mercredi 26 mai 2021

Pernicious drunk

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

C'est le vingt-sixième des Beaux Jours, où nous faisons mémoire de Siddhārtha Gautama, qui fut peut-être le plus conséquent de tous les Mages puisque, posant, une fois pour toutes, que le problème du mal était insoluble, il renonça à chercher plus avant, s’assit sous un arbre et se mit à écrire des poèmes émo — Ceux-ci donnèrent naissance au Bouddhisme, dont le fondement dogmatique se résume à : la vie est souffrance, et la seul façon de cesser de souffrir, c’est de cesser de vivre.

Aussi bien, n'oubliez jamais : le Bouddha s'est assis sous un arbre il y a 2620 ans, et régente aujourd'hui encore la vie quotidienne d'une personne sur trois dans le monde — un yuppie travaille dix-huit heures par jour et personne ne sait qu'il existe. 

Amis chers, la Lecture de ce mercredi est le Liber Liberi vel Lapidis Lazuli Adumbratio Kabbalæ Ægyptorium sub figurâ VII, chapitre 2, versets 13 à 16.

13. I drank wine awhile agone in the house of Pertinax. The cup-boy favoured me, and gave me of the right sweet Chian.

Commentaire : L'empereur Pertinax, lorsqu'il n'était encore que Publius Helvius Pertinax, faisait partie des "Amis du Prince", comme Russel Crowe dans Gladiator.

Il est, du reste, intéressant que Russel Crowe, — le méchant Russel Crowe, le grincheux Russel Crowe, le pénible-à-bosser-avec Russel Crowe, — joue systématiquement les "quelqu'un de bien" dans tous ses films...

C'est une énième illustration de "tout est toujours l'inverse de ce qu'il paraît".

Dans l'Antiquité grecque, par exemple, on s'efféminait pour séduire les femmes et les homos affichaient, au contraire, une apparence ultra-virile : ni Village People, ni Park Jimin n'ont rien inventé.

14. There was a Doric boy, skilled in feats of strength, an athlete. The full moon fled away angrily down the wrack — Ah ! but we laughed.

Commentaire : De ce verset, le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) dit simplement : < Yesod >.

Yesod, vraiment ?

Mâtin, quel subconscient !

Du coup, j'ai testé la chose sur Cathy, ma psy, en lui disant, début de séance : "J'ai rêvé d'un garçon dorien, très doué pour les exercices de force... un athlète... Je me rappelle que la pleine lune disparaissait, comme en colère, derrière les ruines — Ah ! comme nous avons ri !..."

Cathy m'a regardé d'un air 50% infinie lassitude, 50 % envie de m'empaler sur un pieu, et j'ai cru devoir instantanément zapper sur une anecdote relative à ma mère.

15. I was pernicious drunk, O my God ! Yet Pertinax brought me to the bridal.

Commentaire : Il y a toujours quelqu'un pour profiter de votre ivresse — de votre pernicieuse ivresse.

Hier soir, par exemple, à a faveur d'un Action-Vérité frénétique, Y. m'a fait jurer de republier le plus célèbre texte écrit par moi, — dans le cadre de notre série < and Din > (AL 3, 53), — au sujet du rabbin Ron Chaya.

Ma foi ! chose promise, chose due : 

LE RAV RON CHAYA RENONCE AU SIONISME ET ABJURE LE JUDAÏSME !!! 

Je n’avais pas eu l’occasion de me rencontrer avec le Rav Ron Chaya depuis l’été dernier, où une villégiature par moi accomplie dans sa résidence israélienne s’était achevée sur une petite brouille, due essentiellement à ma légèreté. [Après une semaine d’abstinence, j’avais résolu de recourir à l’expédient des légionnaires, le gant de toilette rempli de pâtes, et avais, par mégarde, sodomisé pendant quatre heures Mme Chaya, laquelle ressemble à s’y méprendre à un gant de toilette rempli de pâtes – Je m’étonnai un peu qu’un gant pût couiner, réciter le Sh’ma Israël et dire « Arrête, tu me déchires ! » en hébreu, mais je suis d’un naturel étourdi et la passion m’entrainait… C’est au moment de m’offrir une quatrième lance, qu’entendant hurler : « Assez !!!!!!! Je n’en peux plus !!!!!!! » en français, je m’aperçus de ma sotte méprise – Ron, qui a un fond austère, ne s’amusa pas de l’anecdote, et me battit froid tout le reste du séjour, bien qu’aucun commentateur du Talmud n’eût expressément interdit de sodomiser une femme.]

Grande fut donc ma joie de le retrouver, à l’occasion d’un dîner où étaient réunis les principaux militants sionistes de France, émancipateurs consumés de zèle, et bien résolus à ne pas goûter un instant de repos tant qu’il restera, dans le monde, un seul homme de race blanche.

Mais comme le Rav avait changé ! Au moral surtout ! Lui qui, naguère, ne parlait que d’exterminer le genre humain, d’en finir avec les blondes et de déclencher des guerres, le voilà devenu pacifiste – que dis je ? pro-aryen, national-socialiste !

Et quelle ne fut pas notre stupeur de l’entendre s’écrier (notez que nous étions à peine au potage !) : « Si seulement leur p… d’Holocauste n’était pas un bobard, il y aurait un peu moins de trafiquants d’organes ! », sortie qu’on est toujours loin d’attendre d’un directeur de Yeshivah !

