lundi 26 avril 2021

Let them eat Magick

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le Seizième jour du Ménage de Printemps et nous avons célébré, hier, une inoubliable Gnostic Grand'Messe, starring un Diacre VIP, des Enfants picturalement ultracool et une Prêtresse hyper megastar.

Incidemment, un nouveau fidèle, au look appuyé de "rasta blanc", m'a demandé, — pendant les Agapes, en plein sur le filet de canette à l'orange avec pommes grenaille au four arrosé d'un Pommard Bouchard Père & Fils 1990 — ces rasta blancs ne respectent donc rien ?!? — m'a demandé, dis-je, avec une pointe de daddy issue dans l'arrogance aigre de la voix, si ses dread locks mettaient en péril sa demande de baptême.

J'ai répondu : "Jouer à être un Noir ne pose pas de problème en soi : toutes les races font ça quand James Brown passe à la radio — Le "transfert ethnique", lui, — que ce soit dans le sens wigger ou celui du fameux "reporter turned ghetto in 3 seconds", — est, évidemment, contraire à la Loi de Thélème, — comme il est écrit < ye shall be as ye are, & not other > (AL 2, 58), — mais il n'interdit nullement de recevoir le baptême... Bien sûr, s'il s'avérait que tu écoutes Manu Chao en plus, ce serait différent... mais juste les dread, non, aucun souci..."

C'est également hier que Frater Æson a laissé, sur ce blog, le farabuleux commentaire suivant :
Moi: les milléniaux souffrent horriblement de ne pas avoir de religion.

Sir Shumule: Let them eat Magick.
Amis chers, la Lecture de ce lundi est le Liber LXV : Liber Cordis Cincti Serpente sub figurâ אדני, chapitre 5, versets 37 à 40.

37. O ye that are beyond Aormuzdi and Ahrimanes! blessèd are ye unto the ages.

Commentaire : La célèbre bénédiction prononcée sur la Procession des Athées Parricides.

Bénédiction ô combien ! paradoxale, puisque l'athéisme (qui lorsqu'il n'est pas une simple marque de stupidité, consiste — tel le boomer ou le millénial avec leur papa — à vouloir bénéficier des largesses divines sans avoir à dire merci) est la tare dirimante ultime au plan vertical/spirituel — et que le parricide (meurtre d'un parent) est (comme le remontra imprudemment Sopatros d'Apamée le Mage à l'empereur Stantin qui le suppliait d'apaiser ses angoisses: "la Magie voue les parricides aux génies infernaux") la tare dirimante ultime au plan matériel/karmique.

A ce sujet, il faut quitter absolument le très jésuite, très communiste, très cancel culture, bref: très orwellien sentiment qu'il existe un "esprit" à la faute:

"Les terrasses chauffantes prouvent que les Français n'ont pas compris l'esprit de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics" (Nicolas Sarkozy, beau-fils du directeur de la CIA)... 

"Les valeurs de la République" (par opposition à ses lois: formule répétées seize fois par discours par François Hollande, young leader de la French-American Foundation)... 

"Les Français refusent d'entrer dans l'esprit des contraintes relatives à cette pandémie" (Emmanuel Macron, young leader de la French-American Foundation)... 

"Nul ne saura jamais s'il est dans son droit, car la règle sera équivoque, équivoque mais impitoyable : la police sera dans chaque conscience" (Joseph Fouché, inventeur de la police moderne)...

En réalité, il n'y a pas d'"esprit" à la faute, il n'y a pas de "morale" : il n'y a que la rétribution karmique, qui est aussi peu sentimentale que la force de gravité.

Pas plus d'impiété chez le prince Yamato Takeru, héros national du Japon, fabriquant une copie en bois du sabre de son ennemi, puis offrant à celui-ci un échange amical de leur sabres respectifs, puis un duel également amical, et le tuant "innocemment" de cette manière, que chez le Juif qui regarde tranquillement la télévision shabbat parce que le poste est resté allumé depuis la veille : tous les deux évitent la sanction karmique, sachant que la Justesse (Maât) est une question technique et qu'il n'y a pas d'esprit à la faute.

Inversement : "Si un homme avale du cyanure par inadvertance, le fait que ce ne soit 'qu'une erreur' ne le sauvera pas", dit le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré).

Il n'y a que la belle Etoile, i.e. l'Univers, l'Atu XXI, c'est-à-dire un système dont celui qui observe le mode d'emploi sera béni, quelles que soient ses motivations, et dont celui qui transgresse le mode d'emploi sera frappé, si "meilleures-intentions-du-monde" qu'il soit : Babalon, notre mère, est une hétaïre, et l'hétaïre exclue de la fête le client qui n'a plus d'argent, même s'il est "bien", et s'évertue à satisfaire le client qui a encore de l'argent, même s'il est "mal".

Que DIEU nous sauve du Mal et du Bien. Amen.

