mardi 4 avril 2023

Last Dance


À la divine Soror H

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.


Le 4 avril n'est certes pas, dans le cadre et l'imagerie de ma Saga personnelle, un jour quelconque... 

1. C'est l'anniversaire (birthday) de la miraculeuse Julie Carmen, mon lifetime celeb crush, la reine des vampires qui devint psychanalyste qui devint yogini.

2. C'est l'anniversaire de naissance (Lesser Feast) de feu mon Maître et Instructeur dans l'AA, le vicomte S. de C.

3. C'est, selon George Orwell, dans 1984, le jour où Winston Smith, "le dernier homme en Europe", ouvrit son journal intime. (Synchronicité importante dans mon cas, puisque mon Epouse et moi eûmes, le 5 avril dernier, très précisément la même arrestation que Julia et Winston [Bien sûr, Winston tenait un journal, et je tiens moi un blog, il y a des nuances — mais l'esprit était complètement le même.])

Par dessus tout, c'est l'anniversaire du Tout Dernier des Jours Heureux,  la Last Dance, au sens Donna Summer du terme,  avant déclenchement des Troubles de la Grande Persécution  de l'An Vviii.


Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber LXV : Liber Cordis Cincti Serpente sub figurâ אדני, chapitre 4, versets 22 à 25.

22. Yea, O my master, thou art the beloved of the Beloved One ; the Bennu Bird is set up in Philæ not in vain.

Commentaire 2021 e.v. : Ce verset me met a priori en joie, parce qu'en hébreu, beloved se dit דוד, David, et que j'ai dernièrement rêvé d'un héron cendré, volatile par lequel se représente, traditionnellement, l'oiseau Bénou.

Bien l'occasion de redire notre "arbritude" : l'homme n'est qu'intermédiaire, connexion, conduit : obéissez perinde ac cadaver aux Oracles et aux Songes.

Pour ce qui est, en revanche, des convictions de type "le doigt majestueux du destin s'est posé sur moi", etc. c'est l'inverse : toujours les rejeter par principe : s'il faut que vous deveniez maître du monde, mashia'h ou intergalactic overlord, la chose se fera, elle n'a pas besoin que vous "l'entreteniez" en surcompensant bruyamment vos blessures psycho-affectives personnelles.

La plupart des gens ratent lamentablement leur vie parce qu'ils font le contraire : il distordent, par ratiocination, l'Oracle qui exige d'eux un effort, afin d'être dispensés de ce dernier (et, du coup, loupent le coche), ou se cramponnent comme des noyés au personnage hystériquement virtuel que, pour mettre un baume sur leurs trauma d'enfance, ils se sont projeté d'eux-mêmes (cas des Marc Chapman, des Iznogoud et de tout homme de moins d'1m78 — qu'il ne sert à rien de sermonner sur l'air de "ton comportement crétin oblitère tes qualités réelles" puisque, ne supportant pas ce qu'ils sont, ils haïssent par dessus tout les qualités réelles en question.)

Commentaire 2022 e.v. : J'ai rêvé, samedi matin, d'une paruline à sourcils blancs (Leptopoecile sophiae), dont on sait l'heureux augure à tous les plans et l'importance dans mon imagerie personnelle.

Commentaire 2023 e.v. : On ne peut pas plus tragiquement se méprendre dans l'interprétation d'un rêve que je ne l'ai fait ci-dessus... 

J'ai, depuis, appris que la paruline à sourcils blancs était un messager, un totem, de mon Maître.

Or, un défunt maître-magicien ne rend visite à son élève depuis l'Au-delà que pour lui apporter confiance, courage et réconfort au moment de l'épreuve.

C'est donc le contraire d'un "heureux augure" que de voir son Maître, ainsi que l'enseigne le Maître des Maîtres, i.e. le nāḥāš Hadit — serpent de la Genèse, bâton de Moïse et Nehushtan : < I am Life, and the giver of Life, yet therefore is the knowledge of me the knowledge of death >, comme il est écrit (AL 2, 6).

23. I who was the priestess of Ahathoor rejoice in your love. Arise, O Nile-God, and devour the holy place of the Cow of Heaven. Let the milk of the stars be drunk up by Sebek the dweller of Nile !

