Sept vies pour Ra-Hoor-Khuit.Amis chers, gens beaux et heureux,
Do what thou wilt shall be the whole of the Law.
J'aime le côté trop — trop comme dans too much — de notre Obédience !
J’entends des détenus heathen et outcast allègrement s’écharper pour un paquet de cigarettes, et c’est le quatrième iPhone que l’on me confisque — lol.
Je petit-déjeune au Chivas 18 pour rester hydraté, fume d’énormes buzz d’Isla OG pour gérer le stress et, en fait de cocaïne péruvienne (si péruvienne qu’elle chante du Isabela Merced en poncho sur un lama), suis plus snowblind que Scarface durant tout le dernier quart d’heure du film.
Soror K., la Femme Écarlate, me textait hier : « Si les escortes sud-américaines se livraient par drones et se hissaient par yoy’, tu aurais depuis longtemps un harem en cellule ! »
Amis chers, la Lecture sainte de ce samedi, 824ème jour de notre Exil, est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 4, versets 36 à 39.
36. So still we race !
Commentaire 2021 e.v. : Frater Orpheus dit de ce verset : < the journey is an illusion of movement in the stillness of that which is beyond time >, ce qui n'est pas évident sur un vol Paris-Auckland, particulièrement quand un bébé pleure — et inversement, lorsque je me crois immobile sur mon transat après le cinquième Champagne Flip, je tournoie, en réalité, à 107000 kilomètres/heure dans l'espace, comme il est écrit < I behold a small dark orb, wheeling in an abyss of infinite space > (Por 1), et ce n'est pas seulement dû à mon ivresse — Nous revenons au cœur du problème : la confusion des plans (voir commentaire sur le verset 32).
Tout dépend du niveau auquel tu étudies et, de fait, si conscient que soit le moine zen que le mouvement est illusoire, lorsque je mets un pétard allumé dans son slip, il commence à gigoter méchamment — La confusion des plans fait risquer le syndrome "Dr Jekyll & Moi" : je puis soutenir, en cours, que tout dans l'univers arrive par hasard, hormis mon petit-déjeuner dont je suis absolument certain que c'est ma femme qui me l'apporte — Ou que rien n'existe, que tout est projection, que la seule chose qui soit effectivement, indubitablement réelle est mon découvert de 20000 euros à la Barclays.
Au plan physique, est-ce moi qui descend à Ramatuelle ou Ramatuelle qui monte à moi ? — Il est facile de démontrer que chaque ville est ici et ailleurs, à droite et à gauche, un endroit précis et nulle part en particulier, tous les lieux du monde à la fois et aucun, et ça risque de créer une certaine confusion parmi les livreurs Amazon — Tout dépend du niveau auquel tu étudies : si, dans l'absolu, il n'y a aucune différence entre Emily Ratajkowski et Angela Merkel, tiens-t'en au relatif.
Commentaire 2024 e.v. : So still we race — Il est assez significatif qu’en anglais, — qui est la langue liturgique du Nouvel Æon, — le même mot (race) désigne à la fois une race et une course.
Course ethnomasochiste à l’abîme, course conquérante à la submersion raciale… A t-on suffisamment entendu, ces jours-ci, que « la démographie, c’est le destin » ?…
Très honnêtement, the race is run : il y a seulement dix ans, White nationalist signifiait encore : jeune homme blanc membre d’une milice d’ultra-droite ayant un projet de sécession territoriale ethno-séparatiste ; aujourd’hui, White nationalist signifie : jeune homme blanc ayant une addiction secrète au porno interracial.
The race is run : le fameux air d’extase qu’a la gazelle à l’instant où la lionne la saisit à la jugulaire est celui qu’a le jeune Blanc devant Blacked.com.
Du reste, < tout est toujours ainsi que cela a été >, dit le Vieux Serpent, notre Maître (AL 2, 58), et je soupçonne septembre 476 de n’avoir eu lieu que parce que les Romains de la Décadence se masturbaient furieusement à l’idée de voir leurs femmes livrées aux violences de frustes et sadiques barbares goths.