38. They shaped Doubt as a sickle, and reaped the flowers of Faith for their garlands.

Commentaire : Au sujet de ce verset, le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) auto-cite son superkōan :
TERRIER-WORK

Doubt.
Doubt thyself.
Doubt even if thou doubtest thyself.
Doubt all.
Doubt even if thou doubtest all.
It seems sometimes as if beneath all conscious doubt there lay
some deepest certainty. O kill it! Slay the snake!
The horn of the Doubt-Goat be exalted!
Dive deeper, ever deeper, into the Abyss of Mind, until thou
unearth the fox THAT. On, hounds! Yoicks! Tally-ho! Bring THAT
to bay!
Then wind the Mort!
— Livre des Mensonges, chapitre 51

39. They shaped Ecstasy as a spear, and pierced the ancient dragon that sat upon the stagnant water.

Commentaire : Ecstasy, extase, en hébreu : עֲלִיצוּת, guématrie 606, qui est la valeur numérique de עצמות, l'ipséité : que celui qui s'apprête à officier comme Prêtre lors de la Messe Gnostique n'omette pas de réciter ce verset au moment où il saisit la Lance à l'intérieur du Tombeau.

40. Then the fresh springs were unloosed, that the folk athirst might be at ease.

Commentaire : J'écrivais jadis :
La plupart du temps, je m’en tiens à des choses simples, telles que contempler mes très balladuriens ciseaux à cigares, comme s’ils étaient de fabuleux saphirs. Ils sont si propres, si lisses, si vierges de toute souillure, si parfaitement inutiles aux yeux du vulgaire… Un verre d’eau minérale pure, claire, glacée, peut, même pour un ivrogne de mon calibre, devenir, par temps chaud, un nectar extatique, qu’il convient de savourer, de déguster, avec autant de soin qu’un immense millésime... (Too Much, 2012)
Précisément, je m'interrogeais ce matin sur le fait que l'homme ne puisse survivre à trois jours sans eau, alors que c'est, magiquement, l'Elément de la Coupe (le calice à boire jusqu'à la lie), générationnellement, celui des boomers, astrologiquement, celui du Cancer, etc.

Est-ce à dire que la capacité de nuisance des malvenus est indispensable à la perpétuation de l'existence sur Terre ? Aurions-nous solutionné la question du mal et répondu à l'interrogation qui hante les âmes bien-nées depuis l'aube des temps: "Mais pourquoi n'extermine-t-on pas tous les Heathen une fois pour toutes ?!?"

Considérant ce principe de base que le fait d'ingérer quelque chose transmet, au consommateur, les vertus de la chose en question, je me suis aperçu que l'Eau était porteuse de trois Pouvoirs éminents :

1. La non-hystérie, puisque l'Eau recherche constamment son niveau : < ye shall be as ye are, & not other > (AL 2, 58).

2. La capacité à ne jamais se détourner de son Vrai Vouloir, puisque l'Eau trouve toujours la faille dans la paroi et que sa marée monte, inexorable, aussi indifférente au zillionair megayacht qui la sillonne qu'au petit enfant qu'elle noie  : < ye shall turn not back for any > (AL 3, 46). 

3. La reponsiveness to change (voir mon commentaire sur Cordis 5, 22), puisque l'Eau, cette Protée, prend systématiquement, exactement la forme des circonstances nécessaires à sa mission, qu'il s'agisse de remplir un verre ou de tsunamiser le tiers-monde : < A King may choose his garment as he will > (AL 2, 58).

Le Heathen, auto-illusionné, grégaire et psychorigide, — i.e. dépourvu, donc, des trois vertus de l'Eau, — est, effectivement, un zombie, comme il est écrit : < These are dead, these fellows; they feel not. > (AL 2, 18)

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 6° ♉︎ : ☽︎ in 23° ♎︎ : ☽︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

12 commentaires:

  1. Avalon Maison Gauloise26 avril 2021 à 14:11

    Commentaires le retour ?
    Conjonction des planètes ivres ?

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  2. "Considérant ce principe de base que le fait d'ingérer quelque chose transmet, au consommateur, les vertus de la chose en question..."
    Quelles vont être, en ce cas, les conséquences spirituelles de l'injection arn?


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  3. J'imagine que Tally-ho c'est Taïaut, mais Yoicks?

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    1. Leur Harout ou leur Va-y-Là, probablement dérivé de Jacque (nom donné aux chiens qui portaient le jacquet dans le vautrait ou pour le loup).

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    2. Merci Sir. Où puis-je trouver votre génial texte sur votre première chasse ("J'ai servi mon 1er sanglier à l'âge de 12 ans...")?

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    3. Ma foi, j'ai souvent fait allusion à la chose, mais la phrase que vous citez spécifiquement se trouve, il me semble, dans un billet de 2009 intitulé La Taille de ton Flingue.

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  4. "Bien sûr, s'il s'avérait que tu écoutes Manu Chao en plus, ce serait différent" ahahaha

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  5. Bonjour Sire

    En dehors de Crowley quel(s) auteur(s) thelemites conseillez-vous?

    Merci d'avance.

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    1. Ecoutez Jimmy Page, contemplez le Tarot de Lady Frieda Harris et lisez-moi.

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