Commentaire 2021 e.v. : De ce verset, le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) dit: < The scribe recalls his incarnation as a priestess of Ahathoor, goddess of Love and Beauty. He calls upon the forces of the Nile and of Sebek the crocodile that is dweller thereof. They are to put an end to the regimen of the Mother (Aeon of Isis). >

Pour moi, l'idée qu'Ankh-af-na-khonsu ait été, un temps, incarné en prêtresse d'Ahathoor m'a permis d'appréhender la profondeur du fameux mot emprunté autrefois par le merveilleux photographe Oliviero Toscani au merveilleux poète Arthur Cravan : "Les abrutis ne voient la beauté que dans le beau".

La Beauté est la Demeure du Divin, d'où le nom Ahathoor : "La Maison du Seigneur".

Or Sebek nous dit : Dans l'affaire du magnifique crocodile qui a dévoré cette bénévole associative ultra woke venue le papouiller, la Beauté, c'est le crocodile.

Commentaire 2022 e.v. : C'est très probablement dû au sens figuré du mot Cow, mais ce verset me rappelle systématiquement le lulzy fait divers du Thot-patrolling crocodile.

Commentaire 2023 e.v. : En fait de Cow of Heaven, je vous l'ai dit très récemment, mais je réitère (quand c'est bon, j'aime recommencer) : 
Dès que j'entends "vache sacrée", je pense psilocybine.

Voyez : Le génie individuel est complètement indissociable de l’idée d’anormalité, parce que c’est un fait établi qu’il ne se manifeste qu’à travers une rupture du trantran standard, dans les excès, la fièvre et l’excentricité. 

Il n’est de génie que d’alien.

C’est pourquoi Jérôme Bosch, lorsqu’il eut atteint à une vie bourgeoise, popote et familiale, commença à retourner les bouses de vaches dans les prés pour récolter des champignons psilo, s’en faire des omelettes et, redevenu fou, redevenir génial. 

Notre verset dit : N’oubliez pas que vous avez un génie et que les épreuves, les passions et l’hostilité du troupeau sont les augustes moyens dont daigne se servir notre sublime dame Nuit pour vous contraindre à éveiller ce génie, comme il est écrit < arouse the coiled splendour within you : come unto me ! > (AL 1, 61) (Lots of Sardanapaleries)

24. Arise, O serpent Apep, Thou art Adonai the beloved one ! Thou art my darling and my lord, and Thy poison is sweeter than the kisses of Isis the mother of the Gods !

Commentaire 2021 e.v. : אדני nous dit : Le Héros (א), par l'Amour (ד), détruit son personnage hystérique (נ) et accède à son identité véritable (י). Et beloved, i.e David דוד, nous confirme : La Porte (ד) de la Sagesse (ו) est l'Amour (ד).

Commentaire 2022 e.v. : Je me suis rendu compte, l'année dernière, que :
אדני nous dit : Le Héros (א), par l'Amour (ד), détruit son personnage hystérique (נ) et accède à son identité véritable (י). (Intergalactic Overlord)
Or l'identité véritable de tout homme est Hadit, comme il est écrit : < I am the flame that burns in every heart of man > (AL 2, 6), et Hadit nous met en garde : < me connaître, c'est connaître la mort. > (Id.)

Ce qui nous renvoie à certaine conversation eue par moi lors de la Synaxe.

Nous recevions, samedi, un garçon coiffé au carré avec une raie au milieu, — tout à fait du genre à aller s'asseoir, l'air pénétré, sous un arbre, pour y consigner des pensées philosophiques dans un cahier, dont on découvre ensuite qu'elles se résument à "j'aime bien les tortues", — et qui m'a interrogé sur les interdits relatifs à la mort dans Thelema (cf. AL 2, 73).

Je lui ai répondu : En présence d'un serial killer désireux de t'intégrer à son palmarès, ta Nephesh crie "Pitié, non, ne me tuez pas tout de suite !", alors que ta Ruach dit : "Allez-y, mon vieux, cette connerie d'existence n'a que trop duré..." — Mais, pendant ce temps, ta Neshamah ne cesse de répéter : "La vie est une rivière d'ambroisie que l'on descend à bord d'un bateau de nacre." (cf. Cor 1, 39, vide We may rejoice exceedingly) — C'est tout le drame de la condition humaine.