37. Thou wast like a flake of snow falling in the pine-clad woods.
Commentaire 2021 e.v. : Re-le Principe du Flocon de Neige, c'est-à-dire du Vrai Vouloir (cf. commentaire sur le verset 34) — Je vous parlerais bien de Takeda Shingen, — qui mieux que la génération snowflake peut saisir le concept "flaque de neige sur une pierre brûlante" ? — mais vous connaissez la règle : pas de sagas japonaises avant l'happy hour.
Commentaire 2024 e.v. : Beaucoup de gens, projetant leurs peurs d’enfance érotisées, se figurent que, s’ils vont en prison, ils seront vulnérables, tels de fragiles flocons de neige cernés par de grands pins turgescents…
Aussi, sont-ils surpris d’apprendre que, — vieille Bête fatiguée (c’était avant que Soror K. devienne Femme Écarlate et me rende ma vigueur), — j’ai traité, collectivement, les plus redoutés caïds de ce centre pénitentiaire de « minables petits coupe-jarrets sans envergure » lorsque ceux-ci ont tenté de faire amitié avec moi.
Qu’importe à l’étoile tombée au fond de l’océan la proximité des poissons abyssaux ?
38. In a moment Thou wast lost in a wilderness of the like and the unlike.
Commentaire 2021 e.v. : Rappelez-vous que le nouveau-né, image du Divin, successivement confronté aux parfums respectifs d'un flacon de Chanel 5 et d'un pot d'échappement, ne trouve aucun des deux ni "bon", ni "mauvais" — Le discernement qui, selon la Genèse, nous vaut de perdre le Paradis, est bizarrement, cruellement indispensable (sans discernement, l'homme peut en venir à croire que le cycle absolument naturel du réchauffement climatique lui impose de renoncer à la civilisation et de se nourrir d'insectes parce qu'une version trisomique de Laura Ingalls prénommée Greta le lui dit à la télé) mais, comme les roues du tricycle et le stade sadique-anal, il doit être surmonté : < Let there be no difference made among you between any one thing & any other thing; for thereby there cometh hurt : But whoso availeth in this, let him be the chief of all ! > (AL 1, 22-23)
Commentaire 2024 e.v. : lost in a wilderness — Quiconque est perdu dans une contrée sauvage doit invoquer l’assistance du puissant dieu Therion, roi de féerie, parce que celui-ci, — seigneur de la forêt, sur le passage duquel bourgeonnent les arbres et s’émeuvent les fleurs, — connaît tous les chemins.
38. In a moment Thou wast lost in a wilderness of the like and the unlike.
Commentaire 2021 e.v. : Rappelez-vous que le nouveau-né, image du Divin, successivement confronté aux parfums respectifs d'un flacon de Chanel 5 et d'un pot d'échappement, ne trouve aucun des deux ni "bon", ni "mauvais" — Le discernement qui, selon la Genèse, nous vaut de perdre le Paradis, est bizarrement, cruellement indispensable (sans discernement, l'homme peut en venir à croire que le cycle absolument naturel du réchauffement climatique lui impose de renoncer à la civilisation et de se nourrir d'insectes parce qu'une version trisomique de Laura Ingalls prénommée Greta le lui dit à la télé) mais, comme les roues du tricycle et le stade sadique-anal, il doit être surmonté : < Let there be no difference made among you between any one thing & any other thing; for thereby there cometh hurt : But whoso availeth in this, let him be the chief of all ! > (AL 1, 22-23)
Commentaire 2024 e.v. : lost in a wilderness — Quiconque est perdu dans une contrée sauvage doit invoquer l’assistance du puissant dieu Therion, roi de féerie, parce que celui-ci, — seigneur de la forêt, sur le passage duquel bourgeonnent les arbres et s’émeuvent les fleurs, — connaît tous les chemins.
Cela dit, c’est paradoxal : Therion est également nommé Chaos, et ce n’est pas vraiment ce que vous espérez de votre guide en brousse ou du pilote de votre avion...
Therion, dieu cornu du printemps, est le maître du rut, qui égare et affole et fourvoie… Il est très précisément au vieux pays gris, ce que le personnage Ray Ray, dans le film A Dirty Shame de John Waters, est à la ville de Baltimore…
[Note à l’intention des non-Thélémites : Oui, je sais, nos dieux sont plus cools que les vôtres — C’est parce que nous valons mieux que vous, et vous sommes très supérieurs à tous les plans :D ]
So, quid juris ?
