Amis chers, gens beaux et heureux,
Do what thou wilt shall be the whole of the Law.
On m’a demandé, ce soir, si les effroyables dangers & tribulations (cf. AL 3, 11) par moi traversés depuis plus de deux ans, avaient, peu ou prou, « modifié » mon interprétation de la Loi de Thelema.
La réponse est non : j’interprète la Loi au moment où il est nécessaire de faire cette interprétation, < de peur qu’il n’y ait folie > (AL 1, 36) — Mais l’essence de Thelema, étant le vrai Vouloir de chaque individu, — de chaque étoile (AL 1, 3), — l’essence de Thelema, dis- je, est toujours là, silent, unique, apart, comme il est écrit (LLL 7, 34).
Un trait spécifique de Thelema est qu’à l’image de la < belle Étoile > (AL 2, 79), — l’hexagramme unicursal, qui est devenu son symbole, — elle ne fait pas de différence (AL 1, 4 ; 22 ; Cor 3, 65) entre existence temporelle et vie spirituelle — Nous savons que le Haut et le Bas sont Un, comme Dieu Lui-même est Un (Ara 3, 0 ; 4, 1) : où que se pose notre regard, c’est la Face de Dieu qu’il contemple, comme il est écrit : < I turned me about thrice in every way ; and always I came at the last unto Thee > (Cor 3, 31).
Du coup, contrairement aux Chrétiens, — qui ont une morale quand ils sont à l’église et la morale exactement inverse une fois sortis de l’église, — nous ne cessons jamais de vivre en présence de nos dieux, et nous efforçons de régler notre conduite sur la Loi que ceux-ci nous ont donnée.
Pour ce qui est de son interprétation propre à l’époque présente, qu’en tant que Chioa Khan, la Beasthood me donne mandat de faire pour la communauté dont je suis responsable, — < l’œuvre du commentaire >, comme il est écrit, — nous avons reçu du Seigneur des Dieux, Ra-Hoor-Khuit, la promesse que le vieux serpent, le nāḥāš Hadit, notre Maître, dieu de la Connaissance, soufflerait toutes les réponses à qui les chercherait d’un cœur sincère dans les Livres Saints (AL 3, 40).
Ma foi ! C’est le Nouvel Aeon : Heru-Ra-Ha brille : contentons-nous de bronzer — et de tendre l’oreille.
Amis chers, la Lecture sainte de ce lundi, 776ème jour de notre Exil, est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 1, versets 44 à 47.
44. I have thrown a million flowers from the basket of the Beyond at Thy feet, I have anointed Thee and Thy Staff with oil and blood and kisses.
Commentaire : a million flowers from the basket of the Beyond : En cas de vague à l’âme, je me réconforte en me disant que ça pourrait être pire : je pourrais, par exemple, être atteint d’anthonephophobie, la peur compulsive morbide des fleurs qui tombent du ciel. No, srsly.
44. I have thrown a million flowers from the basket of the Beyond at Thy feet, I have anointed Thee and Thy Staff with oil and blood and kisses.
Commentaire : a million flowers from the basket of the Beyond : En cas de vague à l’âme, je me réconforte en me disant que ça pourrait être pire : je pourrais, par exemple, être atteint d’anthonephophobie, la peur compulsive morbide des fleurs qui tombent du ciel. No, srsly.
45. I have kindled Thy marble into life — ay ! into death.
Commentaire : Ce verset me rappelle toujours cette très belle, très élégante, très bordelaise jeune fille, avec qui je suis sorti, autrefois, après que je l'ai abordée dans un rallye ultra-bècebège en lui disant : "Toi, t'as un cul à réveiller un mort !"
Je la revois en train d'insister, ensuite, au moment de me présenter à ses parents, pour qu'à la question "Comment vous êtes-vous rencontrés ?", je me contente de parler de coup de foudre :)
C'était le bon temps !
46. I have been smitten with the reek of Thy mouth, that drinketh never wine but life.
Commentaire : Smitten, indeed ! — Et vous, où étiez-vous le 5 avril 2022 e.v. à sept heures du matin, quand toute espèce de fun a entièrement disparu de toute la surface de la planète ? Où étiez-vous le jour où la fête s’est brusquement arrêtée ?
47. How the dew of the Universe whitens the lips !
Commentaire : On peut y voir une allusion aux prophéties relatives à Ragnarok (les derniers humains, nus et tremblants, terrés dans les bois, sans rien de comestible à manger, et, — l’eau étant désormais ultra toxique, — contraints de collecter les gouttes de rosées, sur les feuilles, le matin, pour soulager un peu leur soif) — ou, bien sûr, à l’éjaculation faciale.
A ce sujet, il me revient d’avoir déclaré à ma cousine Abigail (qui habite Summit Drive, au bas de la côte), relativement à une toile de Dali :
Belle journée à tous. N’oubliez pas que je suis en prison.
Love is the law, love under will.
- ☉︎ in 29° ♉︎ : ☽︎ in 23° ♎︎ : ☽︎ : Ⅴⅹ.
"La vue de cette toile en ces lieux – ce splash of colours giclant à l’épicentre du décor de Chabrol où nous nous trouvions – m’a immédiatement rappelé une éjaculation faciale jadis administrée par moi à l’épouse angevine d’un cardiologue MoDem..." (Le Grand Masturbateur)Ce qui (comme la scène avait lieu dans une maison où l’on m’avait servi de la viande de cheval) me valut, de l'indispensable Satrape Creusois, le commentaire suivant :
La seule chose plus scandaleuse que manger du cheval est d'éjaculer sur le visage de la femme d'un médecin qui sauve des vies.Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.
Belle journée à tous. N’oubliez pas que je suis en prison.
Love is the law, love under will.
- ☉︎ in 29° ♉︎ : ☽︎ in 23° ♎︎ : ☽︎ : Ⅴⅹ.
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