Commentaire 2023 e.v. : Le Beloved détruisant son enveloppe hystérique renvoie, évidemment, à David tuant Goliath — J'écrivais en mars 2014 e.v. : 
Be not animal > a pour guématrie 268, אבני הקלע, les "pierres de la fronde" par lesquelles David abattit Goliath - géant qui, selon la Tradition, descendait des Nephilim, i.e. des monstres issus de l'union des anges et des femmes ! Goliath est le fruit, la personnification de < not animal > !  Il est l'asour à l’état brut !

Comment tue-t-on à coup sûr un golem issu de l’impureté intégralefût-il "de six coudées et un empan" (soit environ 3,25 m), couvert d'une cotte de mailles en cuivre d'une masse de "5 000 sicles" (soit 57 kg), et brandissant une lance dont la lame en fer est de "600 sicles", (soit de plus de 6 kg) ? Réponse : en s’élevant spirituellement au-dessus de son niveau : viens à moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je viens au nom de L'ETERNEL-CEBAOT >, dit David (Sa 17,45)."Tu viens à moi avec l'épée, la lance et le javelot; et moi je viens au nom de l'Eternel-Cebaot

En réalité, < il n'y a pas de difference > (AL 1, 4) : David et Goliath sont évidemment la même personne : Goliath est à David ce que Haman et à Mordechai - ou Fenrir à Wotan - ou Seth à Horus : l’excrément de sa Formule, son yetzer hara. (Du reste, Goliath a pour guématrie 443, qui est celle de בתולה, le signe de la Vierge, c'est-à-dire le Yod י, i.e. Y(10) + D(4) = 14 = D(4) + V(6) + D(4) = דוד David).

Les pierres qui tuent Goliath sont < Be not animal > - si le Thélémite < raffine [son] plaisir >, qu'il < boit par les quatre-vingt-dix-huit règles de l'art >, il zappe de la Brute à l'Amant idéal (AL 1, 40), du Troglodyte au Prince-Prêtre.

Mais cette victoire n'est jamais définitive : dans le discours de Nuit (i.e. dans le cours de l'existence), < la Bête > suit immediatement < le prince-prêtre > : < Now ye shall know that the chosen priest & apostle of infinite space is the prince-priest the Beast > (AL 1, 15) : quiconque cesse un seul instant de raffiner son plaisir appelle son yetzer hara : c'est pourquoi il nous est commandé de soigner notre art de vivre (être élégants, voire franchement dandies, boire du champagne, dîner en fins gourmets, etc. (AL 1, 51)), et pourquoi les mages coptes tiennent à se servir, - pour tracer le texte d'un Psaume comme pour les talismans, - d'un roseau trempé dans une encre spéciale composée d'eau de rose, d'essence de musc, et de safran, plutôt que d'un stylo bille... (Te Deum)
25. For Thou art He ! Yea, Thou shalt swallow up Asi and Asar, and the children of Ptah. Thou shalt pour forth a flood of poison to destroy the works of the Magician. Only the Destroyer shall devour Thee ; Thou shalt blacken his throat, wherein his spirit abideth. Ah, serpent Apep, but I love Thee !

Commentaire 2021 e.v. : Nous parlions de la Stèle et XQ m'a demandé pourquoi Hadit, le Maître (AL 2, 65), est un serpent volant.

J'ai dit : Une seule chose sauve dans toutes les situations possibles : c’est de s’être élevé à la connaissance de DIEU-en-tant-que-Principe (י, Hadit) et de Son action, et partant de se tenir dans l’indifférence et dans le yield (lâcher-prise).

L’homme qui atteint à cela fait aussi peu de cas de la gloire que de la réprobation, "d'un like que d'un ban" : il sait s’élever comme un dragon, et s’aplatir comme un serpent, se pliant aux circonstances, ne s’obstinant dans aucun parti pris.

Que la sphère sociale qu'il intègre soit jet-set ou plouquissime, il s’adapte à son milieu.

N’étant psycho-sentimentalement attaché à aucun être, il est le Khabs qui dispose comme il convient de tous les Khu gravitant autour de lui : advienne que pourra, il ne craint < rien du tout > (AL 3, 17).

Les Heathen font très diamétralement l'inverse, aussi terminent-ils invariablement wretched & weak (AL 2, 21) — Retenez : après Litha, les jours diminuent : après la systole, la diastole — après l'orgasme, la descente — après le succès, la ruine — La royauté stimule l'envie d'Iznogoud, le stardom attise l'aigreur du critique, toute action implique une perte, le Sage est appelé "the wickedest man in the world", rien dans l'univers n’est ni stable, ni durable.

