèquement mauvaise, et qu’il appartient à l’homme de la réorganiser. » – Jacques Attali), souffre d’un complexe d’Hamlet. Le Thélémite, qui conçoit la vie comme un jeu, exalte l’énergie, la beauté, les joies de ce monde – jusqu’au point de rupture, au bûcher funéraire, à la réduction de soi en un tas de cendres que l’on jette à la mer – souffre d’un complexe d’Icare.

Ma foi ! Do what thou wilt shall be the whole of the Law : Icare ne choisit pas entre père et mère. Il ne cherche rien chez eux ; il ne souhaite ni vénérer, ni nuire à qui que ce soit. Tout au plus dirait-on qu’il est curieux, qu’il tente de vérifier la pertinence du conseil paternel — mais cela même n’est pas certain… On sait seulement que, soit par caprice, soit par maladresse, il prend un risque.

Or, qu’advient-il ? Le Masculin le rejette, le Féminin le dévore – les deux conspirent à détruire, chacun à sa manière, celui dont le seul crime est de s’amuser, d’ignorer le sérieux de sa propre situation… Ainsi sont les choses ! Être adulte consiste à devenir hystérique, avare, égoïste, amoureux du drame, assoiffé de pouvoir, menteur, traître, allergique à la vie et à la joie – Icare est le Puer Æternus et le Thélémite optimal [cf. Heru-ra-ha] – c’est-à-dire le seul personnage qui sourit.
NB : Dans le Livre de la Loi, le mot joy apparaît pour la première fois au verset 13 du chapitre 1, et y figure, là aussi, à deux reprises :
I am above you and in you. My ecstasy is in yours. My joy is to see your joy.
Or, de ce verset, j'ai écrit :
Le gourmet qui vient de prendre un pied vertical chez Troisgros a, dans le temps qu'il dégustait sa Fleur de Saint-pierre à la truffe noire, un million de fois mieux servi DIEU que le sinistre végétalien non-fumeur Samuel Liddell MacGregor Mathers durant tout son parcours initiatique. (On fait parfois de la Magie)
26. O silence ! O rapture ! O end of things visible and invisible ! This is all mine, who am Not.

Commentaire : Cf. < I am the Hawk-Headed Lord of Silence & of Strength, my nemyss shrouds the night-blue sky > (AL 3, 70), dont j'ai écrit :
Lequel, du juge et de l'avocat, du patient et du psy, de l'écolier s’efforçant de justifier un calamiteux bulletin et de son père, de vous en train de solliciter une facilité de caisse et de votre banquier, — lequel, dis-je, parle avec volubilité, et lequel affiche un silence de marbre ? — Principe général : le dominant est taciturne : Silence = Strength. (Lucifer en Scorpion)
27. Radiant God ! Let me fashion an image of gems and gold for Thee ! that the people may cast it down and trample it to dust ! That Thy glory may be seen of them.

Commentaire : Sicariōn a intelligemment rapproché ce verset de mes considérations sur le narcissisme (voir The earth is ripe for vintage) et le star system, ce qui a, au moins, inspiré à Soror Jezebel une boutade dores et déjà légendaire : "Sir Shumule est tellement narcissique que pendant qu'il baise la plus belle star du monde, il ferme les yeux et imagine qu'il se branle".

Or, effectivement, gems and gold : Quand AM m'a demandé de quoi je voulais "avoir l'air" sur l'image de moi qu'elle confectionne en ce moment, j'ai répondu : "D'avoir cambriolé la boutique Cartier de la place Vendôme la nuit précédente."

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

- ☉︎ in 6° ♓︎ : ☽︎ in 22° ♐︎ : ♃︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.






Précédent commentaire sur ce péricope : Dieu est Radieux (2020)

2 commentaires:

  1. Petite chose verte25 février 2022 à 07:59

    Oh, it feels so good
    When you let go of all the drama in your life
    ...So find your hapiness ! MJB ❤

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