lundi 16 décembre 2019

Du sacrifice rituel de jeunes enfants

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.
Nous lisons dans le Livre de l’Étoile Rubis, verset 22 : < Il sacrifiera un jeune enfant sur l'autel, et le sang couvrira l'autel d'un parfum semblable à celui des roses. >
On sait que, dans les Livres Saints, le sacrifice humain est une métaphore et désigne, en réalité, une opération de Magie sexuelle — ce qui fit jadis ironiser Sir Aleister sur l'état d'aliénation d'une société qui admet que l'on tue des bébés, mais non que l'on parle de sexe.

Vous me direz qu'à l'ère d'internet, ce débat sonne un peu rétro, et vous aurez tort. Le sécateur de Hel a deux ciseaux, comme tous les sécateurs : un pour déviriliser (#MeToo), un pour faire avorter les mamans (#MerciSimone). N'oubliez pas : Thoughtcrime et Sexcrime vont, eux aussi, toujours de pair : Weinstein et Assange tombent au même moment, mais le stupide manichéisme Disney par lequel on vérole, depuis près d'un siècle, ces dieux innocents que sont les enfants (Disney ! Voilà le sacrifice à Moloch !) vous empêche de faire le lien.

"Nous abolirons l'orgasme", dit O'Brien.
Ce qui doit réjouir les mânes de Marcus Eli Ravage et navrer celles de George Orwell, c'est que ce programme "fasse aujourd'hui sens", comme écrit la propagande officielle dans son ignorance de la langue française.

Je veux dire : à peine internet donnait-il libre accès à toutes les formes de X, que surgissait un mouvement No Fap. Le plus antijuif de tous les sites "dissidents" publie désormais des "Sermons du Dimanche" ultra-puritains où le lecteur est exhorté, au nom de Jésus, à renoncer à la proximité des femmes et (comme dirait Marcus) il ne remarque même pas la contradiction.

J'écrivais en 2009 :

Tout érotisme est contrerévolutionnaire. Ce qui caractérise la montée des [fans de Big Brother] au pouvoir, c'est la proscription de l'érotisme, et son confinement dans les recoins obscurs, honteux. Sauf quand il s'agit de faire du racolage démagogique. Mais les tronches de ces gens-là disent assez leur nature de remèdes contre l'amour... La vermine chrétienne a fait un "péché" de l'impulsion qui nous donne la vie, les communistes faisaient la chasse aux "vipères lubriques" (avec raison : il n' y aurait pas eu de mai 68 sans la fermeture des bordels en 46). L'homme blanc doit aujourd'hui choisir son destin : c'est Alexandre VI ou Savonarole. Il n'y a pas d'autre option. Personnellement, j'ai choisi. Et c'est pas Savonarole. La beauté, la joie, la liberté, qui sont les adjuvants nécessaires à l'érotisme, sont contraires à l'abrahamisme même : le seul vrai rempart contre Big Brother, c'est la Voile Rouge.
Enfin ! Rémunérer un service sexuel en France est, depuis, devenu illégal, comme, du reste, le fait de dépenser plus de mille euros en liquide : nous qui — donc — tenons, à juste titre, la sexualité pour le Sacrement Suprême, devons nous réjouir qu'engager une escort soit insurrectionnel : cela justifie le Langage chiffré des Livres Saints et mon érémitisme : qu'ai-je à faire, grands dieux ! d'un monde où il est plus risqué d'engager une fille pour la nuit que d'annoncer que ma religion prescrit le sacrifice de jeunes enfants ?

Love is the law, love under will.

ϣ. ☉︎ in 24° ♐︎ : ☽︎ in 18° ♌︎ : ☽︎ : Ⅴⅴ.