Le seul fondement solide, au sens Yesod du terme, c’est la connaissance de DIEU et de Son action (l'indifférence et le lâcher-prise ).

Commentaire 2022 e.v. : Le premier texte que j'ai publié sur le Mystère d'Apophis remonte à octobre 2009 (J'étais si peu sérieux en ce temps-là !) — On y lisait notamment :
Camus disait que, de toutes les questions philosophiques, le suicide était la seule qui présentât un intérêt. Fourier disait la même chose de la question juive. Mais je traite assez souvent la question juive, et crois n’avoir jamais songé au suicide — il est très agaçant d’imaginer que Camus puisse, de sa demeure dernière, considérer ce que j’écris comme inintéressant, même si c'est, en l’occurrence, également ce que je pense de son œuvre — Traitons donc du suicide.

Ça ne sera pas facile. Je suis peut-être la personne la moins funèbre du monde. Mais enfin, la vie est mortelle, et je ne veux pas croiser Camus dans l’Au-delà sans pouvoir lui dire : "Alors Albert ?... Avec ton prénom de chauffeur… Hein ?... Et là ?... Pas calmé ?..." [...]

Le scorpion est le seul animal à se suicider lorsqu’il est entouré de flammes. C’est un assez bel enseignement. Que l’on soit monarque (Cléopâtre, Néron, Louis II de Bavière), écrivain (Pétrone, Sénèque, Lucain, Nerval, Chatterton, Drieu la Rochelle, Mishima, Hunter S. Thompson), artiste (Van Gogh, Patrick Dewaere, Ian Curtis), cuisinier (Vatel, Loiseau), voire aventurier (Edward Sellon), le suicide est toujours admirable, parce qu’il consiste à rester, envers et contre tout, maître de son destin.

Les Japonais, qui l’élevèrent au rang d’un art, répertorient une vingtaine de types de morts volontaires, et presque autant de façon honorables de se l’infliger. Car ce geste, qui se suffit à lui-même, tire son plus ou moins de grandeur de sa cause et de son mode d’exécution. Il y a un univers entre le suicide du général Nogi, vainqueur de Port-Arthur, qui voulut suivre son Empereur dans la mort, et ceux de grandes neurasthéniques telles que les filles de Freud — un univers entre les opérations kamikazes du Japon et l’autodestruction d’un zombie mélancolique dans sa cellule capitonnée.

Personnellement, je trouve la vie une chose beaucoup trop merveilleuse pour envisager d’y mettre un terme — mais je prétends préférer être écrasé par une Rolls que par un trente-six tonnes, et n’ai rien à redire au dandysme de certains suicides — Peut-être, au bout du compte, que les actrices X qui se tuèrent pour ne jamais vieillir (Karen Lancaume, Savannah — et je passe sur le cas de Laurence Ferrari, authentique descendante des Valois !) ont accompli la forme la plus élevée de mort volontaire… Mais bon : la vie est une fête, et les fêtes ne durent pas — raison de plus pour ne pas hâter le départ.

Commentaire 2023 e.v. : Le plus sublime discours d'adieu jamais prononcé juste avant un suicide fut, évidemment, celui que le roi Sardanapale adressa, au moment de plonger dans la fournaise, à ses derniers amis ("derniers", c'est le mot, puisque, ainsi que l'a dit, le même soir, le même Sardanapale : "Quand vient l'heure de l'adversité, tous deviennent courageux contre celui qui tombe") : 

"Mes meilleurs ! mes derniers amis ! Ne nous étendons pas : séparons-nous d'un coup — Tous les adieux doivent être soudains, quand ils sont pour toujours, sinon ils font une éternité de quelques instants, et obstruent de larmes la fin de la vie. Par conséquent, soyez heureux : croyez-moi, je ne suis plus à plaindre ; ou bien plus pour ce qui est passé que présent — pour l'avenir, c'est entre les mains des divinités, s'il y en a : je le saurai bientôt. Adieu — Adieu."

Ah, serpent Apep, but I love Thee... — Si l'on m'élit jamais Primat de l'Eglise Gnostique, ma première canonisation sera Sardanapale — Du reste :


Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

☉︎ in 14° ♈︎ : ☽︎ in 25° ♍︎ : ♂︎ : Ⅴⅰⅹ.





Précédents commentaires sur ce péricope :

. The Iceberg Lection (emerged part) (2020)
. Intergalactic Overlord (2021)

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