La réponse du grand Therion-Chaos au quêteur thélémite est : Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît déjà, car tu risquerais de ne pas t’égarer.
39. But I beheld the beautiful God at the back of the blizzard — and Thou wast He !
Commentaire 2021 e.v. : Ce qui fait un bon hardeur, ce n'est pas de s'auto-conditionner à voir Jenna Jameson à la place de la réfugiée bosniaque positive aux chlamydiae (on lui a bien demandé un certificat médical, mais il était en cyrillique et s'est avéré finalement une facture de pressing) avec laquelle il s'apprête à tourner un gonzo éclairé au néon, mais de trouver le petit détail stimulant dans la réfugiée bosniaque en question — < So with thy all; thou hast no right but to do thy will >, comme il est écrit (AL 1, 42).
Commentaire 2024 e.v. : Thou wast He — Thou (le « Tu » sacramentel), désigne DIEU, et He, au plan herméneutique (Dirach), renvoie à la Lettre Hé ה qui symbolise notre auguste reine, la déesse Nuit (cf. Tarot, Atu XVII).
C’est pourquoi la Hud, rite suprême, doit spécifiquement, nommément s’adresser à Nuit, comme il est écrit : < m’aimer moi vaut mieux que toute chose > (AL 1, 61).
Q: Pourtant, Ankh-af-na-khonsu, le prêtre des princes — qu’il soit béni et vénéré —, s’adressait au Divin par le Nom Adonaï, comme cela est rapporté dans de très nombreux passages du Liber Cordis.
R: Et Ankh-af-na-khonsu, le prêtre des princes — qu’il soit béni et vénéré —, précise, dans le Liber Cordis, que le Nom Adonaï désigne le Divin lorsque on L’invoque par le truchement du Saint Ange Gardien, comme il est écrit : < Et je fus à nouveau ravi dans la présence de mon Seigneur Adonaï, et la connaissance et Conversation du Saint, l’Ange qui me Garde > (Cordis 5, 41).
Ainsi, Adonaï est à Nuit ce que Tipheret est à Ain Soph, c’est-à-dire, très précisément, ce que le ciel diurne ensoleillé est au ciel nocturne étoilé — et il est écrit : < Invoquez-moi sous mes étoiles > (AL 1, 57).
Le Nom Adonaï (אֲדֹנָי, valeur numérique 65) est un reflet au plan de la conscience humaine (Tipheret) de la Vraie Lumière de Nuit (LLL 4, 25) — c’est pourquoi la déesse dit : < mon nombre est cinquante-six > (AL 1, 24) — 65 étant, évidemment, au plan glyphique, pictural, le reflet de 56.
Cette préséance, cette primordialité de l’Eternel Féminin sur le Divin phallique et solaire fut jadis résumée par moi dans le shumulisme essentiel :
Si le sexe est, évidemment, la condition première à l’existence, alors la toute première condition à l'existence est l’érection : la condition indispensable à la condition indispensable à la survie de l’espèce est que l’homme bande – Au commencement était la gaule. (On pourrait aisément en conclure à la phallocratie et au patriarcat, s'il ne fallait que quelqu'un suscitât la gaule en question – devons-nous en déduire qu'« au commencement était Michelle Rodriguez » ??? –mais je digresse.) (Destination Ragnarök)
Q: Pourquoi wast (était), dans le verset, et non is (est) ?
R: Le grand moment est celui où l’on réalise que l’on a, en fait, toujours adressé sa prière à Nuit — C’est le sens de < toujours envers moi > (AL 1, 51) : quelle est, sur Terre, la direction qui n’est pas, ultimement, l’espace infini ? — Même face contre le sol, passée l’épaisseur du globe, on est encore en direction de l’espace — du perpétuel ciel nocturne, icône de notre auguste reine.
Si Vers Moi ! (To Me) revient avec tant d’insistance dans le Livre de la Loi, c’est parce qu’il est impossible d’y couper où que ce soit dans l’univers.
Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.
Belle soirée à tous. N'oubliez pas que je suis en prison.
Love is the law, love under will.
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