- Eh ouais ! ajoutait Ron devant notre ahurissement, c’est en fréquentant les Blancs que je suis devenu antijuif… Plein les burnes du Talmud, du kahal et de l’opération Hopeful Eagle !… Fuck them !... Fuck the Talmud !... Bordel, vous croyez qu’on est flatté d’avoir des laiderons pareils pour frères et sœurs de race ?!... En Israël, c’est Halloween tous les jours !... Moi, je vois, j’ai commencé dans la philo… Bon… Le directeur avait mis comme appréciation : « Point faible : n’a jamais entendu parler de Platon – Point fort : a la figure de Sartre »… Merci bien !... Et puis que reproche t-on au juste à Hitler ? Ou à Ahmadinejad ?... Ils sont petits, bruns et moustachus – moi aussi !... Ce serait un crime de se faire du tort entre petits bruns moustachus…

- Comment pouvez-vous parler ainsi, Rav ? demanda Julien Dray.

- Mais parce que c’est vrai !... Rien de tel que de connaître les Blancs pour voir les Youtrons (sic !) comme de piteux ersatz… Pour tout vous dire, mon philo-aryanisme s’est brusquement éveillé en voyant le dernier clip de Shakira… She-Wolf… C’est quand même autre chose que Golda Meir !... Alors je me suis fait coller un prépuce factice, comme le faisaient nos ancêtres dans l’Empire romain, où la circoncision était considérée comme une tare...

La plus vive consternation se peignait sur nos visages - Et ce n’était encore rien ! Au café, enfoncé dans un fauteuil, le havane aux lèvres, la kippa sur l’oreille, et légèrement allumé par son troisième cognac, notre Rabbi nous tint à peu prés ce langage : « Ma première idée était de faire organiser par ce Noir ridicule que nous avons casté comme Président US, la déportation de tous les Youpins au Birobidjan, qui est, comme vous le savez, une république juive autonome – Soit dit par parenthèse, c’est bien la peine d’aller briser les grelots des Palestiniens, puisque nous avons déjà un pays…

- Et ce beau projet, Rav ?

- Ce beau projet, mon cher Attali, restera en sommeil tant qu’on n’aura pas équipé les Ricains de neurones… Ils ne peuvent pas trouver l’Europe sur une carte, alors le Birobidjan… Mais, gloussa Ron, je m’en tape (sic), j’ai un pur plan (sic)…

Glacés d’effroi, nous tendîmes l’oreille…

- L’ONU s’apprête, sur intervention de bibi et de mes copains NS, à voter une résolution, appelée « Décret Ferdinand », du nom de son rédacteur, et dont voici les principes fondamentaux :

"1. Tous les Juifs [...] dés la déclaration de guerre, de 17 à 60 ans, demis, quarts de Juifs, mâtinés, mariés à des Juives, francs-maçons seront affectés, uniquement, aux unités d’infanterie combattantes, et de première ligne. Aucune infirmité, motif d’ajournement, de réforme ne sera valable pour un Juif ou assimilé.
Jamais ce genre de militaire ne pourra dépasser, en aucun cas, le grade de capitaine.

2. Aucune autre affectation ne pourra être donnée à un Juif, ni médecin, ni brancardier, ni artilleur, ni sapeur, ni scribe, ni aviateur, ni commissaire politique, ni garde-mites, ni chauffeur, ni camoufleur, ni ordonnance, en vertu de ce principe que tout retrait même à vingt mètres de la ligne de feu devient pour le Juif une planque admirable, une occasion immédiate de faire agir ses relations, le premier pas vers les guitounes, la rue de Grenelle, les Loges, et le courant d’air....

3. Toute infraction à ces articles sera punie de la peine de mort, sans discussion, ni murmures.
"

- Et voilà ! conclut le Rav, lorsque ce texte aura été ratifié, je connais un B’nai Brith où il ne fera pas bon venir causer du Grand Israël !

Un silence pénible suivit.

- Personnellement, reprit le Rav, imperturbable, je me voue désormais à la musique… Je prépare mon premier single… Une reprise de War Pigs, en duo avec Ozzy Osbourne…

Mais nous en avions assez entendu. Enrico Macias se retirait, et je vis qu’il n’adressait au Rav, au lieu de la sonore paire de bises habituelle, qu’un long regard réprobateur.
- Sir Shumule, 14 octobre 2009

16. I had a crown of thorns for all my dower.

Commentaire : De ce verset, Fra Orpheus dit, par ironie envers Jésus: < Isaiah of the Torah develops a similar prophecy. >

Du reste, on oublie souvent qu'en Chine et au Viêt-Nam, les missionnaires chrétiens étaient autrefois passés au lingchi (voir commentaire sur le verset 4), non à la couronne d'épines précédée d'une flagellation BDSM par des romains bourrus et suivie d'une sexy crucifixion.

Le lingchi est peut-être moins drôle que les Sentinelles criblant de flèches cet évangéliste américain à lunettes en 2018, mais il est beaucoup plus hard core.

Jésus a eu partie facile.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.


- ☉︎ in 5° ♊︎ : ☽︎ in 3° ♐︎ : ☿︎ : Ⅴⅴⅰⅰ.

Précédent commentaire sur ce péricope : La Maison de Pertinax (2020)

2 commentaires:

  1. Curieusement,le seul souvenir que j'avais gardé du texte de 2009 était le gant rempli de pâtes. Merci de l'avoir republié!

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